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Louis ARAGON Carte autographe signée - Résistance - Seconde guerre mondiale

Louis ARAGON Carte autographe signée – Résistance – Seconde guerre mondiale

Louis ARAGON Louis ARAGON (1897 - 1982), écrivain français Carte autographe signée « Louis A. » à Monique Chambaud. 16 Cité du Parc, Nice, le 27 octobre (1942) ; 1 page in-12°. Adresses au verso de la carte : Mme Monique Chambaud, 127 rue de la trésorerie, Bordeaux. Cachets et timbre postales. L'écrivain et résistant Jean Cayrol est arrêté sur dénonciation en 1942 et déporté au camp de concentration de de Mauthausen-Gusen. Aragon se démène, dans la mesure de ses moyens limités, par ces temps difficiles, pour publier les écrits de son ami, mais il prévient en substance Monique Chambaud, de faire très attention à ce qu'elle écrit dans ses courriers. Rare et remarquable carte de Louis Aragon qui ne cite jamais le nom de l'écrivain déporté pour ne pas risquer de se compromettre, il sait les dangers encourus, les courriers ne devant pas être dissimulés du service des contrôles : « Chère Madame J'ai bien reçu vos trois cartes et je fais de mon mieux : j'ai envoyé chez Carrive le n° de Fontaine, l'article de Gros dans le Figaro (un grand article de « No man's land », et j'écris à Seghers (qui était en voyage) à propos de « Miroir de la Rédemption ! Je crains qu'il ne soit pas possible de faire parvenir à Paris les exemplaires que vous demandez, quand le livre sera paru. D'autre part j'ai vu personnellement Ballard, et je lui ai parlé sérieusement, il m'a promis un article dans les « Cahiers ». Il a pris note de votre adresse et s'efforcera de vous envoyez des fruits secs. D'Algérie pratiquement les paquets de cette sorte n'arrivent plus. J'ai cependant à tout hasard écrit à Mac Pol en ce sens. Pour ce que vous me dites dans votre dernière carte (non datée, mas qui semble être du 18 oct.) croyez bien que je partage votre anxiété, et s'il y a des amis qui peuvent faire ce qui m'est impossible, je les prierai de le faire. Sans grande illusion, mais ne voulant rien négliger. Je ne sais vraiment d'autre part ce que je pourrais envoyer d'ici, Nice étant l'endroit le plus vide des deux zones [référence ici à la zone libre et occupée]. Si vous écriviez à Pierre Segh.[Pierre Seghhers] (en disant ce qui peut aider notre ami, je veux dire quelle sorte de vivres, rien d'autre), il est possible que d'Avignon il puisse faire quelque chose ; et je vous recommanderais de recevoir vous-même le paquet. Je vous écris rue Thibaud, si je vous comprends bien. Mais je voudrais vous demander amicalement de prendre grand soin en m'écrivant de votre vocabulaire. Je comprends le trouble qui vous pousse à vous exprimer comme vous le faites ; mais il faut que vous sachiez que les circonstances actuelles pourraient me forcer à interrompre cette correspondance à cause même des compliments que vous me prodiguez. Veuillez ne pas trop vous arrêter aux termes embrouillés de ce qui précède, et qui proviennent surtout de ce que je crains de vous blesser si ma pensée vous reste confuse »
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Charlotte CORDET Bulletins du Tribunal Criminel – Révolution française

Charlotte CORDAY [Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont] (1768 - 1793), personnalité de la Révolution française, connue pour avoir assassiné Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793, guillotinée le 17 juillet de la même année. 3 bulletins du Tribunal criminel, Paris 16 juillet 1793. 4 pages in-4°. Légères rousseurs. Rares et émouvants témoignage du procès de Charlotte Corday, suite à l'assassinat de Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793, rapporté dans les bulletins du Tribunal criminel. Les 3 bulletins sont numérotés de 71 à 73. Le premier bulletin n°71, mention manuscrite à l'encre du 17 juillet 1793 en haut de première page, a pour titre : « Acte d'accusation et interrogatoire de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne de Marat, député à la Convention Nationale ». Audience du mercredi 17 juillet 1793. Le contenu de l'article relate les faits tel qu'ils se sont passés et la mise en arrêt de Charlotte Corday. Antoine Quentin Fouquier Tinville, accusateur public du tribunal criminel extraordinaire et révolutionnaire, autorisé à faire arrêter, poursuivre et juger, donne alors « lecture de l'acte d'accusation » en date du 16 juillet 1793 : Le commissaire de police de la section du théâtre-français s'est rendu chez le citoyen Marat alerté par la clameur publique. Il a interrogé Charlotte Corday soupçonnée d'avoir commis le meurtre. Cette dernière a été conduite à la maison d'arrêt de l'Abbaye, les pièces de son dossier ont été remises au tribunal révolutionnaire le jour-même pour son procès. Suit alors le détail des opérations ayant conduit Charlotte Corday à son meurtre. Départ de Caen, le mardi 9 juillet, arrivée à Paris le jeudi, puis après un premier refus elle a pu être présentée à Marat qui prenait son bain, le samedi en fin de journée entre sept et huit heures. Elle lui a donné les noms de plusieurs députés rebelles de Caen. Pendant sa lecture, elle a sorti un couteau pour le frapper au poumon ce qui lui a été fatal. Elle reconnait l'ensemble des faits et sa volonté de le tuer. Le tribunal ordonne alors sa mise en détention à la Conciergerie. Le second bulletin n°72 a pour titre : « Interrogatoire de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne du citoyen Marat ». L'article donne le déroulé du procès. Le président fait appel à un premier témoin, l'accusée l'interrompt pour expliquer les raisons pour lesquelles elle a tué Marat. Elle l'accuse d'avoir commis des crimes qui ont amené la guerre civile et déclare avoir agi seule. Par la suite interviennent d'autres témoins, Charlotte Corday valide l'ensemble de leur propos. L'accusateur cherche à connaitre les personnes qu'elle fréquente à Caen et les circonstances qui l'ont amené à cet acte criminel. Elle ne répond que de son acte et de sa volonté personnelle d'arrêter la folie d'un criminel pour le bien du peuple et de la république. Elle se déclare patriotes et ennemie des aristocrates. D'autres témoins suivent. Le troisième bulletin n°73 a pour titre : « Suite de l'interrogatoire et jugement de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant d'Armans, prévenue d'assassinat en la personne du citoyen Marat ». L'accusateur revient sur le témoignage d'Adrienne-Catherine Lebourgeois qui affirme avoir reconnue Charlotte Corday à la convention nationale le jeudi soir en compagnie de deux députés, alors que cette dernière déclare ne pas être sortie de sa pension. Les deux députés, un évêque du Calvados et un cultivateur du faubourg Saint Honoré démentent ces accusations. Par la suite, l'accusateur insiste pour savoir si l'accusée a vraiment organisé son crime toute seule, comme le prétend, ou avec d'autres personnes de Caen, notamment des députés. Il ne comprend pas pourquoi Charlotte Corday voit Marat comme un danger pour la France alors qu'il « n'a cessé de démasquer les traitres et les conspirateurs ». Celle-ci soutient toujours qu'elle a agi seule et qu'il n'y a cas Paris où l'on considère Marat comme un ami du peuple. Une lecture est ensuite faite des deux lettres écrites par Charlotte Corday à Barbaroux, député à Caen, et à son père. Le défenseur de l'accusée est appelé à la barre. Celui-ci ne mache pas ses mots pour définir l'abominable fanatique politique qu'elle doit être pour avoir commandité son crime de sang froid et n'éprouver aucun remord, cette considération morale est à prendre en compte dans le jugement qui sera rendu, conclut-il. Le jugement est rendu, le tribunal récapitule les faits et condamne à la peine de mort l'accusée âgée de seulement vingt-cinq ans. Cette dernière sera présentée sur son lieu d'exécution revêtue d'une chemise rouge dont sont habillés les condamnés pour crimes d'assassinat, d'incendie ou de poison. Ses bien sont confisqués au profit de la république. Il est précisé en fin d'article que « l'exécution a eu lieu le mercredi 17 du présent mois, vers les sept heures et demie du soir ».
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Claude MONET Lettre autographe signée – impressionnisme

Claude MONET (1840 - 1926), peintre français Lettre autographe signée au journaliste à l'Express d'Angers et de l'Ouest, Charles Hamonet. (Giverny par Vernon), 9 janvier 1922 ; 1 page ½ in-8° sur papier en-tête « Giverny par Vernon ». Avec enveloppe Dans cette lettre, Monet pointe du doigt l'erreur grossière d'Edmond de Goncourt, qui dans son célèbre journal, a confondu la cathédrale d'Angers avec celle de Notre-Dame de Rouen dont le maître a réalisé une série de 30 célèbres peintures toutes élaborées aux différents moments de la journée entre 1892 et 1894 : « Monsieur, en réponse à l'aimable lettre que m'avez adressée au sujet de la soi-disant série que j'aurais faite à la cathédrale d'Angers, je puis vous dire que Edmond de Goncourt s'est absolument trompé ; ce que j'avais du reste constaté à la lecture de son journal. Et qui permet de supposer beaucoup d'erreurs de ce genre ». Voici le fameux passage du journal des Goncourt, incriminé par Monet : mémoires de la vie littéraire, tome IX, 1894 : « Dimanche 2 septembre. Et tour à tour, il est question au Grenier () de Monet qui aurait fait, aux différentes heures du jour, une trentaine de vues de la cathédrale d'Angers, supérieures, d'après le dire de Frantz Jourdain, à l'émail du peintre anglais Turner. ». A cette nouvelle, le journaliste à l'Express d'Angers, Charles Hamonet, était particulièrement intéressé d'en savoir davantage. Il s'agit ici d'une des dernières lettres de l'artiste, qui, atteint d'une double cataracte sera obligée par la suite de dicter ses lettres à sa femme Alice. L'écriture devient achée et difficilement lisible. Sur l'insistance de son fidèle ami Georges Clemenceau il finira par se faire opérer par le renommé docteur Coutela en janvier 1923. Malgré une légère amélioration de son il droit, Monet refusera d'opérer le gauche. Sa vision des couleurs restera à jamais modifiée et ce jusqu'à sa mort en décembre 1926.
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Antoine-Quentin FOUQUIER TINVILLE Document signé – Révolution française

Antoine-Quentin FOUQUIER-TINVILLE (1746 - 1795), accusateur public du Tribunal Révolutionnaire, mort guillotiné le 7 mai 1795 Pièce imprimée signée « Fouquier Tinville de la section des Piques » cosignée par les directeurs du jury d'accusation près le tribunal criminel, Guillaume Le Roy et Le Bois. Paris, 15 septembre jour 4ème de la liberté et de l'égalité (1792) ; 2 pages in-4°. Petit trou de corrosion en marge, effrangé, restes d'onglet sur un côté. Témoignage historique sur le déroulé des procédures judiciaires suite aux massacres du 10 août 1792. Fouquier-Tinville et les directeurs du jury d'accusation cherchent à juger les délits qui ont été commis à Paris dans la journée du 10 août 1792 afin de livrer les coupables sans délai aux jurés du tribunal criminel. Des prévenus ont déjà été arrêtés et interrogés mais les pièces et procès-verbaux d'arrestation manquent à l'appel. Ce retard nuit au bon déroulé de la justice et à la probité des accusateurs qui se doivent d'être exemplaire devant le peuple. Demande est faite aux commis des sections pour leur demander d'envoyer sans délai les pièces concernant les prévenus. Rare signature de Fouquier Tinville de la Section des piques Dans la nuit du 9 au 10 août 1792 le gouvernement révolutionnaire de Paris forme une Commune insurrectionnelle dans le but d'organiser la prise des Tuileries nourri par la crainte d'une trahison du roi et de menaces extérieures. Le palais du roi est envahi et des gardes suisses massacrés. Le roi et sa famille se réfugient à l'Assemblée, il est démis de ses fonctions. Une convention nationale est nommée, chargée de la mise en place d'une nouvelle constitution et de se prononcer sur la déchéance du roi. Le soir du 10 août l'Assemblée législative nomme un conseil exécutif provisoire. La commune de Paris cumule l'ensemble des pouvoirs exécutif et législatif. La section des piques, dont est membre Fouquier-Tinville, avec à sa tête Robespierre rejoint la Commune insurrectionnelle les jours suivant l'insurrection. Elle fait pression sur l'assemblée législative pour accélérer le procès des coupables du massacre du 10 août et le transfère de la famille royale à la prison du Temple. A l'extérieur la menace gronde, les prussiens alliés aux autrichiens entrent en guerre et font tomber les places fortes les unes après les autres. Danton déclare le 2 septembre sa célèbre phrase : « De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace et la Patrie est sauvée ». Il fait parti de ceux qui pensent que les ennemis viennent de l'intérieur. Un groupe d'individus envahissent alors les prisons et massacres la moitié des prisonniers du 2 au 6 septembre. Ce sont les massacres de septembre.
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Jacques PREVERT – Collage original – surréalisme

Jacques PREVERT Jacques PREVERT (1900 - 1977), poète et scénariste français Fiesta de bons magiques, Antibes - 1965 Rare collage original sur papier signé, daté (été 1965), titré et dédicacé à son ami Baudy en haut à droite, 31 x 47 cm. Composition représentant de gros lézards sortant d'une tapisserie moyenâgeuse pour s'en aller grimper joyeusement sur trois chaises. Le poète Prévert a intitulé cette danse reptilienne imaginaire, la « fiesta de bons magiques ». Prévert était généreux avec ses amis, il offrait des livres, mais aussi ses fameux collages, comme ici à son ami François Baudy, antiquaire, à qui il rendait visite en compagnie de ses amis Picasso, Chagall, Mouloudji. Jacques Prévert a construit sa réputation d'artiste plasticien autour de ses splendides collages surréalistes, teintés de poésie, qui ont fait l'objet de plusieurs expositions. En 1925 Jacques Prévert rejoint le mouvement surréaliste dirigé par André Breton, mais qu'il quitte en 1930 acceptant difficilement le contrôle autoritaire de ce dernier sur le mouvement. C'est à la suite d'un accident survenu en 1948, où il tombe d'une fenêtre, qu'il s'adonne, durant sa convalescence, aux collages confectionnés à l'aide d'images prédécoupées. Ce goût pour la composition en images ne le quittera plus jusqu'à sa mort. Au sujet de ses collages Prévert disait : « Le mot image veut dire ce qu'il veut dire, ce qu'on lui fait dire, aussi bien ce que les gens ont appelé une métaphore : c'est un mot un peu drôle, un peu savant, comme une figure ou un visage de rhétorique, toutes ces choses ont des noms !
 Mais du moment qu'on écrit avec de l'encre ou un crayon, on peut faire des images aussi, surtout comme moi, quand on ne sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux, et c'est pareil qu'un texte, ça dit la même chose. »
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Madame ROLAND Lettre autographe signée – Révolution française

Madame ROLAND née Jeanne Marie Philipon (1754 - 1793), égérie des Girondins sous la révolution française. Lettre autographe signée de son paraphe. 8 octobre 1790 ; 2 pages 1/4 in-12°. Cachet de collection « Duc de Tascher de la Pagerie » (Charles Joseph Louis Tascher de la Pagerie) Belle lettre des débuts de la Révolution qui laisse entrevoir l'intérêt de Madame Roland pour les affaires politiques et son avis bien tranché, qui la feront passer à la postérité après son exécution le 8 novembre 1793 : « Nous avons reçu la pastille Angloise pour notre docteur, plus docteur que jamais dans ce pays dont il guérit tous les malades, prêchant et appliquant les mains, à la manière du Christ, mais s'embarrassant moins que lui se faire payer le tribut à César. Effectivement, nos représentants prennent assez de soin d'assurer ou d'augmenter l'impôt, beaucoup plus que de nous éclairer sur l'emploi des fonds. Aussi, toute Parisienne que je sois, je dirai que vous n'êtes que des myrmidons tant que vous ne vous ferés pas mieux instruire de la partie des finances et de leur sage administration. Voyés les ménagères connoissent le faible et le fort des maisons, comme des empires, et dès qu'on ne veille pas à la marmitte, toute la philosophie du monde ne sauroit empêcher une déconfiture. Ci-joint des dépêches auxquelles vous voudrés bien faire suivre leur destination. J'imagine que vous aurés reçu la nôtre pour Londres dont on n'entend pas parler souvent. Notre ami est encore pris par la jambe, mais je pense que sous huit jours nous irons à Lyon où les officiers municipaux sont très bien choisis ; je n'entends plus parler de la suite des élections pour le maire, etc.nous irons voir ce que cela signifie. Quant à ma santé, je n'en parle que lorsqu'elle est à quia, autrement, c'est l'affaire de mon courage et je n'en dis mot. Adieu, soyés toujours notre bon ami. » En août 1784, le couple Roland quitte Amiens pour Villefranche-sur-Saône où la place d'inspecteur des manufactures à Lyon est vacante. Ils vivent dans la maison paternelle de son mari. Madame Roland écrit des articles politiques pour le Courrier de Lyon, emprunte des idées des Lumières. Aux prémices de la Révolution, l'occasion pour Madame Roland se présente de s'engager politiquement à Paris, profitant de l'ascension politique de son mari qui obtiendra le ministère de l'intérieur en 1792.
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Yves SAINT-LAURENT – Dessin original signé

Yves SAINT-LAURENT (1936 2008), couturier français L'éblouissante Tallien évoquée par Christian Favre Jaume uvre originale, gouache sur papier monogrammée en bas à gauche, titré « L'éblouissante Tallien évoquée par Christian Favre Jaume ». Dimension : 63,5 x 49 cm Il s'agit d'un projet d'affiche dont Yves Saint-Laurent assure également les décors pour le ballet Musique de Foire créé en 1955, date de son entrée dans la maison de haute couture Christian Dior. La pièce est jouée en trois actes, la première représentation a lieu en mars 1956 aux Ballets de Monte Carlo. Certains de ces dessins de décors sont aujourd'hui conservés au Musée de la Fondation Yves Saint-Laurent à Paris. Provenance : Collection de Marcelle Lloret, ancienne directrice de la Croix Rouge à Oran, tante de l'actuel propriétaire, amie de la famille Saint-Laurent à Oran (Algérie). Yves Mathieu Saint-Laurent découvre le théâtre à Oran lors d'une représentation de l'Ecole des femmes de Molière, mise en scène par Louis Jouvet en 1950. Attiré par le dessin dont il témoigne déjà d'un certain talent, le jeune Yves Mathieu hésite à s'orienter vers le milieu de la mode ou celui du théâtre. Il embrassera les deux carrières. Il se forme à l'école de la chambre syndicale de haute couture à Paris, avant d'être remarqué par Michel de Burnhoff, directeur de Vogue France, qui le fait entrer chez Christian Dior. Tout au long de sa carrière il dessinera des costumes et des décors pour le théâtre et les ballets : Cyrano de Bergerac et Notre-Dame de Paris de Roland Petit, Jean-Louis Barrault, Luis Buñuel, François Truffaut, les actrices seront ses égéries, Zizi Jeanmaire, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani ou encore Claudia Cardinale.