Librairie Amélie Sourget Archives - Rare Book Insider

Librairie Amélie Sourget

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book (2)

De la Chine, ou description générale de cet Empire, rédigée d’après les Mémoires de la Mission de Pékin

Grosier Grosier, Jean-Baptiste Gabriel Alexandre (1743-1823). De la Chine, ou description générale de cet Empire, rédigée d’après les Mémoires de la Mission de Pékin. Ouvrage qui contient la description topographique des quinze provinces de la Chine, celle de la Tartarie, des îles le tableau de sa population et l’exposé de toutes les connaissances acquises et parvenues jusqu’ici en Europe sur le gouvernement, la religion, les lois, les mœurs, les usages, les sciences et les arts des Chinois. Paris, 1818-1820. 7 volumes in-8. Plein maroquin rouge, cadre de filets et roulettes dorés sur les plats, chiffre couronné au centre, dos lisse orné, coupes décorées, roulette intérieure, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées, qq. rousseurs éparses. Reliure armoriée de l’époque. 202 x 123 mm.  Edition en grande partie originale de cet ouvrage sur la Chine de Grosier, « le plus complet, le plus instructif et le meilleur que l’on possède sur la Chine » (Michaud). Cordier Sinica, 61-62 ; Löwendahl, 813 ; Western Travellers in China, 61. Il est orné de deux cartes dépliantes. Grosier chercha la célébrité dans la publication d’un grand ouvrage historique, aussi remarquable par la nouveauté que par la grandeur des évènements qu’il faisait connaître. Cet ouvrage était l’Histoire générale de la Chine, par le père de Mailla. Cette idée exacte de la seule Histoire Générale de la Chine que possède l’Occident sera utile à tous ceux qui voudront la consulter. « Third extended edition of this interesting and detailed work on China, based on Jesuit reports » (Western Travellers in China). « Grosier, en 1818 et 1820, donna une troisième édition (celle ici présentée) de ce même ouvrage sur la Chine, mais augmentée des deux tiers ; il y fit entrer tout ce que fournissaient les nouveaux travaux des missionnaires, tant imprimés que manuscrits. Quoiqu’il ait été fait en France et en Angleterre des compilations du même genre par des auteurs versés dans la langue chinoise, celle de Grosier est restée l’ouvrage le plus complet, le plus instructif et le meilleur que l’on possède sur la Chine. Il est en 7 volumes in-8. On n’aurait eu que des éloges à donner à son auteur, s’il avait pu y renfermer le résumé des voyages et des relations anglaises, hollandaises et autres, qui avaient paru depuis plus d’un demi-siècle, relatifs au même sujet. Grosier a eu raison de dire que ce que ces relations contiennent de plus important a été puisé dans les mémoires des missionnaires et dans d’autres ouvrages français ». Précieux exemplaire sur papier vélin relié en maroquin rouge de l’époque au chiffre couronné de l’Impératrice Marie-Louise.
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Oeuvres complètes

Scott Scott, Walter (1771-1832). Oeuvres complètes. Paris, Charles Gosselin, 1826-1833. 84 volumes grand in-18, demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs richement orné, tête dorée, non rogné. Reliure du XIXè siècle.  165 x 110 mm. Edition originale définitive des uvres de Walter Scott en langue française et première édition illustrée. Une première vit le jour entre 1822 et 1830 mais elle était incomplète de « Robert de Paris », dernier roman de l auteur. Scott a été un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : le roman historique, dont le succès lui a valu d'innombrables imitateurs au xixe siècle, et la culture des Hautes Terres de l'Écosse, après le cycle d'Ossian de James Macpherson, dans ses romans écossais comme dans les usages vestimentaires, puisqu'il a rétabli l'usage du kilt et des tartans. En son honneur, la gare centrale d'Édimbourg a été nommée Waverley en 1854 en littérature et son image apparaît sur les billets émis par la banque d'Écosse. Un monument à son nom se trouve aussi à Édimbourg. C'est également sur son modèle que se fondera Honoré de Balzac, qui a rendu hommage à Walter Scott dans l'avant-propos de la Comédie humaine. Le jeune auteur, entré en littérature en écrivant des romans de commande « à la Walter Scott », aboutira avec Les Chouans, qui marquent un tournant décisif de son uvre, à ce talent de conteur qui, selon la définition de Victor Hugo dans la préface de Cromwell, rend vivante la réalité de l'époque qu'il décrit. L' uvre de Scott n'a pas été exempte de critiques. Dans Vie sur le Mississippi (1883), Mark Twain reproche à Scott d'avoir fait paraître la bataille sous un jour romantique, considérant que cette vision a joué dans la décision du Sud de se lancer dans la guerre de Sécession en 1861. On considère que Twain vise Scott quand il parodie les histoires de chevalerie dans Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, de même que dans Les Aventures de Huckleberry Finn, où, au treizième chapitre, le bateau à vapeur qui fait naufrage porte le nom de « Walter Scott ». De son côté, Émile Zola a déploré la nocivité de ses histoires sur des générations de lectrices. Tentant, dans son discours critique, de bannir l'insolite parce qu'il n'a, à ses yeux, aucune valeur scientifique, il en situe l'origine dans Scott et ses personnages de marginaux pittoresques. En France, son uvre a créé la vogue des romans historiques dans les années 1820-30, et tous les grands romanciers de la première moitié du xixe siècle lui ont rendu hommage, se définissant par rapport à lui soit pour l'imiter, comme Balzac et Hugo, soit pour s'en distinguer, comme Stendhal. Passée une période de succès énorme il se vend 20 800 exemplaires d Ivanhoé et de L'Antiquaire, 20 000 de Quentin Durward entre 1826 et 1830, pour un tirage moyen, à l'époque, de 1 000 exemplaires , Balzac évoque en 1831 la lassitude du public français « aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de France Walter-Scottée ». Superbe exemplaire appartenant au tirage de luxe sur grand papier vélin conservé dans ses reliures du XIXè siècle.
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De Civitate Dei

Saint Augustin Saint Augustin. De Civitate Dei. Basel, Johannes Amerbach, Idibus februariis [13 II], 1490. In-folio de 268 ff. sign. a10, b-o8, p-y A-K8.6, L-O6.8, veau rose estampé à froid sur ais de bois, dos à nerfs, tranches lisses, fermoirs. Reliure de l’époque. 318 x 225 mm. Précieuse édition incunable illustrée de l’un des plus grands livres de la littérature de tous les temps, la seconde sortie des presses d’Amerbach. Goff A. 1244 ; BMC III ; 752 ; Hain 2066 ; Gesamtkatalog 2888 ; Schreiber 3394. Cette très précieuse édition incunable est imprimée en caractères gothiques, sur double colonnes, le texte sur 54 lignes, encadré des commentaires de Thomas Waleys et Nicolas Trivet sur 65 lignes, avec quelques caractères en grec. Elle reprend l’édition donnée le 13 février 1489 par Amerbach.  Une grande et belle figure gravée sur bois (197 x 142 mm) attribuée au maître de Haintz-Narr représente Saint Augustin rédigeant son ouvrage, alors que s’opposent à ses pieds la Cité de Dieu à la Cité de Satan. Superbe exemplaire, grand de marges et de parfaite fraîcheur, de cet important et rare incunable illustré. Le grand bois est peint en coloris chaleureux et chatoyants par une main contemporaine ainsi que la première initiale. De grandes initiales sur 6 ou 9 lignes finement peintes. L’ensemble de l’exemplaire est entièrement rubriqué en rouge et bleu alterné. L’exemplaire décrit dans le catalogue du British Museum (III. 752) et acheté en octobre 1867 était incomplet du premier feuillet de titre, illustré du grand bois. Johann Amerbach (ca 1445-1513) est l’un des principaux imprimeurs bâlois. Est reliée avec, du même auteur : De Trinitate. (Basel), Johannes Amerbach, 1490. In-folio de 86 ff. a-c8, d-l8.6, m6. Seconde édition sortie des presses de J. Amerbach ; l’originale ayant été publiée à Strasbourg pas après 1474. Exemplaire rubriqué à l’époque en rouge et en bleu. CIBN, I, A-721 ; BMC, III 753 ; GW, 2928 : Lokkös, p. 44, n° 56. Intéressante reliure de l’époque, sortant d’un atelier du sud de l’Allemagne. Sur la tranche inférieure est portée la mention « Augu° de civi. e De Trini » ; dos restauré.
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Opera. [Edited with a commentary by Christophorus Landinus.]

Horatius Flaccus Horatius Flaccus, Quintus. Opera. [Edited with a commentary by Christophorus Landinus.] 17 May, 1483. 1b Ad Horatium Flaccum ode dicolos tetrastrophos angeli politiani. 6b, col. 4. Special colophon : Christophori Landini iterpretationum finis. Diuino auxilio Fœlix. die xvii. rnaii. M.cccc.lxxxiii. 2o6a. general colophon : Impressum Venetiis per loannem de forliuio & socios. Anno salutis 1483 finis. Folio. [A6] ; a-z & ʔ8. 206 leaves. 2b : 54 lines and head-line, 223 (231) x 145 mm. Types : III R.; 83 Ra.; 83 Gk. Capital spaces, with guide-letters. Hain *8883 (from a copy signed A on 2a). 1a, blank ; 1b, Politian's verses ; 2a, Landinus's proem; 3a, list of words explained in the notes ; 6a, lists of emendations ; 6b, register, colophon ; 7a-2o6a, text enclosed in commentary ; 206b, blank. Maroquin rouge, roulette en bordure, encadrement central d'une chaînette avec fleurons aux angles, dos orné. Reliure provinciale du XVIIe siècle. 281 x 198 mm. Première édition vénitienne des Œuvres d’Horace avec les commentaires de Christophe Landino imprimée en 1483 et seconde édition après celle de Florence imprimée en 1482. Impression en caractères romains, en deux corps, le commentaire entourant le texte. Exemplaire rubriqué, les lettrines en rouge ou bleu, les rubriques en rouge. L’exemplaire d’Etienne Baluze, dont la signature Stephanus Baluzius Tutelensis figure dans la marge inférieure du premier feuillet de texte. « Jusqu’à maintenant je n'ai trouvé chez aucun poète un ravissement comparable à celui que m’a toujours donné une ode d’Horace [ ] Cette mosaïque de mots où la force rayonne à la fois par l’ensemble et par le son, la place, le sens de chaque mot, ce minimum dans le choix et le nombre des signes, ce maximum dans l'énergie atteinte - tout cela est romain et, qu'on veuille bien me croire, la distinction par excellence » (Nietzsche). Précieux exemplaire d’Etienne Baluze avec sa signature autographe dans la marge inférieure du premier feuillet de texte.
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A la Recherche du Temps Perdu

Proust Proust, Marcel. A la Recherche du Temps Perdu. Paris, NRF Gallimard 1919-1927. 13 volumes in-4, exemplaire conservé broché, tel que paru. 217 x 165 mm. Le chef-d’œuvre de Marcel Proust et l’une des œuvres majeures de la littérature universelle.  Edition originale, à l’exception du premier volume Du côté de chez Swann d’abord paru chez Grasset et seul paru chez cet éditeur, de La Recherche. En Français dans le texte, 342. Chacun des volumes est ici réimposé en format in-4 sur vergé Lafuma-Navarre et réservé aux Bibliophiles de la Nouvelle Revue Française. Du côté de chez Swann, 1919, exemplaire n°109. A l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, exemplaire n° 104. Le Côté de Guermantes I, 1920, exemplaire n° CX. Le Côté de Guermantes II. Sodome et Gomorrhe I, 1921, n° CX. Sodome et Gomorrhe II, 1922, 3 volumes ; le second volume exemplaire n° XXXVI, les deux volumes autres non numérotés. La Prisonnière, 1923, 2 volumes, chacun exemplaire n° C. Albertine disparue, 1925, 2 volumes, chacun exemplaire n° CI. Le temps retrouvé, 1927, 2 volumes, chacun exemplaire n° XLII. « Cette vertigineuse rétrospection nous en accompagnons le développement en voyant comment, des « Plaisirs et les jours » à « Jean Santeuil » et à « Contre Sainte-Beuve », se prépare le « Recherche », en assistant au travail d’amplification d’une œuvre qui ne devait d’abord compter que deux ou trois volumes. Enfin, cette alchimie capable de faire communiquer le moi profond du narrateur et le monde, nous en approchons le secret lorsque nous écoutons la phrase de Proust : « La mémoire et l’oubli cessent d’y être deux forces antagonistes pour participer d’une même dynamique d’écriture, assez libre de soi, assez mouvante pour extraire des méandres et des plis du temps les signes les plus étrangers les uns aux autres, et pour les conjoindre dans la profusion infinie de l’œuvre » (Gilles Quinsat, En Français dans le texte). Superbe exemplaire sur grand papier, conservé broché, tel que paru.
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Etudes de Moeurs au XIXè siècle

Balzac Balzac, Honoré de. Etudes de Moeurs au XIXè siècle. Scènes de la vie privée, avec une introduction. par Félix Davin. Paris, Madame Charles Déchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. I/ (2) ff., 401 pp., (1) f. de table ; II/ 361 pp., (3) ff. ; III/ (2) ff., 386 pp., (1) f. de table ; IV/ 398 pp., (1) f. de table. Scènes de la vie de Province. Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1837, 4 volumes in-8. I/ contenant Eugénie Grandet : 384 pp., (1) f. de table et (1) f. bl. ; II/ (2) ff. ; 387 pp., (1) f. de table ; III/ (2) ff., 359 pp. ; IV/ (2) ff., 357 pp., (1) f. de table. Scènes de la vie parisienne. Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. I/ 339 pp.; II/ (2) ff., 366 pp., (1) f. de table ; III/ (2) ff., 349 pp., (1) f. de table; IV/ 390 pp. (1) f. de table inconnu des bibliographes.  Ensemble 12 volumes in-8, demi-veau havane à coins, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin bleu, tranches jaspées. Reliure de l époque réalisée pour la duchesse de Berry. 192 X 124 mm. Edition originale du premier essai de La Comédie Humaine. Carteret, I, 68-69 ; Vicaire, I, 196-199 ; Clouzot, 21.  « Cette série de 12 volumes des Études de m urs est fort rare aujourd hui [ ] Elle est rarissime en belle reliure du temps » (Carteret).  « La réunion de ces 12 volumes forme le premier essai de La Comédie Humaine. De plus en plus recherché. Plus rare encore en reliures uniformes d epoque qu en reliure modernes avec couvertures » (Clouzot). C est en 1834 que paraissent Les Etudes de M urs dont Les Scènes de la vie privée ne forment qu une simple subdivision à côté d autres Scènes déjà écrites ou projetées, telles Les Scènes de la Vie de province ou Les Scènes de la Vie parisienne. La Préface dictée par Balzac à l un de ses amis Félix Davin, brosse pour la première fois le projet et le plan de la vaste entreprise du Romancier qui est de parvenir à l étude de la Comédie Humaine : « Son unité devait être le monde, l homme n était que le détail ; car il s est proposé de le peindre dans toutes les situations de sa vie de montrer la société incessamment dissoute, incessamment recomposée ; enfin d arriver au dessin de son ensemble en en reconstruisant un à un les éléments ». De nombreux romans de Balzac paraissent donc ici en édition originale, certains sous un titre différent de leur titre définitif : notamment Eugénie Grandet et le premier volet des Illusions perdues, mais aussi Le contrat de mariage, La Recherche de l absolu, La Femme abandonnée, La Grenadière, L illustre Gaudissart, La Vieille fille, Les Marana, Ferragus, La duchesse de Langeais, La Fille aux yeux d or. Precieux exemplaire, conservé dans sa reliure de l époque réalisée spécialement pour le cabinet de lecture privée de la duchesse de Berry au château de Brunsee, de grande pureté (quelques menues rousseurs aux volumes 5 et 6, et sur 4 ou 5 feuillets des dix autres volumes).
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Der Schatzbehalter oder schrein der waren reichtümer des heils unnd ewyger seligkeit genant

Fridolin Fridolin, Stephan. Der Schatzbehalter oder schrein der waren reichtümer des heils unnd ewyger seligkeit genant. Nuremberg, Anton Koberger, 8 novembre 1491.  In-folio de 353 ff., signés a-z6 (a6 blc), ab-ad6, ae8, A-Z6, Aa-Gg6, Hh10 (Hh10 blc). Veau brun sur ais de bois, plats décorés d'un décor estampé à froid de motifs végétaux et animaliers dans des encadrements de filets, aux angles et au centre, cinq bouillons de cuivre, sur le premier plat, titre de l'ouvrage [SCHATZBEHALT D'EWIGE SELIGKEIT], dos à nerfs orné d'un motif de roses à froid répété, tranches naturelles, traces de fermoirs ouvragés. Reliure de l'époque. 330 x 231 mm. Première et unique édition de ce célèbre incunable mystique allemand relatant la vie du Christ. Le texte fut écrit par les Sœurs de l'Ordre de Saint-Clare à Nuremberg et édité par les Sœurs de la Charité à Pirckheim. Hain, 14 507 ; Copinger, I. p. 431 ; Panzer D. ann 313 ; Brunet, V 193 ; Proctor, 2070 ; Polland II, p. 434 ; Muther, 423 ; Dogson I, p. 240-245 ; Passavant, I, 67 ; Fairfax-Murray, II, 392 ; BMC II, 434 ; Stillwell S. 280. L’un des plus beaux et des plus célèbres incunables illustrés. With Schedel liber chronicarum (1493) one of the « two first important books with original illustrations published at Nuremberg » (Dogson I. pp. 241.2). L’iconographie, absolument superbe, se compose de 96 grandes figures gravées sur bois, à pleine page (252 x 176 mm), spécialement dessinées pour le texte. Cette superbe suite de tableaux différents consacrés à la vie du Christ permet à Wolgemuth de traduire en des scènes puissantes les épisodes majeurs de la Bible et du Nouveau Testament. Une infinité de détails savoureux concernent l’architecture intérieure, l’armement, les vaisseaux, les moyens de transport et les usages de l’époque, les banquets et les costumes du xvè siècle, notamment la mode vestimentaire des femmes. Provenances : ex-libris du baron Ferdinand Hoffmann (1540-1607), gravé par Lucas Kilian (1579-1637) d'après M. Göndolach. Ferdinand Hoffmann, seigneur de Grünbüchel et Strechau, avait réuni une collection de livres composée de plus de dix mille imprimés et manuscrits ; il avait acquis en bloc la bibliothèque de Hieronymus Holzschuher, célèbre médecin de Nuremberg et ami de Dürer, qui avait lui-même hérité de la bibliothèque de son beau-père, Hieronymus Münzer, médecin, cartographe et collectionneur de livres de sciences ; Prinz Ferdinand von Dietrichstein (?) (1628-1698), à qui les héritiers d'Hoffmann donnèrent la bibliothèque de leur aïeul et qui, en 1669, la fit déplacer au château de Nikolsburg en Moravie (deux ventes furent organisées en novembre 1933, et juin 1934 mais aucun des catalogues ne mentionne l'exemplaire) ; Paul Harth (ex-libris) (vendu 44 673 € le 1er mars 1987 il y a 34 ans, par Sotheby’s) ; Pierre Bergé ; Marc Litzler. Goff S-306 ; GW 10329 ; BMC II 434 (pour un ex. en reliure de l'époque ; dim. : 333 x 233 mm) ; Arnim, Katalog der Bibliothek Otto Schäffer, 1,302 (« L'édition passe pour avoir été tirée à environ 150 exemplaires ») ; Muther, 423 (« The first book produced by the Koburg press with illustrations that were certainly prepared under the supervision of Wolgemuth is the 1491 Schatzbehalter oder Schrein der wahren Reichtümer des Heils und ewiger Seeligkeit ») ; Needham, Twelve Centuries of Bookbindings, 400-1600, n° 30, note 9 et n° 92 ; Schäfer, Europaïsche Einbandkunst Aussechs Jahrhunderten, n° 15 ; Seaver, Maps, Myths, and Men. The Story of Vinland Map, Stanford UP, 2004, pp. 339-352 (« A Moravian Castle Library »).
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Oeuvres en rime de Ian Antoine de Baïf

Oeuvres en rime de Ian Antoine de Baïf

Baïf Baïf, Jean Antoine. uvres en rime de Ian Antoine de Baïf, secrétaire de la chambre du Roy. Paris, Lucas Breyer, 1573. Suivi de : Baïf, Jean Antoine. Les Amours de Ian Antoine De Baïf. A Monseigneur le Duc d Anjou Fils et Frère de Roy. Paris, Lucas Breyer. 1572. Deux uvres en 2 volumes in-8 de (8) ff. et 272 ff., (2) ff. ; (8) ff. titre compris et 232 ff. Vélin ivoire souple à recouvrement, large fleuron doré au centre des plats, monogramme et date dorés frappés sur les plats, dos lisse orné, tranches dorées, exemplaire réglé. Reliure de l époque. 173 x 111 mm. L un des rarissimes exemplaires sur grand papier fort mentionné par Brunet (I-612). Edition originale des uvres en rime de Baïf, membre éminent de La Pléiade, ami intime de Ronsard et deuxième édition en partie originale des Amours du même Baïf, extrêmement rare sur grand papier fort. L épaisseur des volumes dépasse d un tiers celle des exemplaires sur papier ordinaire. Tchémerzine I, 264 et 266 ; Deschamps, Supplément au Manuel de Brunet, I, 86 ; J. P. Barbier, Bibliothèque poétique La Pléiade, pages 291 et suivantes. La mort de Lazare de Baïf, le père de Jean-Antoine, survenue en automne de l année 1547, vint bousculer la vie paisible et studieuse de notre poète. Selon Claude Binet, l'orphelin Baïf et son ami Ronsard seraient alors devenus les pensionnaires de Dorat au Collège de Coqueret, dont l humaniste aurait été nommé principal. Ronsard le choisit parmi les six meilleurs poètes de la Brigade pour constituer la Pléiade, en souvenir des sept poètes alexandrins qui, au IIIe siècle, avant J.-C. avaient placé leur groupe sous le signe de la constellation. Précieux exemplaire sur grand papier fort conservé dans sa première reliure en vélin doré de l époque.
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Orlando Furioso

Ariosto Ludovico, dit L’Arioste (1474-1533).  Orlando Furioso [ ] Ornato di varie figure con alcune stanze [ ]. •• Cinque Canti di un nuovo libro [.] i quali seguono la materia del Furioso [.]. ••• Espositione di tutti i vocaboli e luoghi difficili, che nel libro si trovano [.]. In Vineggia, Appresso Gabriel Giolito, de Ferrari e Fratelli, 1551. 3 titres en un volume grand in-8 de 264 ff., 31 ff., (1) f. bl., (30) ff. Maroquin brun, plats entièrement ornés d’un décor de volutes dorées et mosaïquées, motif losangé au centre entourant un supra-libris répété, dos lisse orné refait au XIXe siècle, tranches dorées et ciselées, traces de lacets. Reliure de l’époque attribuable à Claude de Picques, actif de 1548 à 1575. 226 x 153 mm. Précieuse et rarissime édition contenant ces 3 textes imprimés par Gabriel Giolito de Ferrare à Venise en 1551 :  Orlando Furioso de 264 feuillets dédié au dauphin de France, orné d’un titre frontispice avec la marque typographique de Giolito, de 46 jolies figures gravées sur bois et d’autant de grandes lettrines ornées et de la marque de l’imprimeur. Cinque Canti di un nuovo libro di M. Ludovico Arisosto, i quali seguono la materia del Furioso, 31 feuillets orné d’un titre illustré, 5 en-têtes, 5 lettrines et un cul-de-lampe. Espositione di tutti i vocaboli e luoghi difficili, che nel libro si trovano Marque gravée de l’éditeur Giolito, une lettrine et un portrait de l’auteur. Texte en italique sur deux colonnes. La grande réussite du Roland furieux, c’est sa construction, qui, sous une apparente dispersion, masque une rare cohérence poétique entre chaque détail et l’ensemble. Remarquable reliure proche de celle de Jean Grolier reproduite page 537 Du tome Ier de l’Histoire de l’édition française portant le supra-libris au nom d’Anne Seguier, poétesse du XVIè siècle, au centre des plats. Anne Seguier, d’abord Dame Duprat et ensuite Dame de la Vergne, d’une famille qui a donné d’illustres magistrats à la France, vécut au XVIè siècle. Elle eut de son premier époux, mort en 1585, Anne et Philippine Duprat, connues par leur mérite littéraire. Ce fut vers le commencement de 1584, qu’elle épousa Hugues de La Vergne. On lui doit des Poésies chrétiennes, précédées d’un Dialogue en prose, dont les interlocuteurs sont la Vertu, l’Honneur, le Plaisir, la Fortune et la Mort. Ex-libris manuscrit de Thomas Coke, comte de Leicester, sur le titre.
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Opera

Ambrosius. Opera. Basel, Johann Amerbach, 1492. 3 volumes in-folio. 1/ Ia Auctor operum sequentium. [Woodcut.] 1b Librorum sancti Ambrosij episcopi Basilee impressorū preuia annotatio. 2a Praestanti uiro dno Ioàni de Amerbach in artib9 liberalib9 Parisiensi magistro : Frater Ioànes de lapide 3b. Operu sancti Ambrosij pars prima. 268a. col. 2, fin : Sancti Ambrosij episcopi oratio secunda ad misse celebration preparativa : explicit. II/ Ia. Operū sancti Ambrosij pars secūda. Opus primū Expositio sancti Ambrosij in psalmum Beati immaculati per xxij sermones distincta Operum. Colophon : Expositionis sancti Ambrosij in euangeliū Pm lucam liber decimus explicit. 175a Ambrosius super epistolas pauli. 302a. Colophon : Explicit explanatio sancti Ambrosij episcopi in epistolam beati pauli ad Philemonem. III/ 1a Operū sancti Ambrosij pars tertia. Colophon : Præclarissimū opus epistolarū disertissimi uiri : sancti Ambrosij episcopi: elegātissimo stilo conscriptarū: ad laudem dei in urbe Basiliensium per magistrū Iohannem de Amerbach impressum: Anno salutiferi uirginalis partus nonagesimosecūdo supra millesimum quater centesimū: Foeliciter finitum est. 95a. Libri Ambrosij de [{] Fide ad Gratianū  Spiritusancto Et cetera. 197a. Libri amb. de [{] uirginibus uiduis etcetera. 237a Sermones sancti Ambrosij Episcopi Mediolanensis. 279b. Colophon: Explicitū est opus sermonū beati Ambrosij epi Mediolanensis: Basilee ₽ magistrū Iohannem de Amerbach: Anno salutiferi virginalis partus nonagesimosecundo supra millesimum quater centesimum. 280a. Annotatio principalium dicto. . 282a. col. 2, fin: Explicite sunt annotations. Woodcut on Vol I, Ia, of S. Ambrose writing. Rubricated in red, initials in red and blue. Bound in richly blindstamped contem. Pigskin over wooden boards with two clasps each, vol. 1 made by master Jakob Spindler of Basel. Volume I : 312 x 218 mm (BM : 309 x 214 mm) Volume II : 315 x 220 mm (BM : 296 x 212 mm) Volume III : 313 x 219 mm (BM : 290 x 201 mm) Only incunabula edition of Ambrosius’opera. Hain-C. 896 ; GW 1599 ; BMC III, 753 ; Goff A-551 ; Hieronymus, Oberrheinische Buchillustr. I, 91 ; Meder 220. Edition originale, la seule incunable, des Œuvres de Saint Ambroise, l’un des plus illustres Pères de l’Église latine, né à Trèves en 340, mort en 397. Les écrits de Saint Ambroise portent l’empreinte de la beauté morale de son caractère ; la douceur, la sensibilité, l’onction, l’élévation de la pensée en sont les traits les plus saillants. Il fut le premier qui régla les formes des chants sacrés. Magnifique exemplaire, très pur, à marges immenses, conservé dans ses très belles reliures de l’époque en peau de truie avec fermoirs d’origine conservés. A fine copy of the Schönborn-Buchheim library. La plupart des exemplaires répertoriés, y compris celui du British Museum et ceux cités par Goff sont soit incomplets, soit dépareillés de taille ou de reliures.
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Aventures d’Alice au pays des merveilles

Carroll, Lewis. Aventures d’Alice au pays des merveilles. Londres, Macmillan and co, 1869. In-12 de (6) ff., 196 pp. Cartonnage d’éditeur bleu, triple filet doré encadrant les plats, médaillon doré figurant Alice tenant un cochon dans ses bras sur le plat supérieur, médaillon doré avec le chat du Cheshire sur le plat inférieur, tranches dorées, dos assombri, étui-chemise. Reliure de l’époque. 183 x 124 mm. Edition originale française, illustrée d'un frontispice et de 42 vignettes de John Tenniel. Traduction par Henri Bué. Tandis qu'elle s'ennuie sur la berge d'un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier: elle décide d'y descendre à son tour. C'est à la demande d'une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l'histoire qu'il lui a racontée, en promenade, un jour de l'été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l'accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir dont le succès, en 1871, est encore plus considérable. « Alice, cette petite fille douée d’une jeunesse éternelle, est devenue au fil du temps plus célèbre que son père Carroll Lewis. Alice au pays des merveilles, chef-d’œuvre qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires, livre le plus célèbre en Angleterre après la Bible, occupe une place de premier choix et toute singulière dans la littérature anglo-saxonne La société victorienne et romantique y a vu un culte de l’enfance ; puis les surréalistes et André Breton ont salué le roman en revendiquant son héritage. Le livre connut un succès immédiat. Il fut traduit et publié en plusieurs langues du vivant même de Lewis Carroll. Depuis la célébrité de ce livre n’a cessé de croître. En Angleterre on cite Carroll aussi souvent que Shakespeare ou la Bible. » (B. Lacombe). Bel exemplaire conservé dans sa reliure d’éditeur.
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uvres

Boileau-Despreaux. Œuvres. Paris, Savoye, Durand, Saillant et  Desaint, 1768. 3 volumes in-12 maroquin rouge, dos à faux-nerfs, ornés et dorés, étiquettes fauves, triple filet doré encadrant les plats, armes dorées au centre, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque. 147 x 85 mm. « Edition la plus correcte qu’on ait donnée jusqu’à présent des œuvres de ce célèbre poète. » « Une vie assez terne, une œuvre finalement peu abondante - et pourtant Boileau reste un des grands vivants du xviiè siècle : plus que ses livres, c’est le personnage qui s’impose, et c’est son action directe, orale, sur son temps qui est la plus importante. Les idées de Boileau ont irrité les « philosophes » ; les romantiques les ont bafouées, malgré l’effort tardif de réhabilitation de Sainte-Beuve, Elles peuvent sembler aujourd’hui conventionnelles.             En 1660, elles étaient révolutionnaires. Boileau était de plain-pied avec son temps : l’un des rares critiques à avoir mieux jugé ses contemporains que ses prédécesseurs, il a certes médit de Ronsard, mais peut-on dire qu’il se soit trompé sur les chapelain, Cotin Scudéry ? Il n’avait pas de système ; il obéissait aux impulsions de sa raison chaleureuse, aux ardeurs ou aux colères de son goût, qui détestait le laborieux, le compliqué, mettait la perfection dans l’aisance, l’apparente facilité et combattait pour un art « naturel », avec pour idéal la simplicité. Amener la poésie française au niveau où les « Provinciales » avaient élevé la prose, débarrasser la poésie de ses oripeaux conventionnels et de la préciosité, tel fut, selon Sainte-Beuve, le rôle de Boileau, tant de fois diffamé depuis trois cents ans, mais qui reste peut-être le seul théoricien littéraire du passé encore lisible, et encore lu. » (Jacques Patry). Précieux exemplaire relié en beau maroquin rouge de l’époque orné des armoiries de la Comtesse d’Artois.
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De la France et des Etats-Unis, ou de l’importance de la Révolution de l’Amérique pour le bonheur de la France

Brissot de Warville, Jacques Pierre. Clavière, Etienne. De la France et des Etats-Unis, ou de l’importance de la Révolution de l’Amérique pour le bonheur de la France Londres, 1787. In-8 de XXIV, XLVIII et 344 pp., brochure en papier dominoté d’origine, exemplaire non rogné. 215 x 140 mm. Edition originale rare de cet ouvrage important destiné à stimuler les relations économiques entre la France et les Etats-Unis. Kress, B.1169 ; Goldsmiths, 13307 ; Einaudi, 1121 ; INED, 809 & 1123 ; Sabin, 13516 ; Howes, C464. En 1787 Brissot, St. John de Crèvecoeur, Clavière et Bergasse fondent à Paris la Société Gallo-Américaine, dans le but de renforcer les relations franco-américaines. Les auteurs traitent ici des rapports commerciaux pouvant unir la France et les États-Unis, des importations et échanges commerciaux : vins, cuirs, fourrures, pêches, tabacs, blés, soieries, sel, huile de baleines etc. Il est aussi question de la "guerre contre les sauvages", des troubles dans l'État du Massachusetts, de "l'affranchissement des Nègres", des Quakers, etc. Dédié au Congrès américain l'ouvrage contient in fine un plaidoyer pour le système politique américain, avec une lettre de Calonne à Jefferson. A highly important work of political economy, published in Paris under a false imprint, and designed to stimulate investment in the United States by the French. Brissot was one of the most pro-American French thinkers of the period. This work seeks to enlighten the French and American public about the possibilities for mutually beneficial investments. Dedicated to the American Congress and the "friends of America in both worlds," it reviews a number of economic issues, such as balance of trade, the superior benefits of French manufactures for American markets, why French wines and oils were better than any that could be produced in the U.S., and a broad range of specific products. Various American products ranging from rice to furs are then discussed. In the end the authors include a prospectus for their proposed "Societe Gallo-Americaine." Claviere and Brissot believed that the example of America's fledgling democracy held the key to France's future. Bel exemplaire, à toutes marges, conservé dans sa très séduisante brochure en papier dominoté d’origine.
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Les Œuvres de Monsieur de Champmeslé

Champmeslé, Charles Chevillet de. Les Œuvres de Monsieur de Champmeslé. Paris, Pierre Jacques Ribou, 1735. 2 volumes in-12, maroquin citron, triple filet doré encadrant les plats, armoiries au centre, dos lisse orné à la grotesque, tranches dorées. Reliure de l'époque. 160 x 93 mm. C’est à Rouen que Charles Chevillet de Champmeslé commence sa carrière de comédien. Il rencontre une jeune comédienne, déjà veuve, Marie Desmares, dont il fait sa femme. En 1668, le couple Champmeslé entre à Paris au Théâtre du Marais, puis passe, en 1670, à l'Hôtel de Bourgogne où Racine donne ses tragédies. Champmeslé crée Antiochus dans Bérénice, d'autres rôles de rois dans la tragédie et quelques rôles de paysans dans la comédie. En 1679, les Champmeslé se joignent à la troupe de l'Hôtel de Guénégaud, héritière de Molière, et font donc partie tous deux de la troupe réunie en 1680 par Louis XIV. Acteur-auteur, Champmeslé écrit de nombreuses comédies agréables, dont plusieurs en collaboration avec Jean de La Fontaine, créées à l'Hôtel de Bourgogne et à la Comédie-Française. Champmeslé (Marie Desmares, Mademoiselle de), illustre tragédienne est née à Rouen le 18 février 1642 ; elle épousa en janvier 1666 Charles Chevillet, dit Champmeslé, comédien. En 1669, elle joue à Paris avec son mari, au théâtre du Marais ; au début de 1670, elle passe avec lui à l’hôtel de Bourgogne, et c’est là qu’elle crée les grands rôles raciniens de Bérénice, de Roxane ou d’Athalie, de Monime, d’Iphigénie, de Phèdre ; elle est courtisée par Racine, par La Fontaine, par Charles de Sévigné. En 1679, son mari et elle quittent l’hôtel de Bourgogne pour le théâtre des deux troupes en 1680, la Champmeslé continue sa carrière glorieuse, jusqu’en janvier 1688 ; elle tombe malade à cette date, quitte la scène, et meurt, après avoir renoncé à la comédie le 15 mai 1689. Précieux et bel exemplaire relié en maroquin de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville. De la bibliothèque Borluut de Noortdonck, avec ex-libris, et Lignerolles (17 mars 1894, n° 1670).
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Tragoediae XIX. Accedit nunc recens vigesimae, cui Danae nomen, initium

Euripides. Tragoediae XIX. Accedit nunc recens vigesimae, cui Danae nomen, initium Heidelberg (Genève ?), H. Commelinus [Jean Commelin], 1597. 2 volumes in-8 de : I/ (6) ff., 800 pp.; II/ 659 pp., bandeaux et culs-de-lampe, maroquin grenat, dos à nerfs ornés et dorés avec un chiffre répété aux entre‑nerfs, triple filet doré en encadrement des plats frappés des armes dorées de Jacques-Auguste De Thou contenues dans un médaillon, filet doré, tranches dorées, dos anciennement restaurés. Reliure armoriées de l’époque. 176 x 107 mm. Quatrième édition princeps bilingue grecque et latine des Tragédies d’Euripides. Parmi les trois grands tragédiens grecs que sont Sophocle, Eschyle et Euripide, le dernier, le plus jeune, est aussi celui dont les œuvres sont les mieux conservées, avec près de vingt pièces. Voici assurément le tragédien le plus sombre de l'époque classique, qui met en scène des crimes effroyables dans Médée, éclate le courroux d'une femme répudiée par son mari ; dans Hécube, une mère se venge du meurtrier de son fils ; dans Hippolyte, une femme, éprise de son beau-fils, se suicide. C’est dans l’amour qu’Euripide appréhende la grandeur et la misère humaines. En proie à une situation désespérée, la psyché humaine se montre capable de tout. Renouvelant les codes de la tragédie, Euripide met en avant les opprimés des cités grecques, qu'ils soient victimes ou coupables, donnant une vision nouvelle de la mythologie. Reliure aux armes de Jacques-Auguste De Thou (1553-1617) accolées à celles de sa première femme, Marie de Barbançon. Le mariage du célèbre bibliophile fut célébré en 1587 : à partir de cette date et jusqu’en 1601, à la mort de Marie de Barbançon, il associa les blasons de leurs deux familles dans le fer apposé sur ses livres (fer n° 5 in OHR, Pl. 216).
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Oeuvres complètes

Scott, Walter (1771-1832). Oeuvres complètes. Paris, Charles Gosselin, 1826-1833. 84 volumes grand in-18, demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs richement orné, tête dorée, non rogné. Reliure du XIXè siècle.  165 x 110 mm. Edition originale définitive des uvres de Walter Scott en langue française et première édition illustrée. Une première vit le jour entre 1822 et 1830 mais elle était incomplète de « Robert de Paris », dernier roman de l auteur. Scott a été un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : le roman historique, dont le succès lui a valu d'innombrables imitateurs au xixe siècle, et la culture des Hautes Terres de l'Écosse, après le cycle d'Ossian de James Macpherson, dans ses romans écossais comme dans les usages vestimentaires, puisqu'il a rétabli l'usage du kilt et des tartans. En son honneur, la gare centrale d'Édimbourg a été nommée Waverley en 1854 en littérature et son image apparaît sur les billets émis par la banque d'Écosse. Un monument à son nom se trouve aussi à Édimbourg. C'est également sur son modèle que se fondera Honoré de Balzac, qui a rendu hommage à Walter Scott dans l'avant-propos de la Comédie humaine. Le jeune auteur, entré en littérature en écrivant des romans de commande « à la Walter Scott », aboutira avec Les Chouans, qui marquent un tournant décisif de son uvre, à ce talent de conteur qui, selon la définition de Victor Hugo dans la préface de Cromwell, rend vivante la réalité de l'époque qu'il décrit. L' uvre de Scott n'a pas été exempte de critiques. Dans Vie sur le Mississippi (1883), Mark Twain reproche à Scott d'avoir fait paraître la bataille sous un jour romantique, considérant que cette vision a joué dans la décision du Sud de se lancer dans la guerre de Sécession en 1861. On considère que Twain vise Scott quand il parodie les histoires de chevalerie dans Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, de même que dans Les Aventures de Huckleberry Finn, où, au treizième chapitre, le bateau à vapeur qui fait naufrage porte le nom de « Walter Scott ». De son côté, Émile Zola a déploré la nocivité de ses histoires sur des générations de lectrices. Tentant, dans son discours critique, de bannir l'insolite parce qu'il n'a, à ses yeux, aucune valeur scientifique, il en situe l'origine dans Scott et ses personnages de marginaux pittoresques. En France, son uvre a créé la vogue des romans historiques dans les années 1820-30, et tous les grands romanciers de la première moitié du xixe siècle lui ont rendu hommage, se définissant par rapport à lui soit pour l'imiter, comme Balzac et Hugo, soit pour s'en distinguer, comme Stendhal. Passée une période de succès énorme il se vend 20 800 exemplaires d Ivanhoé et de L'Antiquaire, 20 000 de Quentin Durward entre 1826 et 1830, pour un tirage moyen, à l'époque, de 1 000 exemplaires , Balzac évoque en 1831 la lassitude du public français « aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de France Walter-Scottée ». Superbe exemplaire appartenant au tirage de luxe sur grand papier vélin conservé dans ses reliures du XIXè siècle.
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Mémoires du vénitien J. Casanova de Seingalt

Casanova, Giacomo Girolamo. Mémoires du vénitien J. Casanova de Seingalt, extraits de ses manuscrits originaux publiés en Allemagne par G. de Schutz. [à partir du Tome VIII: "Et traduits par M. Aubert de Vitry"]. Tome premier. [-Quatorzième]. Paris, Tournachon-Molin, 1825-1829. 14 tomes en 7 volumes in-12 de: I/ Tome 1: (2) ff., vi, xxviii et 246 pp.; T 2: (2) ff. ; 282 pp.; II/ T 3: (2) ff., 272 pp.; T 4: (2) ff., 288 pp.; III/ T 5: (2) ff., 250 pp. (1) f.; T 6: (2) ff., 258 pp., (1) f.; IV/ T 7: (2) ff., 237 pp., (1) f.; T 8: (2) ff., xii et 278 pp.; V/ T 9: (2) ff., 292 pp.; T 10: (2) ff., 299 pp.; VI/ T 11: (2) ff., 288 pp.; T 12: (2) ff.; 292 pp.; VII/ T 13: (2) ff., 284 pp.; T 14: (2) ff., 346 pp. Demi-veau glacé prune, dos lisses ornés de filets à froid et dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 168 x 100 mm. Très rare véritable édition originale française. Vicaire, II, 120-121 ; Carteret, I, 153 ; Pollio, pp. 206 ; Rives Childs, 132. « Les quatorze volumes in-12 de cette édition sont assez rares » (Pollio). « Quite rare. Bought 10 000 francs at auction in Paris in 1945; 15 000 in 1948; quoted at $ 150 in NY in 1945 [ ] It is the first French edition » (Rives Childs, 132). Composés en français, les Mémoires de Casanova furent publiés pour la première fois en allemand par l’éditeur Brockhaus qui reçut le manuscrit des enfants de l’auteur, le fit traduire et l’édita à Leipzig de 1822 à 1828. L’éditeur parisien Tournachon, flairant le succès commercial, fit immédiatement retraduire cette édition de l’allemand en français. Le nom du traducteur n’apparaît qu’à partir du huitième volume : l'homme de lettres et homme politique François-Jean-Philibert Aubert de Vitry (1765-1849). C’est la première édition française à être diffusée (1825-1829). Furieux, l'éditeur allemand Brockhaus répliqua en lança sa propre édition française (1826-1838), traduite sur le manuscrit par Jean Laforgue, mais avec un texte censuré et très altéré. Cette version sera reprise et rééditée jusqu'en 1960. « Aventurier vénitien des plus célèbres, Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspirés de certains chapitres des Mémoires de Casanova, lesquels parurent en pleine effervescence romantique » (Carteret). Dans ses Mémoires, Casanova dresse un tableau des mœurs de la France de Louis xv, de l’Italie et des cours de l’Europe en général. « Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspiré de certains chapitres des Mémoires de Casanova » (Carteret). En 1834, l’ouvrage est mis à l’index des livres interdits. Le 18 février 2010, Frédéric Mitterrand a signé l'acte qui a fait officiellement entrer à la B.n.F les manuscrits des Mémoires de Casanova ; il s'agit d'un manuscrit déclaré « bien d'intérêt patrimonial majeur ». Lors de la cérémonie, le ministre de la Culture a rendu hommage à « l'un des grands auteurs de la littérature française du XVIIIe siècle ». Bel exemplaire, complet de tous ses faux-titres et titre, en élégante reliure de l’époque. Provenance : des bibliothèques Ph. L. de Bordes de Fortage et Georges Vandaele, avec ex-libris.
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Anthologie de l’humour noir

Breton, André. Anthologie de l'humour noir. Paris, Éditions du Sagittaire, 1940. In-8, broché, couverture illustrée sur les deux plats, rempliée, 262 pp. et 20 portraits hors texte. 232 x 161 mm. Édition originale. Monod, 1917.  L’un des 35 des exemplaires sur pur fil (N°40). L’ouvrage comporte sur toute la couverture une décalcomanie originale par Oscar Dominguez, différente sur chaque exemplaire, rehaussée ici à la gouache verte et signée. Seuls les exemplaires sur grand papier sont revêtus de cette couverture. Bien complet du petit papillon qui corrige le justificatif annonçant une couverture par Duchamp pour le tirage de luxe : “M. Marcel Duchamp étant actuellement en Amérique, la couverture des exemplaires de luxe est de Dominguez”. « Envisagé au moins dès le début de 1935, l'ouvrage a vu sa première édition, à peine sortie des presses du Sagittaire en 1940 après des péripéties éditoriales compliquées, encourir l'interdiction de toute diffusion du fait de la censure du gouvernement de Vichy et attendre 1945 pour connaître enfin, en sourdine, son premier public, avant d'entamer en profondeur un cheminement dont le succès, jalonné de nombreuses rééditions, atteste qu'il s'agit là d'un de ces livres qui modèlent puissamment le profil d'une époque. » (Étienne-Alain Hubert, in Breton, Œuvres complètes II, 1992). Breton réunit et introduit chaque auteur par une notice le situant dans le champ qu'il a lui-même défini dans une préface intitulée « paratonnerre » en hommage à un aphorisme de Lichtenberg retenu dans son choix de textes : « Potence avec paratonnerre. » Il définit ainsi : « L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité. (l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une certaine fantaisie à court terme, qui se donne trop souvent pour la poésie, persiste bien vainement à vouloir soumettre l'esprit à ses artifices caducs, et n'en a sans doute plus pour longtemps à dresser sur le soleil, parmi les autres graines de pavot, sa tête de grue couronnée. » André Breton, 1939. Cette définition servant de préambule, il s’agit pour Breton d’accumuler dans son anthologie les exemples, en étudiant comment l’humour noir se manifeste dans les différentes œuvres. Il permet en tout cas à Breton de citer quelques textes rares ou peu connus, de dégager une parenté certaine entre les écrivains qui influencèrent le surréalisme, et de réunir les textes d’auteurs aussi divers que Swift, Sade, Prévert, Dali, ou Kafka. Très bel exemplaire, non coupé.     
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Essais de morale, contenus en divers traités sur plusieurs devoirs importans

 Nicole, Pierre (1625-1695). Essais de morale, contenus en divers traités sur plusieurs devoirs importans. Paris, Deprez, 1755, Suivi de : Suite des essais de morale. Paris [tomes IX à XII] et Liège, 1767 [tome XIV]. 14 tomes en 15 volumes. Avec : Instructions théologiques et morales sur le symbole. Paris, G. Desprez, 1761. 2 volumes – Instructions théologiques et morales sur l'oraison dominicale. Paris, G. Desprez, 1761. 1 volume. – Instructions théologiques et morales sur les sacremens. Paris, G. Desprez, 1767. 2 volumes. – Traité de la prière  Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes. – Instructions théologiques et morales sur le premier commandement du décalogue. Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes. Réunion de 24 tomes in-12, maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure de l'époque. 166 x 96 mm. Edition collective de cette œuvre célèbre imprimée en 24 volumes entre 1755 et 1768. Elle est fort rare. Un 25è volume, non écrit par Nicole, n’est pas joint. La première édition des Essais de Morale parut en 9 volumes entre 1693 et 1700. La publication en fut continuée à titre posthume jusqu’en 1714. Précieux exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810).
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L’Alleluiah (Catéchisme de Dianus)

Bataille, Georges. Fautrier, Jean. L’Alleluiah (Catéchisme de Dianus). Paris, Librairie Auguste Blaizot, 1947. In-4 en feuilles, couvertures rempliées, 68 pp. 280 x 210 mm. Édition originale. 18 lithographies tirées en violet de Jean Fautrier, l'une d'elles est reprise en couverture et 100 lettrines lithographiées également en violet. Tirage unique à 92 exemplaires, celui-ci 1/20 sur Auvergne (n° 15) comprenant une suite des 18 planches gravées à l'eau-forte et avec 9 dessins originaux de Jean Fautrier exécutés à la plume et au fusain sur papier de Chine montés dans l'ouvrage, à l'encre rouge pour certains (4) et noire pour les autres (5). En une série de préceptes amoureux, Georges Bataille tente, sous le nom de Dianus, personnage et pseudonyme qu'il utilisa à plusieurs reprises, de dresser un double portrait sans fard du plaisir et du désir. Chaque partie, intitulée " Fragment I-IX", semble être une réponse que l'auteur donne aux questions absentes que lui aurait posées Diane Kotchoubey de Beauharnais (1918-1989), sa seconde femme, au moment de leur rencontre. L’absence des questions accentue le côté fragmentaire du texte, et en même temps avive chacun de ses fragments, lui donnant un caractère abrupt, éclatant. Il s’agit d’enseigner non pas la paix ou le repos, mais cette mise à nu qui, à travers l’obscénité dévoilée, remet en cause le monde et soi-même. Le but poursuivi est cet extrême où les contraires coïncident et s’annulent : le désir et le dégoût, l’horreur et la joie, la déception et l’infini, le rire et la mort. (Dictionnaire des œuvres) L'artiste, Jean Fautrier, poursuit ici dans la veine très libre et nerveuse qui avait déjà été la sienne pour ses précédentes illustrations pour Lespugue (1942), Digne de vivre (1944), La femme de ma vie (1947) et surtout pour l'autre ouvrage de Georges Bataille, Madame Edwarda, paru deux ans auparavant chez le même éditeur. Ses croquis, presque primitifs et d'une intense vigueur, constituent autant de contrepoints aux aphorismes érotiques de Georges Bataille. L'écriture de l’artiste, caractérisée ici par une accentuation des pleins et des déliés ajoute à la sensualité des corps dessinés. « Après avoir été l’homme impossible que fascinait ce qu’il pouvait découvrir de plus inacceptable Bataille élargit ses vues et, sachant qu’un homme n’en est totalement un que s’il cherche sa mesure dans cette démesure, se fit l’homme de l’Impossible, avide d’atteindre le point où – dans le vertige dionysiaque – haut et bas se confondent, et où la distance s’abolit entre le Tout et le Rien ». (Michel Leiris). Rare et bel exemplaire mêlant l’écriture de Bataille à l’art de Fautrier. Bibliographie : R.M. Mason, 170-187 ; Peyré (Y.), Peinture et poésie, Gallimard, 2001, pp. 32, 135-136, 238, n° 49, ill. n° 108 ; Mason (R. M.), Jean Fautrier. Les estampes, Genève, Galerie Tendance, 1986, pp. 73-87, n° 170-187, pp. 179-180 ; [ ], Fautrier. 1898-1964, Musée d'art moderne de la ville de Paris, 1989, pp. 174, 183-187 et 190-191 ; Peyré (Y.), Fautrier, ou les outrages de l'impossible, Regard, 1990, pp. 361-370 ; Bataille (G.), Œuvres, NRF, La Pléiade, 2004, pp. CXVII-CXIX.
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Les Faictz et dictz de feu de bône mémoire Maistre Jehan Molinet contenans plusieurs beaulx traictez et champs royaulx

Molinet, Jean. Les Faictz et dictz de feu de bône mémoire Maistre Jehan Molinet contenans plusieurs beaulx traictez et champs royaulx. Paris, à la boutique de Jehan Longis et de la veusve Jehan sainct Denys, s.d. (1531). Petit in-folio gothique de (4) ff. le dernier bl. et 133 ff. Maroquin bleu, double filet à froid, armoiries dorées au centre des plats, dos à nerfs avec caissons à froid, dentelle intérieure, tranches dorées sr marbrure. Reliure vers 1860 dans le goût de Duru. 245 x 175 mm. Edition originale collective de la plus grande rareté des poésies de Jean Molinet, relatant la Guerre de cent ans de 1428 à 1498, c'est-à-dire de Jeanne d’Arc à la mort de Charles VIII.  Molinet fut le maître de Jean le Maire des Belges qui le fut à son tour de Clément Marot. Brunet, III, 1812 ; Catalogue H. De Backer, I, 166 ; Bechtel, M-435 ; Jean Devaux, Jean Molinet, indiciaire bourguignon, Paris, Champion, 1996 ; Moreau IV, n°244 ; Olivier, Planche 1130 ; Rothschild, I, n°472 ; Tchemerzine, IV, 850 ; Catalogue, La Bibliothèque de Mello, Londres, 1887, n°743. Les bibliographes sont unanimes à souligner l’extrême rareté de cette édition originale collective des poésies de Molinet. Tchémerzine ne répertorie qu’un exemplaire celui de la collection H. De Backer relié au XIXe siècle en maroquin par Duru. J.P. Barbier. Ma bibliothèque poétique (1973) n’avait pu se procurer que la seconde édition publiée à Paris chez Jehan Petit en 1537. Guy Bechtel ne mentionne que trois exemplaires passés sur le marché public au cours du siècle dernier dont celui-ci, en 1935. Très bel exemplaire, cité par Bechtel, aux armes du baron Achille Seillière (1813-1873).  Provenance : bibliothèque Thomas Brooke F. S. A. Armitage Bridge, et Charles Blanc, avec leurs ex-libris et bibliothèque John B. Stetson Jr. (1935, n°243) ; monogramme manuscrit du libraire Techener (1802-1873) à la garde inférieure.
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L’orloge des Princes. Traduict Despaignol en langaige francois.

Marc Aurele. Le livre doré. Antoine de Guevara. L’orloge des Princes. Traduict Despaignol en langaige francois. Paris, [Etienne Caveiller pour], Galliot du Pré, 1540. 3 tomes reliés en un volume in-folio gothique de (8) ff., 90 ff., 71 ff., (1) f., 82 ff. Veau fauve, grand décor complexe d’entrelacs peint en noir et de petits fleurons dorés disposés dans les angles et sur le champ, dos à nerfs orné d’un petit fer doré restauré, tranches dorées et ciselées, restauration angulaire marginales au dernier f. Reliure de l’époque. 295 x 205 mm. Edition originale en langue française très rare dédiée à Henry, Daulphin de France et duc de Bretaigne, ornée d’un grand bois illustrant le roi François Ier entouré de sa cour. « Edition rare » (A. Firmin Didot). Exemplaire réglé conservé dans une reliure au décor riche et complexe s’inspirant de ceux réalisés pour les livres de Jean Grolier ou Thomas Wotton, les tranches, dorées et ciselées, sont fort belles. Précieux volume provenant des célèbres bibliothèques Yemeniz, 1867 n° 556 ; A. Barbet 1932, n° 91 ; Lucien Graux avec ex-libris et Hans Furstenberg. La reliure de la première moitié du XVIe siècle a fait l’objet de quelques retouches d’usage. Elle était ainsi décrite dans le catalogue Yemeniz de l’année 1867 : « In-folio, veau fauve. (Ancienne et riche reliure à compartiments, genre Grolier, parfaitement conservée). Exemplaire dans toutes ses marges. » Lors de la vente Yemeniz, en 1867 (l’une des plus belles bibliothèques du XIXe siècle) d’assez nombreux livres furent vendus 2 F or ; le présent volume fut adjugé 350 F or. Cette édition originale est fort rare et Bechtel cite cet exemplaire et n’en mentionne que deux autres : BNF Rés. R-527.  Firmin-Didot (1879, n° 224, mar. vert Niedrée. (Reliure du XIXe siècle). Très précieux exemplaire de cette édition originale française de la Renaissance répertorié en main privée.