Bonnefoi Livres Anciens Archives - Rare Book Insider

Bonnefoi Livres Anciens

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book (2)

[Franche-Comté. Ordre de la Visitation de Sainte-Marie. Monastère de Gray]. Lettres circulaires et Vies des Soeurs de l’Institut. Tome quatrième. Ce livre est du Monastère de la Visitation Sainte Marie de Gray relié en l’année 1788.

33 circulaires reliées en 1 vol. petit in-4, vélin rigide moucheté, dos à trois nerfs, pièce de titre (relié en 1788). Important et très rare recueil de lettres circulaires destinées aux Visitandines du monastère de Gray fondé en 1636 en Franche-Comté, imprimées entre 1662 et 1710, puis réunies en 1788 accompagnées d?un avis manuscrit : « Ce volume contient 32 lettres circulaires (33 ndlr) plusieurs sont des relations des solennités faites à la canonisation de St Fr. de Sales. De plus trois fondations celles de Naples, de Modène et de Strasbourg. L'inégalité des papiers oblige d'insérer dans le même tome des lettres de mil sept cent avec mil six cent. Les chiffres de la table sont à chaque circulaire. [Suivi de :] Table des lettres circulaires et des vies des soeurs qu'elles contiennent ».La congrégation de la Visitation Sainte-Marie, fondée en 1610 à Annecy par François de Sales avec l?aide de la baronne Jeanne de Chantal, est un ordre contemplatif, réservé aux femmes, connu sous le nom de l'ordre des Visitandines. L?installation de leur première maison, à Annecy, est suivie de celles de Lyon, de Moulins puis de Grenoble, la quatrième, en 1621. Chaque lettre publiée à destination des autres maisons de la congrégation est le portrait d'une Soeur défunte ; on trouve aussi des points de règlement ou nouvelles recommandations. Ainsi ces circulaires n'étaient pas destinées à la publication mais à un usage interne ; elles étaient recueillies et conservées par chaque monastère, ici celui de Gray en Franche-Comté. « Au sein de l?ordre de la Visitation, la circulation des nouvelles se fait par le biais des lettres circulaires. (?) Les lettres circulaires servent ainsi de « trait d?union » entre les diffe?rentes communaute?s de l?ordre, qui doivent re?gulie?rement rendre compte des e?ve?nements survenus dans leurs maisons respectives. Les visitandines joignent a? ces lettres les abre?ge?s de la vie et des vertus de leurs compagnes. De la re?daction de la lettre circulaire et de l?abre?ge? jusqu?a? la re?ception et a? la conservation de ces documents par les autres communaute?s, il existe tout un rituel, scande? par diffe?rentes e?tapes. » (Juliette Pinçon). Contient :1. [Monastère de Fribourg, 1662]. Cérémonies de da la solennité de la béatification du B. H. François de Sales faite au Monastère de la Visitation à Fribourg en Suisse. 20 pp.2. [Monastère de Turin. 1662]. Relation de ce qui s'est passé en la solennité faite dans l'Église des Religieuses de la Visitation de Turin pour la béatification de François de Sales évêque de Genève le 25 juin 1662. Turin, Janel, 1662. 48 pp. 1 gravure hors texte.3. [Monastère de Pont-à-Mousson. 1665]. Lettre d'un Ecclésiastique du Pont à Mousson à un sien ami à Paris touchant la solennité de la canonisation de S. François de Sales? célébrée audit Pont? le 20 sept. 1665. 23 pp.4. [Monastère de Naples. 1691]. Lettre circulaire? de la Supérieure de Naples dans laquelle est insérée la fondation du cent quarante cinquième monastère de cet ordre. Turin, Zappate, 1697. (1)-64 pp.5. [Monastère d'Alençon. 1694]. Vies de Madame la Présidente de Ray et de Marie Marguerite Le Noir. 12-14 pp.6. [Monastère de Maux. 1694]. Vies de Marie Angélique Favre, Marie Éléonore de Mescrigny, Madeleine Dominique Piettré, Madeleine Turcau Tourière. (8) pp.7. [Monastère de Mamers. 1694]. Vies de Françoise Thérèse de Leschamps, Marie-Augustine de Faudois, Marie de Ridou. 23 pp.8. [Monastère d'Alençon. 1695]. Vies de Marie Augustine et Marie Françoise Sévin, Claude Espérance Champion, Anne Marguerite Martel. 7-36-12-30 pp.9. [Monastère de Fribourg. 1696]. Vies de Marie Aimée de Reynold, Marie Ignace Chopar Tourière, Madeleine Brunan, Françoise Catherine Meyer, Séraphine Haberkorn, Marie Angélique Dupré. 18 pp.10. [Monastère du Mans. 1696]. Vies de la Mère Marie Émmanuelle de Tesse, Anne Marie Charlot domestique. 50-7 pp.11. [Monastère de Lyon. 1697]. Vies de la Mère Ferrus, des soeurs de Foudras, Boisse, d'Horonati, Rivoiret, de la Tourrelle. 31 pp.12. [Monastère de Mamers. 1698]. 4-71-29-10-18 pp. Non reporté dans la table.13. [Monastère de Turin. 1698]. Vies des soeurs Massoti, Alfieri, Tardite, Carracio. 48 pp.14. Relation véritable de tout ce qui s'est passé en l'établissement du Monastère de (?) Modène. Aix, Charles David, s.d. 16 pp.15. [Monastère de Cremieu. 1682]. Vies de Louise Angélique de Lancin, Marguerite Montlouvier. 22 pp.16. [Monastère de Naples. 1701]. 8 pp.17. [Second Monastère de Paris. 1701]. Vie de Catherine-Thérèse Brochant, nouvelles curieuses du monastère de Cracovie. 13-7 pp.18. [Monastère de Strasbourg. 1701]. Vies de Marie Antoinette Viel, Marie Morise domestiques. 35 pp.19. [Monastère de Fribourg. 1703]. Vies de Marie Euphrasie Bilos, des soeurs Python et Vondreveidt. 13 pp.20. [3e monastère de Lyon. 1703]. 6 pp.21. [Monastère de Turin. 1703] Vie de la soeur Tarin. 45 pp.22. [Monastère de Paray. 1704]. Vies des soeurs Rosselin, Bouillet. 11 pp.23. [Monastère de Nancy. 1704]. Vies de Marie Le Gand, Madeleine Vincent, Louise de Rosen, Thérèse de Tiétry, Marie Xavier des Sables de Rorté. 34 pp. (les pages 3 à 6 manquent).24. [Monastère de Toulon. 1705]. Vie de la soeur Ripert de Carquairane. 8 pp.25. [Monastère de Nancy. 1706]. 17 pp. 26. [Monastère de Mons. 1707]. Vie de de la soeur Carlier 9 pp.27. [Monastère de Turin. 1707]. 15 pp.28. [Monastère d'Alençon. 1708]. Vie de Marthe Angélique de Boulai. 8-38 pp.29. [Monastère de Fribourg. 1708]. 20 pp.30. [Monastère de Mons. 1710]. 33 pp.31. [Monastère d'Issoudun. 1700]. Vie de Mère Jeanne Madeleine Delachastre. 3-5 pp.32. [Monastère de Pont-à-Mousson. 1710]. 6 pp.33. [Monastère de Mamers. 1710]. 5 pp.Deux lettres sont chiffrées par erreur 12 dont celle du monastère de Mamers qui n?est pas reportée dans la table manuscrite en tête de volume.Voir : Université de Lyon, Juliette Pinçon, Quand les Visitandines prennent la plume. E?crit et e?critures au sein de la Visitation sous l?Ancien Re?gime : parcours a? travers les
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Description historique de la Ville de Paris et de ses environs. Nouvelle édition revue

Description historique de la Ville de Paris et de ses environs. Nouvelle édition revue, corrigée et considérablement augmentée. Avec des figures en taille-douce.

PIGANIOL DE LA FORCE (Jean-Aimar). 10 vol. in-12 de : tome I, XLIV-466 pp., 8 planches ; II. (4)-496 pp., 17 planches ; III. (4)-501 pp., avec 12 planches ; IV. (4)-482 pp., 19 planches ; V. (4)-487 pp., 10 planches ; VI. (4)-445 pp., 9 planches ; VII. (4)-422 pp., 7 planches ; VIII. (4)-466 pp., puis pp. chiffrées (345)-(340), 8 planches ; IX. [Environs de Paris]. VIII-536 pp., 4 planches ; X. Contenant la liste des rues, &c., la table générale des matières (4)-564 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et verte (reliure de l'époque). Dernière édition revue et augmentée par l'abbé Pérau, la plus complète. Elle est illustrée d'un grand plan dépliant par le géographe F. Baillieul et de 93 planches gravées dont 22 plans de quartiers (deux pour celui de la Cité et deux pour celui de St-Antoine) gravées par Scotin et 71 planches (la plupart dépliantes) par Hérisset, Lucas ou Aveline.Le neuvième volume est constitué d'une description des environs de Paris ; le dixième volume comprend un index des rues et la table générale.« Cette édition constitue la dernière description complète de Paris que nous ait léguée le XVIIIe siècle » (Dumolin).Très bon exemplaire complet ; quelques coiffes et coins usés.Dumolin, Notes sur les vieux guides de Paris, 66-67 ; Catalogue Lacombe, 917 ; Cohen-De Ricci, 800.
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Les Chants de la vie. Cycle choral ou recueil de vingt-huit morceaux quatre

Les Chants de la vie. Cycle choral ou recueil de vingt-huit morceaux quatre, cinq, six et huit parties pour ténors et basses, avec accompagnement de piano ad libitum, précédés de recherches historiques et de considération générales sur le chant en choeur pour voix d’hommes.

KASTNER (Jean-Georges). 2 parties en 1 vol. in-4 de (4)-5-(2)-110 pp. (2)-III-112 pp., plat supérieur de couverture conservé, demi-chagrin noir, dos à nerfs (reliure de l'époque). Titre-frontispice en chromolithographie. Première partie : théorie ; seconde partie : 28 airs de musique gravée. Fétis : « Les chants, partie la plus importante de l'ouvrage pour les artistes, sont considérés en général comme une des productions les plus distinguées qui aient été publiées en France pour le chant en choeurs de voix d'hommes ; il y règne une grande franchise de mélodie, beaucoup de variété de caractères et de rythmes, et de plus une pureté irréprochable dans l'harmonie. Après quelques considérations générales sur les choeurs d'hommes en général, la partie littéraire de l'ouvrage renferme une histoire des sociétés chorales de ce genre, dont Jean-Georges Kastner (compositeur et musicologue alsacien né à Strasbourg en 1810 mort à Paris en 1867) trouve la première trace en 1673, dans la ville de Greiffenberg en Poméranie, mais qui n'ont eu d'existence solide qu'après que la première Liedertafel de l'Allemagne fut fondée, en 1808, à Berlin par Zelter ».Des rousseurs, coins usés. Fétis IV, 480.
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[Librairie. Réglementation du Livre].

[Librairie. Réglementation du Livre].

Ensemble 116 pièces sous chemise, pièce de titre manuscrite. Importante collection de publications éphémères (arrêts, mémoires, jugements etc.) qui offre un exemple remarquable de la réglementation des livres et son contournement aux XVIIe et XVIIIe siècles.« La librairie française est soumise au régime de la censure préalable exercée par la direction de la Librairie. Ce service dépend du chancelier qui rend compte directement au roi. La censure après parution, prononcée par le Conseil d?État ou par divers tribunaux, se manifeste par une condamnation publique et l?envoi au bûcher des livres prohibés dont la vente est interdite sous peine de lourdes sanctions. (?) La multiplication des éditions clandestines et des contrefaçons étrangères conduit à la mise en place en 1709 par l?abbé Jean-Paul Bignon ? que son oncle le chancelier Louis Phélypeaux de Pontchartrain avait nommé directeur de la Librairie en 1699 ?, du système dit de la permission tacite. (?) De 1750 à 1800, il est probable que plus de la moitié des livres français ont été publiés hors de France. Près des deux tiers des livres imprimés l?ont été sans privilège ni permission tacite, voire en violation d?une interdiction. Le pouvoir royal s?efforce de s?assurer le monopole d?une censure que revendiquent aussi la Sorbonne, l?Église catholique et les parlements. Cette rivalité gêne la politique des directeurs de la Librairie qui, en général, sont plutôt ouverts aux idées nouvelles. » (BnF, La Censure des livres et son contournement au 18e siècle par Michèle Sacquin).Citons à titre d'exemples parmi la centaine de pièces réunies : Jugement rendu par M. Hérault, lieutenant général de police, et les conseillers au présidial du Châtelet, commissaires du conseil en cette partie, qui condamne plusieurs particuliers du carcan et au bannissement, pour avoir établi une imprimerie clandestine et y avoir imprimé plusieurs ouvrages prohibés, scandaleux et contraires à la religion (Paris, Mariette, 1736) ; Arrest du conseil d'état du Roi, concernant les contrefaçons de livres, soit antérieures au présent arrêt, soit celles qui seraient faites en contravention des défenses portées audit arrêt (Lille, Péterinck-Cramé, 1777) ; Arrêt du conseil d'Etat qui condamne à une amende la Vve Valade et le sieur Prault, imprimeurs, pour avoir eu dans leurs imprimeries des compagnons imprimeurs sans billets de congé (Paris, Imprimerie Royale 1786) ; Arrêt du conseil d'Etat qui condamne les compagnons imprimeurs des imprimeries Didot jeune, Chardon et Vve Valade à faire sous peine de prison des excuses aux officiers de la chambre syndicale des imprimeurs et libraires (Paris, Imprimerie royale, 1786) ; Arrest du Conseil. qui déclare bonne et valable une saisie de livre faite à Nanci sur un colporteur sans qualité (Paris, Simon, 1785) ; Arrêt du conseil d'Etat portant règlement pour l'entrée des livres venant à Paris des pays étrangers (Paris, Langlois, 1738) ; Arrêt du Conseil d'Etat, qui ordonne la suppression de l'imprimerie établie à l'Hôtel de la Guerre à Versailles, et sa réunion à l'Imprimerie Royale (Paris, Desprez, 1775) ; Mémoire à consulter pour les libraires associés à l'Encyclopédie (contre le sieur Luneau de Boisjermain, un des souscripteurs, Paris, De l'imprimerie de Le Breton, 1770) ; Arrest du Conseil. qui ordonne que le sieur Allemand, libraire à Marseille, sera interdit de ses fonctions (Paris, Simon, 1778) ; Mémoire pour Jean-Augustin Grangé, imprimeur-libraire, accusé, contre M. le procureur du roi, accusateur ; Arrêt du Conseil d?Etat du Roy qui déclare la Veuve de Pierre-Jaceques Bienvenu, Marchand Libraire, en mille livres d?amende, et la déclare déchue pour toujours de la faculté d?exercer la Librairie pour avoir fait imprimer furtivement des ouvrages prohibés et contraires aux bonnes moeurs (Imprimerie Mariette, 1747) ; Arrêt du conseil d'état qui ordonne que les feuilles imprimées, les brochures et autres ouvrages prohibés saisis chez la Veuve Bienvenu et chez Claude-Nicolas Delormel, libraires à Paris, seront et demeureront confisqués (Paris, Imprimerie royale, 1746).
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book (2)

Griffe (la).

40 livraisons reliées en 1 vol. grand in-folio, demi-toile rouge (reliure de l'époque). Très rare journal ; 1 seul exemplaire dans les bibliothèques (BnF).Journal fondé par Joseph Sirat et Adolphe Tabarant en 1916. Chaque livraison est illustrée d'une grande caricature coloriée de Joseph Sirat croquant les personnalités du moment. Les portraits des livraisons 25 à 28 ne sont pas coloriés.Joseph Sirat (1869-1937), personnalité atypique, ses aspirations le conduisent à la caricature. De 1899 à 1902, il est directeur de l?École des Beaux Arts d?Oran. Son style s?affirme, tel Salomon Assus, avec un dessin plein d?imagination, au vitriol parfois, toujours élégant, concernant les cinquante portraits de militaires, d?hommes politiques, de journalistes, enfin tous ceux qui font l?actualité satirique et polémique des journaux tels que le Charivari Algérien (avec la Tia Bolbassa dans Le Margaillon) ou encore dans le Javelot, le Rire, le Turco Algérien, la Revue Algérienne? Il est aussi Directeur du Grelot Algérien. Sans outrance, chaque portrait, noir et blanc ou coloré, fait ressortir un trait burlesque particulier, toujours précis et qui reste encore d?actualité à notre époque. Joseph Sirat a poursuivi ses illustrations satiriques en France, à Paris dès 1903, comme directeur artistique du journal La Griffe, oeuvres reproduites dans les catalogues du magasin High Life Taylor » (Gérard Ferrandis).Tabarant est journaliste, écrivain, proche des anarchistes, critique d'art (1863-1950), « très lié au milieu impressionniste et particulièrement à Camille Pissarro* qu?il avait rencontré au Club de l?art social et dont il partageait l?idéal anarchiste, il écrivit de nombreux ouvrages sur la peinture, notamment sur Maximilien Luce et Pissarro, pour lesquels il rédigea également des introductions à des catalogues d?exposition, notamment l?exposition en février-mars 1930 à l?occasion du centenaire de Camille Pissarro tenue au Musée de l?Orangerie et dont il avait été à l? initiative » (Maitron).Journal satirique hebdomadaire dont le numéro 1 (daté du 22 décembre 1916) annonce dans sa profession de foi :« Un journal nouveau, et précisément à l'heure où le alors que le papier se fait plus rare ! Un journal agressif par surcroît, alors que jamais l'instinct de conservation nationale ne fit plus impératif le pacte d'union sacrée ! Quel paradoxe et quel défi ! Et déjà les pleutres ou les sots, qui si souvent sont à la fois des sots et des pleutres, s'apprêtent à vitupérer cette nouvelle feuille, à dauber sur les écrivains assez dépourvus du sens de l'opportunité pour opposer à la politique de la molle main aux ongles courts, celle de la griffe solide, aiguë, qui ne se prête point aux hypocrites caresses (.) Aussi bien, pleutres et sots, qui vous dit que la Griffe ait une volonté d'agression ? Croyez-vous donc qu'elle ne puisse utilement s'employer dans la défensive ? Le tumultueux domaine de la patrie en guerre nous offre tant de choses à défendre, tant de principes, d'idées et de faits ! Or, soyez-en sûrs, nous les défendrons avec une vigueur inlassable. Nous les défendrons probablement contre vous-mêmes, et nous aurons le sentiment de remplir ainsi notre devoir de républicains et de Français. Et quant à la crise du papier. Nous allons en dévorer si peu, de ce papier que d'aucuns prodiguent ! Quatre pages in-quarto raisin, de ce joli format raisin, d'origine toute française, qui fut si longtemps le format traditionnel de nos grands quotidiens, jusqu'au jour où la presse d'affaires subjugua la presse d'écrits (.) Griffures tantôt superficielles, tantôt profondes, à fleur de derme ou déchirant les chairs. Nous entendons n'épargner personne, et nous aurons des égratignures pour nos meilleurs amis, s'ils nous agacent les ongles. Mais, surtout, nous grifferons avec sérénité nos ennemis, c'est-à-dire ceux de cet idéal républicain, laïque et social, qui anime en ce moment même la France en armes, debout dans des flots de sang pour abattre le militarisme allemand, et avec lui tous les militarismes. Nous serons sans pitié, après cela, pour les abominables profiteurs de la guerre, mercantis, trafiquants, accapareurs, pour tous ceux qui vivent de la détresse publique, supputent leurs gains sur des charniers et vaquent tranquillement à leurs affaires à travers la pire épouvante. On peut être sûr que la Griffe, alors, emportera plus d'une fois le morceau. Telle est la déclaration liminaire que nous devions à nos lecteurs. Nous l'avons voulue brève, nette, sans équivoque. Les coups de Griffe lâches, sournois, par en-dessous, ne seront jamais notre fait ».Bel exemplaire.
book (2)

[Cadière. Chansonnier manuscrit]. Ouvrages en vers au sujet de l?affaire du Père Girard Jésuite.

Manuscrit in-8 calligraphié de (24) ff., texte encadré, maroquin rouge, dos lisse orné, titre doré en long sur le dos : Chansons manuscrites du Père Girard, filets d?encadrement dorés sur les plats, frise intérieure (Purgold). Précieux chansonnier consacré à l'affaire célèbre qui opposa la famille d'une jeune convulsionnaire illuminée, Catherine Cadière, à son confesseur, le père jésuite Jean-Baptiste Girard, Contient : Chanson sur l?air La Faridondaine ; Autre sur l?air Monsieur le Prevost des Marchands ; Autre sur l?air Or écoutez petits et grands ; Grace à la poudre de Chilly ; Cadière ce monstre nouveau ; Parodie de la lettre écrite le 22 juillet 1730 par le Père Girard à la Demoiselle Cadière ; Sur l?air que je regrette mon amant ; Autre Sur l?air de Joconde ; Sonnet c?est Madelle Cadière qui parle ; Chanson sur le Père Girard et Mlle Cadière ; Autre Si le devoir de mon saint ministère ; Imprécations contre le Parquet du Parlement d?Aix ; Épigramme La Guerre s?allumait souvent ; Autre oraison nouvelle courte et facile Dieu garde nos roys des Guignards et nos filles de Girard.« L?affaire Girard-Cadière commence en 1728, quand le père Jean-Baptiste Girard (1680-1733), jésuite, arrive à Toulon, où il est nommé recteur du Séminaire Royal de la Marine. Les sermons de cet homme du Nord, précédé d'une grande réputation à Aix et à Marseille?, attirent de nombreuses dévotes, qui composent le cercle des « girardines ». Il est rapidement soupçonné d'entretenir des relations charnelles avec une de ses pénitentes, Catherine Cadière, alors âgée de 19 ans, fort dévote et piquée de sainteté. Il est question d'avortement, de sorcellerie, de convulsions et le fait divers tourne rapidement à la controverse religieuse entre jésuites et jansénistes. Le procès se déroule au Parlement d'Aix-en-Provence en 1731. C'est pendant cette année que le retentissement de l'affaire est le plus important : factums, chansons, gazettes s'en font l'écho de façon complaisante ou polémique. On en parle à la cour et dans toute l'Europe. La tension retombe après le double acquittement prononcé par les magistrats aixois, le 10 octobre 1731, mais l'affaire ne cesse d'inspirer les auteurs les plus variés (?) Les pièces satiriques sur l'affaire Girard-Cadière s'inscrivent dans la tradition des vers satiriques et des chansons, qui, depuis le seizième siècle, dépeignent les vices, travers et ridicules de la société et des personnages de l'Ancien Régime. (?) Il est difficile de classer ces poésies qui hésitent entre l'obscénité joyeuse et la hantise charnelle, entre le pamphlet agressif et le couplet plaintif, entre l'exercice de style aux prétentions littéraires et la gauloiserie sans orthographe. Notons que le classement opéré par les recueils, en fonction de la nature du texte, ne donne qu'une vision approximative de la réalité. En effet, les feuillets étaient probablement éparpillés, d'une diffusion désordonnée, écrits par différents auteurs, les compilations élaborées pendant l'affaire relèvent d'un travail d'érudit amusé qui nous éloigne quelque peu de l'authenticité du document. (?) Épigramme, rondeau, stance, prière, prophétie, conte, imprécation, épitaphe, conclusion, contre, logement, lettres, anagramme, apostrophe. Cette richesse dans le genre illustre d'une belle façon l'inspiration créatrice suscitée par l'affaire, l'esprit de jeu littéraire et l'intérêt porté à tel ou tel protagoniste. La poésie ici ne réside pas dans la qualité de la rime ou de la métaphore mais se dévoile souvent dans l'excès, dans la surenchère du langage et exprime une soudaine intensité, une émotion. Au-delà de l'affaire du P. Girard et de la demoiselle Cadière, ces documents semblent utiles pour approfondir notre connaissance des mentalités et témoignent de la passion des Français pour les scandales de la vie privée et les procès retentissants qui prendront une place de plus en plus importante dans les gazettes et mémoires judiciaires au fil du siècle? Il ne faut donc rien écarter et se pencher avec attention sur la richesse informative de ces miscellanées. » (Stéphane Lamotte).Bel exemplaire en maroquin rouge relié par Purgold, illustré d?une gravure de l?époque repliée en frontispice, représentant le jésuite Guignard aux Enfers (XVIe siècle) accompagnée de la légende bilingue latin / français : Quoi donc Guignard ici fait les honneurs ? : Tel est l?orgueil de cette race impie / Partout elle aspire aux grandeurs / Et cette illustre compagnie / pour gouverner tout l?univers / Entretient des Sujets même dans les Enfers. Cette gravure parut en 1759 après l'attentat de Damiens contre Louis XV le 5 janvier 1757 (Jaime, Musée de la caricature, 1837, XVIIIe siècle p. 2)Provenance (sans marque explicite) : Henri-Noel-François Huchet (1782-1861), comte de la Bédoyère ; officier supérieur des Gardes du corps des Rois Louis XVIII & Charles X, il accompagna Charles X jusqu?à Cherbourg en 1830 puis donna sa démission immédiatement après cet acte de fidélité à son Roi. Il laisse derrière lui une des plus remarquables bibliothèques de l?époque.Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque de M. le comte de La B*** (1837), n°706 ; Stéphane Lamotte, Le P. Girard et la Cadière dans la tourmente des pièces satiriques, Dix-huitième siècle, vol. no 39, no. 1, 2007, pp. 431-453 ; Claude Duneton, Histoire de la chanson française, t. I, pp. 614-615.
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Pélagie la Sainte.

Grand in-folio broché de 24 pp., couverture illustrée en couleurs. Rarissime livraison unique consacré à la prison de Sainte Pélagie et ses Pélagiens célèbres, publiée en septembre 1889 « avec l'approbation du Général Boulanger » mentionnée sur la couverture, sous la direction de Léo Pillard d'Arkaï (Nancy 1869-19.?), ancien détenu de la célèbre prison parisienne à l'automne 1887, pseudonyme de Louis-Joseph Pillard, homme de lettres et directeur de journaux dont on perd la trace à partir de mai 1928. « 36 pièces en vers ou en prose, 16 dessins ou reproductions. Pélagie, numéro exceptionnel entièrement inédit. Nous ne présenterons pas cette publication ; son titre, le sommaire où brillent les noms, les plus célèbres et les plus en vedette du monde de la politique, de la littérature et des arts, chantent trop haut les louanges de Pélagie illustrée, qui au contraire de Pélagie Prison , a essayé d?être instructive et attrayante, pour qu?il soit nécessaire d?insister. Elle-même, la fichue sainte se fera connaître. C?est avec le plus vif plaisir que nous saisissons l?occasion, en écrivant cet article, de remercier ici et très sincèrement, les anciens pélagiens qui, sans hésiter, ont bien voulu nous prêter leur gracieux concours. (?) »Articles de Paul Adam, Paul Bonnetain, Simon Boubée, Léon Cladel, Camille Dreyfus, Charles Gilbert-Martin, Victor Hugo, Camille Lemonnier, Maurice Mac-Nab, Louise Michel, Félix Pyat, Rachilde, Xavier Raspail, Jean Richepin, Henri Rochefort, Laurent Tailhade, Émile Zola, etc. Illustrations de Ch. Clérice, Ch. Gilbert-Martin, Alfred Le Petit, Eugène Rapp. Liste des Pélagiens célèbres.Tirage différent de l'exemplaire de la BnF (numérisé sur Gallica). La couverture sert de titre.