38 livraisons reliées en 2 vol. grand in-8, demi-maroquin vert à coins, couvertures illustrées conservées, entièrement non rogné (reliure signée Knecht). Collection complète. Dessins par Bertall, Nadar, Fabritzius, Lorentz, Quillembois. Texte par A. Lireux, E. de La Bédollière, G. de Nerval, L. Gozlan, etc. Publication soignée, tirée sur beau papier, gravures sur bois à pages entières et petites suites en images.La Revue comique était sutout dirigée contre Louis-Napoléon Bonaparte et avait pour objet de soutenir la candidature du général Cavaignac. Poursuivie, elle dut disparaître après 38 livraisons.Bel exemplaire sans rousseur, complet des deux couvertures illustrées, rare en cette condition.Grand-Carteret, 598.
12 livraisons reliées en 1 vol. in-4, demi-maroquin lie de vin, dos orné à nerfs, tête rouge, couvertures conservées, couvertures générale et dos conservés, non rogné (reliure de l'époque). Collection complète. Revue fondée par la Corporation des graveurs sur bois.Direction littéraire : Roger-Marx et Jules Rais. Textes par É. Goudeau, A. Alexandre, M. Barrès, L. Descaves, J. Renard, Debussy, R. de Gourmont, P. Louys, Rodenbach, E. Verhaeren, etc. Les Couvertures et les illustrations à pleine page et dans le texte sont de Eugène Carrière, Chéret, Degas, Fantin-Latour, Mucha, Jongkind, Guys, Rodin, Steinlein, Pissarro, Valloton, Toulouse-Lautrec, Auriol, A. Lepère, etc.Bel exemplaire.
MONNIER (Henry).
In-4 de 42 planches, demi-veau violine à coins, dos orné, non rogné, couverture conservée (reliure de l?époque). Deuxième suite des Grisettes, complète en 42 lithographies originales de Monnier coloriées à l?époque des plus spirituelles et des plus intéressantes pour l?histoire des moeurs ; cette suite fut précédée d'une première en 12 planches, suivie d'une troisième en 6 planches.Beraldi : « Suite rarement complète de 42 pièces, sorte de monographie de la Grisette qui est l?oeuvre la plus originale et la plus piquante d?Henry Monnier ».Provenance : S. A. R. Mgr le Duc d?Orléans (timbre) ; Descamps-Scrive (ex-libris, 2e partie, n° 525).Très bel exemplaire.Beraldi, X, 329-370.
BRUNET (Jacques-Charles).
3 vol. in-8 de XVIII-614 pp. ; (4)-704 pp. ; XI-(1)-393 pp., veau raciné, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, tranches marbrées (reliure de l'époque). Edition originale. Fils d'un libraire, Jacques-Charles Brunet (1780 - 1867) fit d'abord imprimer en 1802 un Supplément au Dictionnaire bibliographique de l'abbé Duclos et Cailleau avant de faire paraître en 1810 son propre répertoire sous le titre Manuel du Libraire salué en son son temps par Paul Lacroix (le bibliophile Jacob) comme le « chef-d'oeuvre de la bibliographie moderne ».« On reste stupéfait par l'autorité et par la sûreté de son jugement. Conjonction peu commune du savoir et du goût, sans dogmatisme aucun. Au fond, ce livre des livres répondait à trois exigences fort distinctes. Il convenait en effet de recourir à la triple démarche du libraire qu'il avait été, du bibliophile qu'il fut toute sa vie durant (avec une prédilection pour les reliures de choix), du bibliographe et du lettré dont il reste le parangon » (En français dans le texte).Sur le dernier feuillet de garde du tome III, on lit cette ébauche bibliographique à l'encre du temps : Noms de quelques pseudonymes modernes Georges Sand - Mme Dudevant ; Horace de St. Aubin Mr. de Villerglé - Mr. Balzac ; Mortonval - Mr Guesdon Furcy ; Melesville - Mr. Duveyrier l'aîné ; Stendhal - Mr. Beyle ; Le bibliophile Jacob - Mr Paul Lacroix, Jonathan le visionnaire - Mr Saintine ; Joseph Delorme - Mr de Ste Beuve ; Mr Charles de Launaix - Mme Delphine Gay de Girardin. Bel exemplaire. Feuillets très légèrement roussis. Ex-libris armorié « Marchionis Sinety ». En français dans le texte, 281.
LEGER (Jean).
2 tomes en 1 vol. in-folio de (2-32)-212 pp. ; 385-(6) pp. 1 feuillet blanc, vélin rigide, double encadrement de filets et fleurons à froid, médaillon d'arabesques au centre, tranches lisses (reliure de l'époque). Édition originale. L'ouvrage de Jean Léger contient les renseignements les plus précieux, tant sur l'origine des Vaudois, leur doctrine et l'organisation de leurs églises, que sur les massacres de 1655, le traité de Pignerol et les nouvelles persécutions de 1663 et 1664.Historien savoisien et pasteur des vallées piémontaises, témoin des massacres, Jean Léger vit ses biens confisqués et sa maison rasée sur ordre du duc de Savoie ; il se réfugia à Leyde où il fut nommé pasteur de l'Église Wallone en 1663.L'ouvrage est divisé en deux livres, dont le premier décrit la discipline, la doctrine et l'organisation des Églises vaudoises, et le second, les persécutions qu'elles ont subies depuis l'Inquisition jusqu'en 1664. Mais il intéresse, plus largement, l'histoire sociale, politique et religieuse du Piémont, les guerres de religion, la flore et la faune des Alpes, ainsi que la linguistique car il contient de nombreux passages en dialecte piémontais.La Cour de Rome fit détruire un grand nombre d'exemplaires de cet ouvrage dont la plupart des figures illustrent la férocité avec laquelle fut menée la répression des Vaudois. On trouve à la fin de seconde partie un Abrégé de la vie de Jean Léger.Titre-frontispice gravé montrant deux Vaudois foulant au pied la tiare et la crosse papales, portrait de l'auteur, 25 figures dans le texte, 1 carte dépliante « Carta del le tre valli di Piemonte » de Valerius Crassus gravée par G. Somer (1668), bandeaux, culs-de-lampe et lettrines ; quatre de ces figures se rapportent à la faune et la flore alpines ; les autres montrent principalement les exactions et massacres commis contre les Vaudois en 1655 ; parmi ces dernières, on remarque notamment trois vigoureuses eaux-fortes d'un suiveur de Rembrandt, Cornelis Elandts.Provenance : ex-libris du Ernest de Villoutreys (1830-1906) ; « M. le Marquis de Villoutreys possède en son château, environ seize mille volumes sur presque toutes les branches des connaissances humaines. On y voit particulièrement près de huit cents voyages en Terre-Sainte, et plus de 4000 productions concernant l?Anjou, ou imprimées dans cette province, ou provenant d?auteurs angevins. Cette intéressante collection avait été commencée par Germain-Charles-Louis de Villoutreys, aïeul de notre bibliophile. Celui-ci la continue et l?entretient avec autant de savoir que de goût » (Guigard, 470).Bel exemplaire, grand de marges.Brunet III, 942 ; Caillet, II, 6406 ; Rothschild II, 2031.
RYCAUT (Paul).
In-16, 1 frontispice gravé, (14)-726 pp., 18 planches.Partie seconde de l'Empire Ottoman ou l'Ambassade à la porte Ottomane. 1672. In-16, (10)-222 pp.Journal de Monsieur collier, Ambassadeur à la Porte. 1672. In-16, (4)-96 pp.3 parties en 1 vol. in-16, vélin époque.(reliure de l'époque). Nouvelle édition augmentée de la précieuse histoire de l'empire Ottoman. L'édition originale de la traduction française de Pierre Briot a paru à Paris en 1670 chez Sébastien Marbre-Cramoisy. L'originale anglaise date de 1667-1668. Cette édition est augmentée d'une seconde partie, en édition originale, et du Journal de Monsieur Colier, avec sa page de titre à la sphère. (Brunet, IV, 1275)Traces de mouillure sur les 100 premiers feuillets.
HYDE DE NEUVILLE (Jean-Guillaume, baron) & BARDONNET (vicomtesse de).
3 vol. in-8 de (4)-XI-538 pp. et (4)-516 pp., demi-chagrin rouge, dos orné à nerfs (reliure de l'époque). Deuxième édition. Tome I : La Révolution - Le Consulat - L'Empire. Un portrait d'après une miniature de Dubois en frontispice. Tome II : La Restauration - Les cent jours - Louis XVIII. Un portrait en frontispice d'après une peinture de Paulin Guerin. Tome III : Charles X - La Duchesse de Berry - Le Comte de Chambord. Deux fac-similés d'autographes et une héliogravure hors-texte du Château De Lestang, in-fine.« Le tome I est fondamental pour l'histoire de la Contre-Révolution : pacification de la Vendée et échec de l'agence royaliste, machine infernale, conspiration Cadoudal, voyage en Amérique » (Tulard). Publiés par Mme la vicomtesse de Bardonnet. Deux portraits frontispices de Dujardinet d'après Dubois et Paulin Guérin, et 1 fac-similé d'autographe. Bel exemplaire.Tulard, 719 ; Fierro, 722 ; Bertier, 536.
AUMALE (Henri d'Orléans, duc d').
8 tomes en 7 vol. in-8, demi-maroquin bleu à coins, dos orné à nerfs, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (P. Affolter). Les deux premiers volumes étaient imprimés (1863-1864) lorsque le gouvernement du Second Empire interdit leur publication et les fit saisir.Le duc d'Aumale intenta un procès qu'il gagna mais qui ne dura pas moins de six mois. Ce fut seulement en 1869 que l'ouvrage put être mis en vente, avec le texte de présentation du duc d'Aumale, datée de Palerme, le 20 mars 1869, insérées au début du tome premier.Henri d'Orléans put se remettre au travail et les volumes complémentaires furent publiés de 1886 à 1896.8 portraits et 8 cartes dépliantes en couleurs, bien complet du huitième volume d'index qui manque souvent.Très bel exemplaire. Vicaire I, 157.
In-8 de (2)-XIV pp. 1 f.bl. 204 pp. (mal chiffré 160), vélin dur, pièce de titre, tranches rouges (reliure de l'époque). Faux-titre en latin ; buste légendé de Catherine II en frontispice gravé par Boily.« Catherine écrivit son Instruction en français; elle en a tiré une grande partie de l'Esprit des lois de Montesquieu et du Traité des Délits et des Peines, de Beccaria, quoiqu'elle n'ait fait aucune mention des sources où elle l'a puisée. C'est à M. Beuchot, qui le premier a fait cette remarque, que nous sommes redevable de la connaissance de ce fait. Ce qu'il y a de singulier, c'est que cette instruction, écrite d'abord en français traduite en russe et en allemand, et de cette dernière langue en français, puisse représenter dans la version donnée ( par Balthazard ) à Lausanne en 1769, de fréquents passages absolument conformes à la première édition de la traduction du Traité des Délits et des Peines, de Beccaria, par L'abbé Morellet (1766, in-8). Balthazard ayant reconnu les fragments empruntés par Catherine, trouva plus naturel de les copier fidèlement de Montesquieu et de l'ouvrage de Beccaria , traduit par Morellet, que de les traduire. En rédigeant le Nakaz, l'impératrice utilise une édition de L?Esprit des lois accompagnée de « remarques philosophiques et politiques d?un anonyme » (nombreuses réimpressions hollandaises en 1761-1764). Le nom de cet anonyme, Elie Luzac, reste inconnu à Catherine II ? elle soupçonnait probablement D?Alembert ? mais 21 articles du Nakaz sont largement inspirés des commentaires de Luzac, et trois autres témoignent de son influence ».Bon exemplaire.Barbier, II, 8695 ; Quérard, Supercheries dévoilées (I, p. 208 sqq. notes en bas de page, édition 1847).
74 livraisons en 1 vol. in-folio, en feuilles. Collection complète de ce journal satirique militant pour la révision du procès du capitaine Dreyfus. Organe de combat dreyfusard, il est beaucoup plus rare que son adversaire anti-dreyfusard le Psst.Principaux dessinateurs : Ibels, Couturier, Hermann-Paul, Valloton, L. Barré.« C'est exactement douze jours après la parution du Psst, que le premier numéro du Sifflet parut. Le principal animateur en fut Ibels, mais il s'entoura de collaborateurs dont le plus assidu était Couturier. Hermann-Paul donna également quelques dessins. Ibels et ses amis reprenant exactement le même format et la même formule que leurs concurrent anti-dreyfusards, attaquent les adversaires du procès en révision, spécialement les officiers et naturellement Esterhazy. Malgré le talent de ses dessinateurs, le Sifflet est dans l'ensemble moins incisif que le Psst ; il souffre de venir à sa remorque et l'obsession de son adversaire est telle qu'il reprend parfois - à l'envers - certaines de ses images, instituant ainsi un curieux dialogue qui ne manque pas de piquant » (Jacques Lethève).Exemplaire complet, mais avec quelques défauts (petits manques marginaux).
33 livraisons reliées en 1 vol. petit in-folio, demi-percaline rouille (reliure de l'époque). Collection complète de ce journal politique et littéraire fondé par Jules Vallès. Principaux collaborateurs: A. Ranc, Duranty, E. Zola, L. Cladel, A. Gill, G. Maroteau, P. Arène, J. Claretie, E. et J. Goncourt. Sur les conseils de Villemessant, Vallès créait son propre journal. « La Rue : celle qui mène au boulevard et celle qui aboutit au faubourg. Nous voulons être le journal pittoresque de la vie des rues, la mémoire du peuple ». Une place importante était réservée à la caricature ; tour à tour P. d'Aube, Pépin, Gilbert-Martin, Burino, Montbard, A. Lévy et surtout André Gill illustrèrent cette publication. Le 6 juillet, la vente du journal fut interdite sur la voie publique. Le numéro 27 fut saisi pour un article intitulé Cochons vendus. Le dernier numéro (n°33) qui fut saisi, est très rare.Bel exemplaire sans rousseur, provenant de la bibliothèque Arsène Houssaye (ex-libris).Grand-Carteret 599 : « La Rue fut avec le Boulevard de Carjat, le plus typique des journaux illustrés de la fin du Second Empire ».
4 vol. in-8 de LXXXIV-362 pp. ; (4)-494 pp. ; (4)-453-(3) pp. ; (4)-475-(1) pp., demi-veau bleu, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en veau noir (reliure de l'époque). Edition originale rare de cet « Intéressant recueil d'études révolutionnaires écrites par les chefs du parti démocratique sous la monarchie de juillet » (Lacombe, 1190).Tome I : La force révolutionnaire (introduction), par G. Cavaignac ; Le Palais-Royal par Eug. Briffault ; Une Emeute sous la Régence par Marie Aycard ; Le théâtre considéré comme moyen révolutionnaire par Etienne Arago ; Le mardi-gras de Diderot par Saint-Germain Leduc ; Une séance du comité de surveillance de la commune par Fontan ; Juillet 1830 - Une scène de grenier - Une scène de la Salpétrière par G. Cavaignac ; Une émeute à Sainte-Pélagie, en 1831 par Raspail ; Le drame dans la rue par Hippolyte Auger ; Les Etudiants sous la Restauration par B. Pance ; Le Luxembourg, en 1815, ou la dernière nuit du maréchal Ney par Maurice Alhoy ; Philosophie de l'histoire par Ottavi ; Un homme du peuple et un grand seigneur par H. Bonnias. Tome II : La presse révolutionnaire par Armand Marrast ; La Morgue après les trois jours par Jacques Arago ; Les Parises, ou 52 ans avant Jésus-Chrit par Henri Martin ; Monsieur Aveline, ou les Révolutionnaires par Saint-Germain ; La Nuit révolutionnaire par Louis Lurine ; La Charbonnerie par Trélat ; Après la Fronde par Hippolyte Fortoul ; Le Parlement de Paris par B. Pance ; Une nuit d'étudiant sous la Restauration par J.-T. Flottard. Notice sur Achille Roche par Trélat. Tome III : Les Maillotins par Charles Ménetrier ; Le Blessé de juillet par Auguste Luchet ; Peste contre peste ou la Fance au seizième siècle par Altaroche ; Les Funérailles révolutionnaires par Armand Marrast ; Télémaque révolutionnaire par Félix Pyat ; Massacres de la Saint-Barthélémy par Dufey (de l'Yonne) ; Les Bagaudes, ou la Gaule au troisième siècle par E. Duchâtelet. Tomes IV : Les sergents de La Rochelle par Saint-Germain Leduc ; Paris pendant les fêtes de Noël en 1588 par Eugène Bordas ; Les proscrits de la Restauration par Frédéric Degeorge ; La ville sainte par J.P. Veyrat ; Lettre sur l'état de siège par Cormenin ; Le Champ-de-mai par Brucker ; 5 et 6 octobre 1789, épisodes révolutionnaires par Barthélémy Hauréau ; Une semaine de la cour des pairs en décembre 1830 par Eugène Briffault ; Une émeute sous Mazarin, ou les barricades de 1648 par Laponneraye ; Les hôpitaux par Caffe ; Paris révolutionné par Louis Desnoyers.Très bon exemplaire malgré des rousseurs.