ROUSSEAU (Jean-Jacques).
In-8 de(4)-VIII-323-(1) pp., veau fauve glacé, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque). Édition originale du Contrat social ; édition dite « type B » en 323 pages numérotées, avec le catalogue de l'éditeur Marc-Michel Rey au verso de la dernière.Vignette de titre de B. Bolomey gravée par C. Boily représentant la Liberté assise. Le faux-titre porte Du Contrat social.« Le plus célèbre des traités politiques du XVIIIe siècle, défense de la démocratie au coeur des Lumières, inspirateur direct de la Révolution ». Bel exemplaire, dans sa première reliure (199 x 130 mm). Un portrait de Rousseau ajouté, gravé par Cathelin d'après de La TourDufour, 133 ; Gagnebin III, 1868 ; Tchemerzine-Scheler, V, 543.
MORTIMER-TERNAUX (Louis).
8 vol. in-8, demi-chagrin vert, dos à nerfs (reliure de l'époque). Édition originale. Ouvrage majeur sur la Terreur, le « Mortimer-Ternaux » a été rédigé d'après les papiers des sections et de la Commune qui ont peu après brulé durant l'incendie de la Commune. Homme politique de la Monarchie de Juillet et du Second Empire, député des Ardennes, Mortimer-Ternaux laisse poindre un a priori anti-révolutionnaire qui, s'il est naturellement un défaut pour un historien, est largement compensé par la publication d'archives aujourd'hui disparues et qui rend donc la consultation de son ouvrage indispensable. Le huitième volume a paru de façon posthume en 1881.Deux envois autographes signés de l'auteur (Tome I et 2).Provenance : Louis de Mas Latrie (Castelnaudary 1815- Paris 1897), historien, Archiviste paléographe, directeur des études à l'École des Chartes (1849), membre de l'Institut, Académie des Inscriptions et Belle lettres (élu en 1885).Tourneux, I, 373. Bel exemplaire.
HENAULT (Charles-Jean-François), FANTIN-DESODOARDS (Antoine-Etienne-Nicolas).
5 tomes en 3 vol. petit in-8 de (8)-984 pp., (47) ff. n. ch. de tables (volumes I-III à pagination continue) ; (4)-335 et (4)-344-[4] pp. (volumes IV & V), veau blond raciné, dos lisse très orné, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches rouges (reliure de l'époque). Au tome I, 48 portraits gravés sur 31 planches ajoutées au moment de la reliure (Pharamond, Lothaire, Raoul, Philippe le Hardi, etc, jusqu'à Charles VI).Édition la plus complète d'Ancien Régime, qui regroupe le texte définitif revu par le Président Hénault et publié dans l'édition illustrée de 1768 (distribué dans les 3 premiers volumes), ainsi que la continuation due à Fantin-Desodoards (deux derniers volumes). Cette série forme la base des rééditions de 1800, 1805 et 1820.Bel exemplaire. Défaut d'impression page 69.
ROUGET DE LISLE (Claude Joseph).
In-folio de 1 titre en lithographie dans un double encadement de filet bleu et rouge et 4 compositions tissées (27 cm x 19 cm), montées sur carton dans un encadrements de double filet doré un large et un fin, toile moiré bleu roi, titre doré frappé sur le premier plat, dos lisse muet (reliure de l'éditeur). Édition tissée sur soie au métier à bras à 300 exemplaires numérotés, celui-ci n°4. Illustrations de E. Grasset. Mise en carte et lisage de Travard et Billiet. Tissage de la Maison Chatel et Tassinari.Cette publication peut être considérée comme le Chef-d'oeuvre du tissage Lyonnais par la fidélité de l'interprétation des compositions de Grasset et par la perfection du tissage. Le premier dessin de Grasset comprend : le titre, le deuxième : la musique, les troisième et quatrième : les paroles. Ces superbes compositions de Grasset sont d'une haute inspiration et d'une magistrale exécution. Eugène Grasset (1845-1917) fut à la fois peintre, sculpteur, décorateur (dessinant et concevant des pièces de textile ou d?ameublement, des bijoux, vitraux, céramiques?), dessinateur et affichiste, il réalisa entre autres la Semeuse pour les éditions Larousse (1890) qui deviendra l?emblème visuel de la marque jusqu?en 1950 et qui reste encore aujourd?hui un symbole collectif. On retrouve d?ailleurs en elle les principales marques ornementales de l?artiste telles l?association femme-fleur ou les jeux de lignes et de mouvements. Il reste surtout l?un des plus grands théoriciens des arts décoratifs en cette fin de siècle. (Elise Rastoul, Eugène Grasset (1845-1917), le renouveau des arts décoratifs).Ex-libris Vicomte Clair.Bel exemplaire malgré le dos légèrement usé et infime rousseur sur les cartons.
NOIR (Victor).
13 livraisons reliées en 1 vol. petit in-folio, demi-percaline rouge (reliure ancienne). Collection complète. Légendaire périodique dénonçant les infamies des puissants, imprimé en rouge, couleur du sang, dont le rédacteur en chef était Victor Noir. Principaux collaborateurs : Arthur Arnould, Alexis Bouvier, Louis Combes, Édouard Lockroy, Eugène Razoua et Jules Vallès.Victor Noir quitta la direction au 4e numéro, et la publication s'interrompit à la treizième livraison à la suite d'une première menace de diffamation qui lui fut faite.Yvan Salomon, dit Victor Noir, journaliste français (Attigny, Vosges, 1848 - Paris 1870) fut rédacteur à La Marseillaise. Il fut témoin avec Ulrich de Fonvielle, envoyé par son confrère Grousset, qui demandait réparation au prince Pierre Bonaparte pour un article diffamatoire paru dans L'Avenir corse ; le prince Napoléon attendant les témoins envoyés par Henri Rochefort fut contrarié en recevant Noir et Fonvielle. Victor Noir fut blessé mortellement par le prince. Ses obsèques à Neuilly donnèrent lieu à une importante manifestation républicaine (100.000 personnes) contre le régime impérial. Aujourd'hui, son tombeau au cimetière du Père Lachaise, chef d'oeuvre de Dallou, est l'un des plus visités et vénérés ; son gisant est connu pour la protubérance de son sexe. On dit que des jeunes filles et des femmes en mal d'amour ou d'enfant viennent, par superstition, l'effleurer pour retrouver la fertilité.Périodique rare. Bon exemplaire ; des rousseurs.Collection Vasseur, p. 72 ; Pochet-Deroche, 1930 (collection incomplète - 7 livraisons).
CASTOR (A.).
Grand in-folio de (2)-50-(2) pp., 19 planches à double-page, demi-chagrin noir, dos à nerfs, tranches dorées (reliure de l'époque). Superbe catalogue des productions de l'industriel Castor, un des principaux entrepreneurs de génie civil en France dans cette période d'industrialisation intense et de transport ferroviaire.19 planches illustrent cette production monumentale, divisées en 3 catégories : machines à draguer (drague à deux élindes inclinées, drague à une seule élinde inclinée, drague à une seule élinde verticale, drague à chariot) ; machine élévatoires (grues à vapeur, plans inclinés pour wagon, machine élévatoire à plan incliné, appareils élévatoires de la gare de Vaise) ; appareils divers (remorqueurs à vapeur, machine à saboter, fondations du pont sur le Rhin, machine soufflante). Les livres écrits par des entrepreneurs au sujet de leur travail sont peu communs ; c'est un exemple particulièrement riche et réussi dans son grand format.Bon exemplaire. La page de titre manque.
Placard (36 x 50 cm) imprimé sur trois colonnes, orné de deux grands blasons gravés sur bois. Palinod du lauréat Jacques-François Le Nepveu pour l'année 1761 présenté à l'académie ou Puy de Caen, orné des armoiries gravées des deux restaurateurs du prix au XVIIe siècle, Jacques Le Maître de Savigny chanoine d'Avranches et Pierre Le Marchand, conseiller et secrétaire du roi, trésorier général de France à Caen.« Tous les ans, poètes latins ou français sont invités à créer des textes littéraires (poésie, épigramme, chants, ballade, etc.) en l?honneur de l?Immaculée Conception de la Vierge. Le jury se réunit à l'Université de Caen le jour de la fête du Puy de l'Immaculé conception de la Très sacrée Vierge Marie Mère de Dieu, c'est-à-dire le 8 décembre. Le Puy a été fondé grâce à une rente d'Etienne du Val, sieur de Mondrainville, en 1557. Délaissé par manque d'argent, le Puy est rétabli en 1624 par la donation perpétuelle de cent livres de rente faite par Jacques Le Maistre, chanoine de la cathédrale d'Avranches, principal du collège du Bois » (Archives du Calvados).Pâles mouillures ; trous de ver en marge avec atteinte à la gravure sur l'un des deux blasons. Frère, II, pp. 379-382.
Placard (37 x 50 cm) imprimé sur trois colonnes, orné de deux grands blasons gravés sur bois. Palinod du lauréat Jacques Le Pley pour l'année 1756 présenté à l'académie ou Puy de Caen, orné des armoiries gravées des deux restaurateurs du prix au XVIIe siècle, Jacques Le Maître de Savigny chanoine d'Avranches et Pierre Le Marchand, conseiller et secrétaire du roi, trésorier général de France à Caen.« Tous les ans, poètes latins ou français sont invités à créer des textes littéraires (poésie, épigramme, chants, ballade, etc.) en l?honneur de l?Immaculée Conception de la Vierge. Le jury se réunit à l'Université de Caen le jour de la fête du Puy de l'Immaculé conception de la Très sacrée Vierge Marie Mère de Dieu, c'est-à-dire le 8 décembre. Le Puy a été fondé grâce à une rente d'Etienne du Val, sieur de Mondrainville, en 1557. Délaissé par manque d'argent, le Puy est rétabli en 1624 par la donation perpétuelle de cent livres de rente faite par Jacques Le Maistre, chanoine de la cathédrale d'Avranches, principal du collège du Bois » (Archives du Calvados).Pâles mouillures et petites déchirures marginales. Frère, II, pp. 379-382.
In-4 de (4)-579 pp., demi-basane fauve à petits coins de vélin, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin vert (reliure de l'époque). Édition originale au format in-4°. Exemplaire imprimé sur papier de Hollande.« Bonaparte, Premier Consul, qui avait seul l'initiative des lois, charge le 13 août 1800 une commission de quatre membres (Tronchet, Bigot de Préameneu, Portalis et Maleville) de préparer un projet de Code. Après maintes consultations et procédures, les 36 titres du Code civil - ou Code Napoléon - ont été promulgués entre mars 1803 et mars 1804 et réunis en une seule série de 2.281 articles sous le nom de « Code civil des Français » par la loi du 30 ventôse an XII (21 mars 1804) ».Bel exemplaire.En français dans le texte, 210 ; Monglond, La France révolutionnaire et impériale VI, 567.
3 vol. in-8, demi-chagrin bleu nuit, dos orné à nerfs (reliure de l'époque). Édition originale. Mémoires publiés par le général Fleischmann, gendre de Miot d'après les papiers de celui-ci.« Ces mémoires, en style Napoléon furent rédigés à partir de notes prises au jour le jour. On y trouve évoqués les affaires politiques sous le Consulat (complots, disgrâce de Lucien), la Corse (où le Consulat à vie suscita les réticences), la vie à Naples (Miot y suivit Joseph Bonaparte), l'Espagne (Miot y fut ministre de l'intérieur de Joseph). Sur tous ces points, les mémoires de Miot constituent une source fondamentale. Les critiques lui ont été adressées » (Tulard, 1026).Bon exemplaire. Des rousseurs.
7 livraisons reliées en 1 vol. in-4, demi- percaline beige, dos lisse, pièce de titre en long, basane rouge (reliure moderne). Rare collection complète. Du n° 1, 3 décembre 1869 au n° 7, 9 décembre 1869. Rédaction : G. Maroteau, Administration : Passedouet. Textes de Alexis Bouvier, Prosper Duchemin, Gustave Maroteau, E. Pouvillon, G. Puissant, Eugène Vermersch, etc.A la fin de l'Empire, la presse retrouve quelque liberté? Gustave Maroteau (1849-1895) fait revivre un Pe?re Duchesne, tout d'inspiration he?bertiste. Il crie « la grande trahison d'Ernest Picard, exhale sa grande cole?re, a? propos de la de?fection du jean-foutre E?mile Ollivier. » le journal fut saisi, supprime?, ses auteurs sont condamne?s a? la prison. Gustave Maroteau fut condamné à mort en mars 1871 par le Conseil de Guerre de Versailles, pour sa participation à la Commune de Paris et en particulier pour la publication d'un article dans La Montagne dans lequel il demande la tête de l'archevêque de Paris, Georges Darboy, exécuté comme otage pendant la Semaine sanglante le 24 mai. Il est déporté en Nouvelle-Calédonie en 1872, où il mourut de tuberculose en 1875.Joint : La Grande trahison d'Ernest Picard jugée par le Père Duchêne. In-folio de 4pp. Paris, Typ. de Gaittet, s.d (1870).Ex-libris (timbre humide) de Paul Tutot sur chaque livraison.
51 livraisons in-folio de 4 pp., demi-chagrin noir (reliure de l'époque). 51 livraisons (sur 53) de cette très rare feuille destinée au chasseurs alpins, fondée par le colonel Brissaud-Desmaillet.Le Cor de Chasse étant l'insigne des chasseurs et, d'après une légende, les Allemands désignant les alpins sous le nom de Diables bleus, on choisit pour ce journal le titre de Le Diable au Cor, qui permettait maints jeux de mots et fut pour une large part dans le succès de l'entreprise. Le colonel Brissaud-Desmaillet était un jeune chef, gai, brave, fort aimé de ses subordonnés. « Un soldat magnifique », nous dit le lieutenant, Léon Vibert, qui fut le rédacteur en chef du Diable au Cor. Il savait insuffler à ses officiers et à ses hommes l'enthousiasme et susciter tous les dévouements. Le colonel Brissaud-Desmaillet pensa avec raison que pour faire un bon journal, le mieux était de s'adresser à des professionnels. Il y en avait précisément deux dans sa brigade : les lieutenants G. Vidai et L. Vibert. Il s'adressa à eux, leur exposa son but, et le dimanche 2 mai 1915, le premier numéro du Diable au Cor parut. Les premiers fonds avaient été fournis par le colonel et les officiers de la brigade.Les livraisons 43 et 53 (dernière livraison publiée le 31 décembre 1918) manquent.Feuilles bleu-horizon 1914-1918, p. 243.
1 feuille (46 x 66 cm) dans un cadre (72 x 52 cm), gravure en noir. Une des premières éditions de ce jeu de l?oie historique célébrant la monarchie française. Suite de légendes chronologiques sur les rois de France de Pharamond à Louis XIV, gravées dans des cartouches. La case consacrée à Louis XIV se termine ainsi après la nomenclature de ses exploits, finissant par la prise de Dunkerque et de Graveline : « Tous lesquels exploits ont procuré à la France la paix générale et le mariage de ce monarque avec Marie-Thérèse d'Autriche en l'année 1660. De ce mariage est né Monseigneur le Dauphin, le 1er novembre 1662 ».La première édition de ce célèbre jeu de l'oie fut publiée chez Deyrole en 1659 ; cette édition imprimée par Antoine de Fer est sans date, mais avant 1673, date de son décès ; enlumineur, marchand d'estampes et éditeur, Antoine de Fer s'est spécialisé dans la géographie ; il s'associa à Nicolas Berey, Melchior Tavernier et Jacques Lagniet. Il est le père de Nicolas de Fer.Assez bel exemplaire ; déchirures (sans manque) à la pliure, salissures.Inconnu de Luigi Ciompi & Adrian Seville, Giochi dell'Oca e di percorso qui le cite d?après John Grand-Carteret, Vieux papiers, vieilles images, p. 264.
HECQUET (Philippe).
In-12 de (2)-198 pp.Réponse à la Lettre à un confesseur, touchant les devoirs des médecins et des chirurgiens au sujet des miracles et des convulsions. S.l.n.d. 35 pp. Le Naturalisme des convulsions démontré par la physique, par l'histoire naturelle et par les événemens de cette Oeuvre. Et démontrant l'impossibilité du divin qu'on lui attribue dans une lettre sur les Secours meurtriers. SECONDE PARTIE. Soleure, Andreas Gymnicus, 1733. 195 pp.Le Mélange dans les convulsions confondu par le naturalisme. TROISIÈME PARTIE. Soleure, Andreas Gymnicus, 1733. 102 pp.La Cause des convulsions finie. Causa finita est. S.l.n.d. 79 p. 5 pièces reliées en 2 vol. in-12, veau brun, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin noir, tranches rouges (reliure de l'époque). Édition originale des cinq pièces imprimées à Soleure en Suisse. Réunion de la plus grande rareté des publications médicales de Philippe Hecquet relatives aux convulsionnaires de Saint Médard dont le Naturalisme des convulsions complet de ses trois parties, la Réponse à la lettre d'un confesseur et la Cause des convulsions finies.Médecin des religieuses de Port-Royal, de la famille de Condé et de la maison de Vendôme, Philippe Hecquet (Abbeville 1661-1737) doyen de la faculté de médecine de Paris en 1712, affirma et démontra le premier que le traitement des convulsionnaires relevait non pas de la théologie mais plus sûrement de la médecine.« Philippe Hecquet établit un parallèle entre les convulsionnaires de Saint-Médard et les possédées de Loudun. Pour cet auteur, le ?naturalisme des convulsions? est comme affecté aux ?personnes de sexe? en raison de « l?étrange délicatesse du genre nerveux qui est en elles ». Cependant il arrive que les hommes aussi deviennent vaporeux comme les femmes, lorsque leurs nerfs perdent de leur fermeté naturelle ». Sur le caractère érotique des convulsions : « il est étonnant et presque définitif pour l?érotisme de leurs vapeurs qu?aucune d?elles n?ait demandé de femmes pour les secourir ». Philippe Hecquet diagnostique que la passion originaire des Ursulines de Loudun fut l?amour de l?argent parce qu?elles étaient pauvres et qu?on les avait excitées à se porter à tous ces manèges en leur faisant espérer que ce serait le moyen d?enrichir leur maison ». (Thérèse Griguer).Très bon exemplaire.Caillet, II, 5021 ; Dorbon, 2109 : « réunion rare » ; Thérèse Griguer, Historiographie et médecine : A propos de Jeanne des Anges et de la possession de Loudun. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 99, numéro 2, 1992. pp. 155-163.
3 parties en un vol. in-4 de (6)-245-(4) pp., 342-(2) pp., 598-(4) pp., 3 titres gravés à encadrement, vélin, titre manuscrit sur le dos (reliure de l'époque). Édition originale complète - avec fausse mention de "seconde édition" sur le premier titre, Privilèges des papes - dont les Arrêts notables (parties 2 et 3) ont paru la même année séparément.« Cartulaire important » (Saffroy) pour l'histoire de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou des Hospitaliers, ordre religieux catholique, hospitalier et militaire fondé à l'époque des croisades. Titres gravés sur cuivre par Maretz dans un bel encadrement à portique répété.Provenance : Marquis des Roys avec son ex-libris armorié qui porte la devise "Monstrant regibus astra viam". Auditeur au Conseil d'État sous le Second Empire, Ernest-Gabriel, marquis des Roys de Lédignan Saint-Michel (1836-1903) fut élu député de la Seine-Inférieure de 1871 à 1876 ; de 1881 à 1886, il fit bâtir le château de Gaillefontaine. Notes manuscrites à l'encre brune sur le second contreplat ; fiche bibliographique manuscrite ancienne jointe à l'exemplaire.Brunet, VI, 21984 ; Saffroy, I, 5261.
ROUZET DE FOLMON (Jacques-Marie).
3 parties en 4 vol. in-8 de (2)-220 pp. ; VIII-296 pp. ; VIII-359-(1) pp. ; XXVII-387-(7) pp., demi-maroquin bleu nuit, dos lisse orné (relié vers 1860). Édition originale d?une grande rareté? « Aucun exemplaire de ce livre imprime? aux frais de la duchesse d?Orle?ans avant 1814 ne fut distribue? de son vivant » (Tourneux).Apologie de Philippe Égalité? par un proche de la duchesse d?Orle?ans, l?ouvrage est une re?plique au libelle infamant de Montjoie, Histoire de la conjuration d?Orle?ans (1796), qui sera re?imprime? et condamne? sous le re?gne de Louis-Philippe. Il a e?te? re?dige? par un personnage controverse?, homme politique et conventionnel originaire de Toulouse, Jacques-Marie Rouzet de Folmont (1743-1820) qui accompagna la duchesse douairie?re d?Orle?ans dans son exil, apre?s l?avoir fait sortir de la prison du Luxembourg. Ils rentre?rent tous deux en France en 1814, et ?au dire de Mme Cavaignac, il aurait fini par l?e?pouser, ce qui aurait presque comple?tement brouille? la me?re avec ses enfants. Rouzet a e?te? enterre? a? Dreux dans les caveaux de la chapelle de la famille d?Orle?ans? (Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, pp. 540-541).Provenance : Louis de Kergolay, 1804-1880 (ex-libris qui porte la devise "Ayde toi, Kergorlay, Dieu t'aidera").Bel exemplaire.Tourneux, IV, 21572 ; Quérard VIII, 258.
8 livraisons en 1 vol. in-4 broché, couverture jaune illustrée. Rare collection complète. 32 pages autographiées et illustrées de nombreux dessins à la plume.Journal éphémère de soldats français emprisonnés en Allemagne, à la suite de la défaite française, dans la citadelle de Spandau près de Berlin. En raison de la censure imposée par les allemands, le journal change de titre au deuxième numéro et devient Causerie du Prométhée : la vignette de titre du premier numéro représente des prisonniers français contemplant Prométhée enchainé, le foie dévoré par un aigle ; cette première causerie n'est pas datée. Du n°2, 22 janvier 1871 au n°8, 19 mars 1871. Édité par un imprimeur de Spandau, le journal décrit la vie des prisonniers, entremêlant poésies, chansons, récits humoristiques, etc.Rédacteur en chef : E. Mouzin. Collaborateurs : Abdallah-ben-Mohamed, E. Pillon, Cocorico, E.B., Thomas Drimmy, Lefèvre ; El hadj ben Abdallah. Les dessins in et hors texte caricaturent le vie quotidienne des prisonniers : Avant, Pendant, Après ; Vue d'une meurtrière de la citadelle, Spandau patinant ; Théâtre du camp, Atelier de la Citadelle, le Mardi-Gras à la Citadelle, l' auteur à ses abonnés , Réjouissance des prisonniers Français à l'annonce de la paix, Retour au pays.Collection de Vinck. Un siècle d'histoire de France par l'estampe, 1770-1870, 20450 à 20457 ; Berleux, p. 201.