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Librairie Le Feu Follet

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Lettre autographe datée et signée adressée à Renaud de Jouvenel refusant de livrer des articles à sa revue Les volontaires mais acceptant d'y participer pour une ponctuelle contribution politique : "mais si j'en puis détacher

Lettre autographe datée et signée adressée à Renaud de Jouvenel refusant de livrer des articles à sa revue Les volontaires mais acceptant d’y participer pour une ponctuelle contribution politique : “mais si j’en puis détacher, à l’occasion, quelques pages pour de braves revues qui, comme la vôtre, livrent combat pour notre foi, je le ferai avec plaisir.”

ROLLAND Romain - S.n., Villeneuve (Canton de Vaud) 29 Juin 1932, 14x22cm, une page et demie sur un double feuillet + une enveloppe. - Lettre autographe datée et signée de Romain Rolland à Renaud de Jouvenel, 28 lignes à l'encre noire, Pliures inhérentes à l'envoi postal. Deux perforations en marge gauche de la missive ayant occasionné un très léger manque sur le haut de la lettre "p" du mot pour à la cinquième ligne. Romain Rolland submergé de travail félicite tardivement l'écrivain et polémiste Renaud de Jouvenel pour l'envoi de son dernier ouvrage, certainement "Commune Mesure" publié aux Éditions sociales internationales en 1938: "votre livre de chroniques et de portraits, vivants, brillants, cinglants." ; Romain Rolland croulant sous le travail mais aussi sous les sollicitations : "Oui la revue "Les volontaires" me paraît bien partie, je complimente directeur, collaborateurs. Mais quand à y écrire des articles, je dois m'excuser de ne pouvoir le faire. A mon âge, il faut savoir s'enfermer dans les tâches qu'on s'est fixées, - bien heureux si on a encore le temps d'en réaliser la moitié ! " Cependant, Romain Rolland, en bon et pragmatique militant politique qu'il est toujours, ne négligera pas d'intervenir le cas échéant : "En ce qui concerne certains appels, qui sont des actes dont il n'est pas permis de se dégager, je demande grâve pour les articles. [.] mais si j'en puis détacher, à l'occasion, quelques pages pour de braves revues qui, comme la vôtre, livrent combat pour notre foi, je le ferai avec plaisir." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Lettre autographe datée et signée adressée à Jean-Emile Laboureur : “tombé dans la litho et la peinture d’histoire comme vous savez je me demande si jamais je pourrai refaire un beau bois au canif.”

- S.n., Vence 29 Janvier 1938, 20,5x26,5cm, une page recto verso + une enveloppe. - Lettre autographe datée et signée de Raoul Dufy, 34 lignes à l'encre bleue, depuis sa propriété de la Villa Beethoven à Vence. Pliures inhérentes à ll'envoi postal. Enveloppe jointe. Indications de date et d'expéditeur de la main de Laboureur aux crayons rouge et bleu sur l'enveloppe. Le peintre nous pourra assister à la réunion des P.G.I. (peintres et graveurs indépendants) et manquera son ami Jean-Emile Laboureur : "J'ai quitté Paris pour un moment. J'aurais bien aimé aussi vous revoir." D'ailleurs, il n'entrevoit son avenir que dans la peinture : "Pour moi personnellement je crois bien que ma carrière de graveur est terminée : tombé dans la litho et la peinture d'histoire comme vous savez je me demande si jamais je pourrai refaire un beau bois au canif car comme graveur je ne sais ou plutôt n'ai su faire que ça et malgré le désir que j'en ai je me demande si jamais j'en aurai le loisir." même s'il conservera sa place au sein de cette association regroupant graveurs et peintres : "Donc malgré que je n'assiste jamais, ou presque, aux réunions, je crois même que ma cotisation ne soit pas en règle je suis quand même PGI de tout coeur et quand je rentrerai à Paris j'aurai bien du plaisir à vous revoir tous." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Note autographe de souvenirs d’une page concernant l’expérience des sommeils surréalistes : “Je ne pouvais m’empêcher de penser que les “dormeurs” ne craignaient pas de simuler pour se rendre intéressant.”

- S.n., s.l. s.d. [ca 1980], 14,5x21cm, 1 page. - Note manuscrite de Philippe Soupault, 22 lignes à l'encre mauve sur un feuillet, portant en tête cette inscription : "Les séances", consacré aux célèbres séances de "sommeil" réalisées dans l'atelier d'André Breton consistant en des écrits oniriques ou faits sous la dictée d'un rêveur. Les notes manuscrites comportent trois ratures et corrections. Philippe Soupault considère ses tentetives comme sujettes à caution et les taxe même d'imposture, se dégageant de toute appartenance active à ces pratiques : "Ni aragon, ni moi-même ne participèrent activement aux expériences dites des sommeils alors que Breton accepta avec grand intérêt la suggestion de Crevel de se livrer à des expériences qu'il avait découvertes chez des amis. Il fallait s'endormir et de raconter ce "qu'on voyait"." Il se remémore les résultats pas toujours probants : "Crevel, Desnos et Péret "s'endormurent" et, malgré ses efforts Breton ne réussissait pas à s'endormir. En écoutant les récits de ces séances je ne pouvais m'empêcher de penser que les "dormeurs" ne craignaient pas de simuler pour se rendre intéressant." à tel point que l'intransigeant chef de file du surréalisme les interrompit : "Breton se rendit compte du danger des surenchères et surtout de l'exaltation de Desnos. Il cessa de tenter de nouvelles expériences de sommeil." Intéressants souvenirs du dernier surréaliste historique vivant souvent peu tendre avec ses anciens ou nouveaux compagnons de route. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Lettre autographe signée au baron Félix Feuillet de Conches : “je pourrais me croire en danger de me voir un de ces jours changé en arbre”

- Champrosay s.d. (1840-1860), 13,5x20,1cm, une page sur un feuillet remplié. - | "Je suis fou de ces arbres innocents et si beaux et la nature humaine d'autre part perd tous les jours dans mon estime" | Lettre autographe du peintre Eugène Delacroix à son ami le baron Félix Feuillet de Conches, chargé du protocole au sein du ministère des affaires étrangères sous Charles X et Louis Philippe. Une page à l'encre noire sur un feuillet remplié, adresse autographe au verso. Restes de cachet et tampons postaux en date du 7 octobre. Le peintre écrit à son ami Feuillet de Conches, écrivain distingué aux livres appréciés, qui amassa également une belle collection d'oeuvres d'art et d'autographes dans son appartement de la rue Neuve-des-Mathurins auquel cette lettre est adressée. Superbe missive pleine d'humour du peintre, enchanté de sa retraite champêtre loin de Paris. "Eugène Delacroix s'installe à Champrosay, au bord de la forêt de Sénart, en région parisienne, à partir de l'été 1844. Il consigne dans son journal les impressions que lui inspire la nature lors de ses promenades régulières dans la campagne. Il exécute de nombreuses esquisses, retravaillées par la suite dans ses grandes compositions. Mais il peint également des paysages plus ambitieux, qui témoignent de l'importance que prend pour lui, durant ses années de maturité et de vieillesse, l'observation d'une nature désormais regardée pour elle-même." (MuMa) "Je vous réponds tard, cher Feuillet, mais vous m'excuserez : je vous promets un Gros, très heureux de l'ajouter à la collection. Je vous plains de vivre loin des champs. Si nous étions encore au temps des Métamorphoses d'Ovide je pourrais me croire en danger de me voir un de ces jours changé en arbre. Je suis fou de ces arbres innocents et si beaux et la nature humaine d'autre part perd tous les jours dans mon estime. J'en sépare comme de raison les amis comme vous et le peu de gens qui conservent un peu de raison. Je vous embrasse en attendant cet hiver Eug. Delacroix" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Lettre autographe datée et signée adressée à Raymond Queneau à propos du militant pacifiste américain Garry Davis : “Je m’occupe encore de ce bon Garry Davis, qui s’engage maintenant dans la non-violence, mais d’une façon qui pourrait être violente.”

HELION Jean - Paris 8 Novembre 1949, 13,5x20cm, quatre pages sur deux feuillets. - Lettre autographe daté et signée de Jean Hélion adressée à Raymond Queneau, 41 lignes (quatre pages sur deux feuillets) rédigées à l'encre noire. Jean Hélion ne peurt répondre favorablement à une invitation lancée par son ami Raymond Queneau en partie en raison de son esprit casanier : "J'ai pris l'habitude de rester chez nous, le samedi après-midi : à l'atelier jusqu'à 5 heures et là-haut jusqu'à l'heure du dîner pour y recevoit toutes sortes de jeunes gens que je n'ai pas le temps de voir un par un. Mais j'aimerais davantage vous montrer à vous seul, un peu tranquille et à n'importe quelle heure. Ne passez-vous jamais de ce côté ?" Il s'inquiète du cheminement politique d'un de leurs amis en commun, le militant pacifiste Garry Davis qui créa en 1948 le mouvement des Citoyens du Monde et en 1954 l'organisation World Service Authority : "Je m'occupe encore de ce bon Garry Davis, qui s'engage maintenant dansla non-violence, mais d'une façon qui pourrait être violente. Breton a taoé dessus comme sur des cymbales. Mais moi, par amitié, autant que pour une confiance dans sa force instinctive, je l'aiderai tant que possible. Il veut encore consulter ses amis, et il en a grand besoin. Camus, Mounier, Altman, l'abbé Pierre et quelques autres lui sont demeurés dévoués." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Note autographe de souvenirs d’une page concernant André Breton et sa nombreuse correspondance : “On m’a volé et détruit toutes les lettres que m’avait adressées l’auteur de Mont de Piété.”

- S.n., s.l. s.d. (ca 1980], 14,5x21cm, 1 page. - Note manuscrite de Philippe Soupault, 24 lignes à l'encre mauve sur un feuillet, portant en tête cette inscription : "Note p.57", portant sur André Breton et les nombreuses lettres qu'il a recues. Le coauteur, avec André Breton, du manifeste du surréalisme "Les champs magnétiques" se montre peu amène pour les personnes qui se sont emparé et empressé de publier une partie de la correspondance de son ami disparu : "A la fin de sa vie, Breton accepta de laisser publier par M. Sanouillet qui a publié une thèse universitaire "Dada à Paris" (thèse contestable et illustrée de nombreuses erreurs / , les lettres qu'il avait adressées à Tzara et Picabia, lettres enthousiastes et qui pour les admirateurs des correspondants peuvent surpendre." trahissant même les volontés du pape du surréalisme : "Breton a exgé que sa correspondance, très volumineuse, ne soit consultée et publiée que cinquante après sa mort." Philippe Soupault, fidèle à l'auteur de Nadja, ne sera pas confronté à ce cas de figure : "En ce qui me concerne, je pense que cette exigence n'aura aucune conséquence puisque l'on m'a volé et détruit toutes les lettres que m'avait adressées l'auteur de Mont de Piété." Intéressants souvenirs du dernier surréaliste historique vivant souvent peu tendre avec ses anciens ou nouveaux compagnons de route. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Lettre autographe datée et signée adressée au peintre Bellery Desfontaines concernant son intérêt critique pour les Arts appliqués et l’Art Décoratif : “Je crains bien que le côté “peintre” ne l’emporte encore pour longtemps et je trouve les expositions d’Art Décoratif trop nombreuses et trop semblables”

- Paris 8 Octobre 1907, 13x17cm, Art. - Lettre autographe datée et signée d'Eugène Grasset adressée au peintre Bellery Desfontaines, 69 lignes rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Eugène Grasset croulant sous le travail ne pourra pas présenter de nouvelles oeuvres à la prochaine exposition des Arts appliqués à laquelle il devait participer : "Outre le peu de temps qui me restait pour organiser la moindre chose, je ne pouvais décemment pas resservir à cette exposition les choses archi-connues mises aux "Décorateurs" l'hiver dernier. Quant à me procurer le dernier grand meuble exécuté pour Gillot c'était chose doublement difficile parce que cet objet est en province et sert journellement. " Il ne peut même pas se tenir au courant de l'actualité concernant l'activité artistique qui les rassemble : "Je n'ai pas encore visité le salon d'automne et ce n'est pas par les journaux que je pourrais savoir quel rôle y joue l'Art Décoratif puisqu'aucun n'en souffle mot. Je crains bien que le côté "peintre" ne l'emporte encore pour longtemps et je trouve les expositions d'Art Décoratif trop nombreuses et trop semblables.", son attrait pour les arts appliqués et décoratifs n'excluant pas quelques objections : "Le petit bibelot domine sans jouer le rôle vraiment décoratif et imposant quui pourrait retenir l'attention universelle. Vous avez su faire de ces efforts comme avec la devanture Pelletan, par exemple, qui marquait avec force dans ce concours d'enseignes." Il n'en reste pas moins qu'Eugène Grasset reste à la disposition de son ami qui tente d'extraire les Arts Décoratifs et appliqués de l'ornière de l'indifférence : "Je tiens au contraire à faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour vous seconder si vous le désirez et si vous estimez que cela puisse vous être utile." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Manuscrit autographe, comptes de l’année 1839 : “dépenses communes de Monsieur Toto et de Mme Juju”

DROUET Juliette & (HUGO Victor) - s.l. [Paris] s.d. (1840), 21,2x26,4cm, 2 pages sur feuillet. - | Drouet règle ses comptes | Manuscrit autographe de Juliette Drouet, intitulé « Recette générale de l'année 1839 » (recto) et « Dépense générale de l'année 1839 » (verso). Deux pages à l'encre sur un feuillet. Pliures transversales, tampon à sec "Bath" dans le coin supérieur gauche. Deux petites déchirures comblées, d'infimes trous à peine perceptibles. Précieux feuillet de la main de Juliette Drouet, faisant état de ses dépenses de 1839, cruciale année où elle abandonne le théâtre pour de bon, et dépend entièrement de son illustre amant. Comme à son habitude en chaque fin d'année, Drouet met de l'ordre dans ses affaires, trace colonnes et chiffres, compare ses rentrées mensuelles, et inscrit au verso ses postes de dépense : « nourriture et vin », « toilette, entretien et parfumerie », « chauffage ». Ce sont bien sûr, les « dépenses communes de Monsieur Toto et de Mme Juju y compris le voyage » qui lui coûtent le plus. De septembre à octobre, les deux amants pérégrinent à travers l'Allemagne, la Suisse, et le Sud de la France. Il visitent le bagne de Toulon, événement décisif dans la genèse des Misérables, où Hugo note dans son carnet le premier jet du nom de son futur héros, « Jean Tréjean ». Après avoir été écartée du rôle de la reine dans Ruy Blas l'année précédente, il est clair par sa correspondance avec son Toto que Juliette désirait encore devenir une « grande acteuse » et conserver son indépendance. Hugo s'y refuse, et cette année-là, ils finiront par célébrer un mariage spirituel, sans intercesseur ni témoin, dans la nuit du 17 au 18 novembre. Leur union scellera son destin de recluse enamourée, et ce feuillet de comptes résume sa totale dépendance : sans compter la maigre somme qu'elle tire du « théâtre [.] bric à braque vendu » (probablement la vente de ses costumes, puisqu'elle ne joue plus déjà), l'intégralité de ses revenus vient de l'« argent gagné par mon adoré » : 7 304 francs, 3 sous et un demi liard. Les calculs révèlent la triste situation de Juliette, qui finit l'année en déficit de 15 francs. Fascinant document, archive unique révélant les dessous de cette relation passionnée, au moment fatidique où l'actrice en vue accepte de consacrer sa vie au plus célèbre écrivain de son temps. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]