Enki BILAL
Enki BILAL (1951), auteur français de bande dessinée Immortel (ad vitam) Planche originale numérotée 001/2. Mine de plomb et crayon de couleur vert sur papier épais, 42 x 29,7 cm. Tampon au dos de la société « Duran animation studio ». Annotations narratives de lauteur : « Horus se redresse, sétire, baille », « Aperçoit un sablier qui se matérialise. », « Puis un autre un autre », « Son Anubis (sous-titre) Sept sabliers, Horus ! Son Basset Sept sabliers, pour sept jours de sursis. Pas une seconde de plus. » Storyboard original réalisé par Enki Bilal pour le film « Immortel (ad vitam) » sorti en 2004, écrit en collaboration avec Serge Lehman, reprenant librement les deux albums phares de lauteur « La Foire aux immortels » et « La Femme piège »
Raul CORRALES
Raúl CORRALES FORNOS (1925 2006), photographe cubain, qui à l instar d Alberto Korda, a uvré par ses photos mondialement connues, à la gloire de la jeune révolution cubaine emmenée par Fidel Castro. El Sueño Tirage argentique postérieur, signé en bas à droite, timbre à sec du photographe en marge inférieure gauche. Photographie emblématique de Corrales représentant un guerrier fourbu, plongé dans un sommeil profond, sous un tableau représentant une femme aguichante aux formes voluptueuses. Le titre évoquant le rêve érotique du soldat. Dimension marges incluses : 40,8 x 32,8 cm Très bon état général Photographie accompagnée d un certificat d authenticité du fils d Alberto Korda, Dante Diaz Korda
George SAND
George SAND (1804 - 1876), écrivain français Paysage, rochers et ruines, (vers 1870) Dendrite et aquarelle sur papier, 14 x 19,5 cm. Provenance : Collection Franca et Pierre Belfond Expositions : A rapprocher des expositions : Maison Balzac (Dessins d écrivains français du XIXe siècle, 1983), Sueños de tinta, 1993 (La Palmas de Gran Canaria), Musée de la vie romantique (George Sand, une nature d artiste, 2004), à l IMC au musée Berardo à Lisbonne, Musée communal d Ixelles (dessins d écrivains, 2008), Schim Kunsthalle à Francfort (Turner, Hugo, Moreau, Entdeckung der Abstraction, 2008). L ensemble de ces dessins proviennent d un album, anthologique, préparé ver 1875 par George Sand et complété plus tard par son fils Maurice, d environ 47 dessins à destination de ses chère petites-filles Aurore et Gabrielle, les enfants de son fils. Elle réalisa ses premiers dessins dans le plus pur style romantique à l époque où elle ne s appelait encore qu Aurore Dudevant, pour évoluer plus tardivement vers des formes abstraites dont elle donna le nom célèbre de « dendrites ». Dans ses souvenirs, relatés dans « Histoire de ma vie (IV, 12), la romancière raconte comment elle voulut gagner sa vie en peignant « des fleurs et des oiseaux d ornement, en compositions microscopiques sur des tabatières et des étuis à cigares », mais aussi des éventails et des boîtes à thé, entre autres. Elle précisait qu elle aimait réaliser « des portraits au crayon ou à l aquarelle en quelques heures : « je saisissais très bien la ressemblance, je dessinais pas mal mes petites têtes. ». A l aune de sa vie, elle s exerça aux dendrites ou aquarelle à l écrasage. Ce procédé consistait à écraser la couleur pour en sortir des formes figuratives. Nous avons ici un témoignage touchant de cette vie méconnue d artiste de la célèbre romancière. Un ouvrage est consacré aux uvres graphiques de George Sand par Christian Bernadac, « Georges Sand, Dessins et aquarelles, éditions Belfond, 1992. »
Alberto KORDA (1928 2001), photographe cubain Marche contre lattentat de la Coubre, Havane (5 mars 1960) Planche contact, tirage argentique postérieur, signé avec timbre à sec du photographe. Marche commémorative des victimes de lExplosion de la Coubre du 5 mars 1960 à La Havane. De gauche à droite : Fidel Castro, Osvaldo Dorticós, Che Guevara, Regino Boti, Augusto Martínez, Antonio Núñez, William Alexander Morgan et Eloy Gutiérrez Menoyo. Lattentat eut lieu le 4 mars 1960, dans le port de la Havane. Le cargo français, La Courbe, qui transportait des munitions belges à destination des révolutionnaires, explosa par deux fois. Il y eut une centaine de morts et de blessés. Lattentat fut imputé par le gouvernement cubain aux Etats-Unis, qui alors faisait pression sur les gouvernements européens pour instaurer un embargo sur le commerce darmes avec Cuba. Le lendemain, une marche commémorative eut lieu, dans le cortège figurait notamment Fidel Castro et Che Guevara. Une estrade fut improvisée, de laquelle, Castro prononça un discours dénonçant les agissements des américains. Cest au cours de cette allocution que le photographe, Alberto Korda, immortalisa le Che Guevara. Korda donna la genèse de cette photo emblématique : « Je me trouvais à dix mètres de lestrade lorsque je vis le Che sapprocher de la balustrade près de laquelle se tenaient Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. » Guevara, lui, était quelque peu en retrait. « Jai lil vissé sur le viseur de mon Leica. Soudain surgit du fond de la plate-forme, dans un espace vide, le Che. Il a une expression farouche. Jai appuyé aussitôt sur le déclencheur, presque par réflexe. » Le fameux cliché quil intitulera postérieurement « Guerrillero Heroico » figure aujourdhui parmi les plus connus et commercialisés dans le monde. Format : 26,5 x 32,8 cm Bon état Photographie accompagnée dun certificat dauthenticité du fils dAlberto Korda, Dante Diaz Korda
Louis PASTEUR (1822 - 1895), chimiste et biologiste français. Lettre autographe signée au vétérinaire Achille Maucuer. Paris, 21 mai 1881 ; 1 page in-8°. Traces donglet sur la tranche. Pasteur, qui avait commencé létude des maladies virales, se lance dans de nouvelles recherches sur le rouget du porc à lincitation du vétérinaire de Bollène Achille Maucuer : « Vous avez eu lobligeance de minformer en réponse à un télégramme que jai eu lhonneur de vous adresser au mois davril, que vous naviez pas encore de rouget que le mal napparaissait que plus tard dans lannée. Permettez-moi de vous renouveler le désir que jai dêtre mis en possession dun jeune porc atteint de cette infection, ou avoir la connaissance précise que la maladie soit, ici ou là, dans le Vaucluse. Je compte sur votre obligeance pour me donner, dès que vous le pouvez cette information. L. Pasteur. Jenverrai quelquun [le docteur Roux] pour vous rapporter, dun porc mort dun porc vivant du sang, ou débris dun porc mort. » La vaccination du porc est un maillon dans la chaine des découvertes prestigieuses de Pasteur. Après des études vétérinaires à Lyon, Achille Maucuer monte un petit laboratoire à Bollène dans le Vaucluse. Alors que Pasteur travaille sur « le difficile problème de létiologie des maladies contagieuses, infectieuses et virulentes » (allocution de Pasteur du 9 février 1877 au ministre de linstruction publique) qui lamène à étudier les maladies charbonneuses et la septicémie, Maucuer, qui connait les travaux de Pasteur, lalerte sur les ravages causés par le rouget du porc dans le Vaucluse. Mais Pasteur mène plusieurs batailles, il démarre une étude sur le choléra des poules, le 8 août au congrès de Londres, il présente la magistrale étude sur sa méthode de transformation des virus mortels en vaccins. Cependant il désire sattaquer au rouget du porc tout en menant de front ses recherches sur la prophylaxie de la rage. Au mois de mai 1881, Pasteur sinquiète de savoir sil y a encore la maladie dans le Vaucluse comme le relate notre lettre à Maucuer. En effet, cest une maladie qui semble se révéler à cette période-là de lannée. Au mois de décembre 1882 il estime quun vaccin sera trouvé au printemps prochain. Les premières vaccinations commencent avec prudence en mai 1883. Le 4 septembre de la même année Achille Maucuer se réjouit en écrivant à Pasteur : « Les heureux effets de la vaccination deviennent tous les jours de plus en plus évidents ( ) »
Berthe MORISOT (1841-1895) peintre française Paysage à Vassé, (1893-1894) Gardienne de vache. Dessin au crayon de couleurs, signé des initiales en bas à gauche. 20 x 27,5 cm Légères taches vers le bas à droite et vers le bas à gauche. Papier insolé et non collé en plein Provenance : - Boussod-Valadon et Cie, 23 février 1894. - Vente Hôtel Drouot Piasa 30 mars 2007, lot n°1 sous le titre Gardienne de vache. - Collection particulière, Paris. Exposition : Berthe Morisot : A Retrospective, Seiji Togo Memorial Sompo Japan Museum of Art, 15 septembre au 25 novembre 2007, reproduit page 141 du catalogue. Bibliographie : Figurera dans le catalogue raisonné, volume II, des uvres sur papier de Berthe Morisot, actuellement en préparation par Yves Rouart Berthe Morisot est une rebelle, unique femme avec laméricaine Mary Cassatt à figurer dans le groupe des peintres dissidents Les Impressionnistes. Refusée des salons officiels, elle fonde avec Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro, Edgar Degas le groupe d'avant-garde les Artistes Anonymes Associés. Fortement influencée par son beau-frère Edouard Manet, par ses noirs intenses, à la fin de sa vie, elle laisse libre cours à son inspiration impressionnistes dans ses scènes de la vie quotidienne.
Camille PISSARRO (1830 - 1903), peintre français Scène de marché, (circa 1880) Mine de plomb sur papier avec cachet de la signature monogrammé « CP » en bas à gauche. Dimensions : 20,6 x 13,5 cm. Traces dhumidité apparentes sur le papier. Etude réalisée au milieu des années 1880. A cette époque et jusquaux années 1890, le peintre sattache à saisir des scènes de la vie quotidienne en quelques coups de crayons. Son inspiration des scènes de genre dHonoré Daumier est palpable dans ses dessins. Ce type détude servait à lélaboration de peinture dont la composition sinspirait de gestuelles ou de situations croquées dans le vif de laction. Provenance : collection privée France, vente aux enchères Andrieu 2008. Lettre dauthenticité de Joachim Pissarro, Ph. D. Figurera au prochain catalogue raisonnée des dessins de Camille Pissarro actuellement en préparation par Joachim Pissarro. Camille Pissarro, connu comme l'un des pères de l'impressionnisme, il peint la vie rurale, en particulier des paysages et des scènes représentant des paysans travaillant dans les champs, mais aussi des scènes de quartier parisiennes comme à Montmartre, autour du Louvre et des Tuileries, qui le rendirent célèbre. Il a entre autres pour élèves Paul Cézanne, Arman Guillaumin et Paul Gauguin
Emile GALLE (1846 - 1904), maître verrier, ébéniste et céramiste, fondateur et premier président de lEcole de Nancy Lettre autographe signée à Robert de Montesquiou. [fin 1895] ; 5 pages in-8° (onglet) Superbe lettre poétique de reconnaissance émue à son ami et bienfaiteur, auteur de larticle « Cette petite clef-ci », évocation de la visite d latelier de Gallé sous forme de reprise du conte de Barbe-Bleue, publié dans La Plume du 1er novembre 1895. Il déclame son émotion à vif, évoque pêlemêle un réveillon chez les Hugo, Beethoven, Franck, Bach joués par les frères Ys e quil rêve de faire revenir en quatuor dans une halle de verrier par des nuits embaumées : « Mon cher Robert, et bienfaiteur, Pardonnez à votre « cher Gallé » ! Des circonstances heureuses ne mon point laissé la réplique. Je nai pas voulu, de vive voix, à linstant qui peut devenir celui des adieux, entreprendre le sujet de ma gratitude envers vous, parce que ma sensibilité le rend inexprimable ainsi. Jai préféré laisser le dentiste et le rhume de cerveau épuiser ma cassette aux mouchoirs. « Les pleurs en disent plus ! ». Jai très bien su me raidir contre mon émoi, mais sachez bien quaucun geste, aucun acte, aucun signe, voir secret, de votre angélique fraternité nest resté inaperçu, mais profondément ressenti, savouré, présenté en offrande intérieure à qui nous redevons le pain quotidien et tout le miel surérogatoire ; les attitudes de bénédiction de mon âme ont été son intime pose, et posées sur votre bonté, durant mon voyage et mon revenez-y bienheureux, au pays des purs cygnes, les blancs et les noirs, le féerique domaine, vôtre par droit de plumage et candeur et débène aussi, par votre droit de conquête sans rival. Je suis donc rentré dans mon héritage, par deux fois en quinze jours, par vous gratifié, réédifié, édifié, surgi, instauré, et puis restauré de mille sortes, comblé comme une coupe pleine de fleurs et qui tremble de se rompre. Jai emporté après mes ailes de corbeau, un peu de poussière darc en ciel des vôtres, et vos reflets me font encore une auréole. Ai-je un peu aussi, roussi mes pennes tristes dans tous ces feux de Bengale, intellectuels et joyeux, allumé autour et au loin en avant de moi par votre génie, quelque fois pour moi seul. Je nai pas eu linstant de me replier sous la pluie froide et réelle. Nous dînons et soupons tous ici de votre desserte ; père, époux, filles et gens sont joyeux quand maître Gallé met les épingles de ses cravates, et marche dan les nuages roses. Adieu la tragique histoire ! Je veux, quelques heures encore me vêtir de cette atmosphère de beauté riante et de pimpante bonté, et, « décrassé », comme dit le Saint de Sales, - produire sous vos belles influences quelque ouvrage dont vous serez le parrain. Sans doute ces feux de joie seront demain soufflés ; au moins je sais, à présent, que les misères sont la monnaie sombre des splendides achats, je ne croirai plus jamais (dussé-je attendre mes emplètes jusque par delà) payer trop cher ces moments profonds que nous ouvre le Dieu Et cependant, Chantilly ma fait manquer Persifal proparte, ame churs, monte ici un peu pour moi jose dire ; et les perpétuels rajeunissement du réveillon florentin chez Hugo, le bon maître et ses doux enfants, ne ma pas permis comme javais, non limpiété, mais la confiance en mes forces dy compter, être le convive invité, attendre, à ce bien autre festin de noël où le maître de maison, essuyant les excuses et les refus des amis ailleurs empressés, fit racoler pour son repas les miséreux des ruelles borgnes, les malandrins des fossés et arceaux de ponts, gens de bonne volonté. Ainsi je fus laissé dehors, je ne suis point entré dans cette cour des miracles ; mais non cependant tout à fait jeté là où il y a des fleurs et des grincements de dents. Létat ma été concerné encore des grâces spéciales qui mont été octroyées ces temps-ci, en ma vie, par des voies mystérieuses passant à travers votre cur et vos mains, et ainsi en quelque sorte sanctifiées. Donc jai joui ici même, encore, de trois jours et nuits de bonté, liesse, par ce viatique que confère le poète, cher mage, et pu fêter sans malencontreuse pensée la présence des frères Eugène & Théo Ysa e, suivis dautres apôtres des grands maîtres. Beethoven, Franck mont visité, et Bach aussi. Encore cette fois par et pour lenthousiasme la bataille fut gagnée, la barricade enlevée et le cri de Gallé Bravo. Le chant du coq enroué, scandalisa les pisses-froid qui nont doreilles que pour ouïr : « dans une autre patrie ! o vieux me retrouver, et amorer lamermor » qui nont même pas laudace du sifflet. Ainsi, jusquà close vesprée jai gallé, régallé, ces beaux artistes aux visages de jeunes dieux. Ils ont entendu faire un vase : tons mêlés, hypnotisés, manouvriers et maestri de la corde vibrante et du cristal chanteur, mêlée pittoresque, éclairés des seuls flammes des yeux et des fours, humbles fumant les cigares des maîtres, et maîtres humant le feu supérieur et le vin dhumanité. Ysa e pleurait de n'avoir sous la main ni basse ni viole pour payer son bonheur par du bonheur. Il reviendra réaliser ce rêve que javais fait plus naïf : une de mes filles berçant les ateliers par un peu de musique. Mais cela sera (nen parlez pas encore !) : un grand quatuor dans une halle de verrier, par quelque nuit embaumée. Et ce sera chose historique ! Vous y serez. Ce sera très héroïque. Voyez : la trame de notre complet sublime se tisse par dinvisibles doigts. Nébruitons rien. Mais il faut pour le siècle, que cela soit. Peut-être, sans doute, Ruskin et Morris, pour plus damour & divination, nous aurons devancés. Les épreuves successives du vase Delafosse ont semblé ravissantes, enviées. Une delles, qui nest pas la choisie pour uvrer cristallise bien votre fugue en rose & en bleu. Mais, non destinée à la mauve, elle est chrysanthème, condamnée à mort par le destin ! En ces minutes heureuses, jai donné lecture de pages musicienne
LOUIS XV (1710 1774), roi de France Lettre autographe signée à son petit-fils, Ferdinand 1er de Parme (1751-1802), fils d'Elizabeth de France. Versailles, 2 mai 1768 ; 1 page in-4°. Beau cachet de cire rouge aux armes de France et de Navarre. Adresse autographe en quatrième page : « A mon frère, et petit fils Ferdinand enfant d'Espagne duc de Parme, et de Plaisance » Lettre passionnante où lon plonge dans lâpre organisation du mariage de Ferdinand et de Marie-Amélie, qui ne peut se faire sans laccord papal, le roi évoquant également la douloureuse agonie de la reine Marie-Leszczynska : «Mon très cher petit fils. La Reine na pas été hier à la messe à la chapelle, elle saffaiblit toujours, aussy vous jugerez aisément combien il est à craindre quelle napproche plus de sa fin que dune convalescence. Je nay point de nouvelle dEspagne sur ce qui regarde votre mariage. Apparemment que le Roy votre Oncle attend la réponse de Vienne pour men écrire. Quelle difficulté peut il donc y avoir ? Mr de Lamballe [Louis-Alexandre de Bourbon] avait été mieux depuis ma dernière lettre, mais il est aujourdhuy au dernier moment et surement je vous manderay sa mort le courrier prochain. Je vous embrasse tendrement mon très cher petit fils » Lettre référencée dans la correspondance Lettres de Louis XV à linfant Ferdinand de Parme Edition Grasset En 1765, suite à la mort de Philippe Ier duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla, beau-fils de Louis XV, son fils, Ferdinand 1er, accède au trône de Parme. Le nouveau duc n'a que 14 ans. Les couronnes de France et dEspagne sactivent pour lui trouver une épouse. Après quelques prétendantes qui ne font pas lunanimité, le choix se porte sur larchiduchesse dAutriche, Marie-Amélie, sur de Marie-Antoinette future reine de France. Après lobtention de le dispense papale nécessaire du fait de leur lien de parenté. Le mariage est organisé par procuration le 27 juin 1769 à Vienne. Ferdinand 1er a 19 ans et Marie-Amélie 23 ans. La reine Marie- Leszczynska, fille du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, épouse le roi Louis XV le 5 septembre 1725. Elle meurt le 24 juin 1768 au château de Versailles à lâge de 65 ans. Elle est inhumée à la basilique Saint-Denis Louis-Alexandre de Bourbon, prince de Lamballe, épouse en 1767 Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, dite Madame de Lamballe. Il meurt un an après son mariage, le 6 mai 1768, au château de Louveciennes.
Salvador DALI (1904 - 1989), peintre espagnol Pièce autographe signée. 1951 ; 1 page in-folio. Superbe pièce à la gloire de Francisco Franco, el Caudillo, comprenant une photographie imprimée de l artiste et une ligne autographe signée de Salvador Dali, à l encre de Chine : « Al Cordero Acuño y Viva Franco ». Document contrecollé sur carton fort Format du document : 31 x 16 cm Bon état « Al Cordero Acuño » peut être traduit pas « l agneau de Dieu » en référence aux prières espagnoles des communautés phalangistes de cette époque. Franco étant vu selon Dali comme l envoyé de Dieu, le Christ salvateur de l Espagne. A cette époque, le peintre catalan était emprunt de mysticisme, d ailleurs il peint en 1951, « Le Christ de Saint Jean de la Croix », une de ses uvres les plus célèbres. Salvador Dali ne cachait pas son adhésion au régime franquiste. En 1936, lorsque la Guerre civile éclate en Espagne, le peintre de Figueres a 32 ans et est déjà bien connu. Dix ans plus tôt, il a réalisé ses premières expositions personnelles à Barcelone, après avoir fait ses études d art à Madrid au début des années 1920. Il vivait alors à la Residencia de Estudiantes, où il s était lié d amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel. En 1929, à Paris, il réalise avec ce dernier Un chien andalou, rencontre celle qui sera la compagne de sa vie, Gala, et intègre le groupe surréaliste d André Breton. Dalí refuse d intégrer l association des écrivains et artistes révolutionnaires exprimant ses doutes sur l URSS. Entre les surréalistes et lui les torchons brûlent. Le groupe des surréalistes organise un procès de Dalí, il est définitivement écarté en 1939. Pendant la guerre civile d Espagne, Dali et Gala sont exilés avec d autres artistes français à New York. Son ami Federico García Lorca est fusillé par les franquistes dès le début de la guerre. Luis Buñuel est contraint à un exil dont il ne reviendra jamais et pendant lequel il ne cessera de soutenir l Espagne républicaine. En 1951, date de notre pièce, il donne à Madrid une célèbre conférence intitulée « Picasso et moi ». Il reproche à Picasso, qu il admire, d être communiste, mais propose que le peintre revienne s installer en Espagne. Il ouvre sa conférence par une formule restée célèbre : « Picasso est communiste, moi non plus ». Pendant toute sa vie, Dalí ne cessera pas de tarir d éloges sur Franco qu il considère comme un « homme politique clairvoyant qui a imposé la vérité, la lumière et l ordre dans le pays, dans un moment de grande confusion et d anarchie dans le monde ». En 1964, il reçoit du régime franquiste la plus haute distinction honorifique nationale, La Grande Croix d Isabelle la Catholique. Cette bonne relation avec le Caudillo lui permit de vivre sous les meilleurs hospices dans sa chère Catalogne jusqu à la mort de ce dernier en 1975.
Alberto KORDA (1928 2001), photographe cubain Marche contre lattentat de la Coubre, Havane (5 mars 1960) Planche contact, tirage argentique postérieur, signé avec timbre à sec du photographe. Marche commémorative des victimes de lExplosion de la Coubre du 5 mars 1960 à La Havane. De gauche à droite : Fidel Castro, Osvaldo Dorticós, Che Guevara, Regino Boti, Augusto Martínez, Antonio Núñez, William Alexander Morgan et Eloy Gutiérrez Menoyo. Lattentat eut lieu le 4 mars 1960, dans le port de la Havane. Le cargo français, La Courbe, qui transportait des munitions belges à destination des révolutionnaires, explosa par deux fois. Il y eut une centaine de morts et de blessés. Lattentat fut imputé par le gouvernement cubain aux Etats-Unis, qui alors faisait pression sur les gouvernements européens pour instaurer un embargo sur le commerce darmes avec Cuba. Le lendemain, une marche commémorative eut lieu, dans le cortège figurait notamment Fidel Castro et Che Guevara. Une estrade fut improvisée, de laquelle, Castro prononça un discours dénonçant les agissements des américains. Cest au cours de cette allocution que le photographe, Alberto Korda, immortalisa le Che Guevara. Korda donna la genèse de cette photo emblématique : « Je me trouvais à dix mètres de lestrade lorsque je vis le Che sapprocher de la balustrade près de laquelle se tenaient Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. » Guevara, lui, était quelque peu en retrait. « Jai lil vissé sur le viseur de mon Leica. Soudain surgit du fond de la plate-forme, dans un espace vide, le Che. Il a une expression farouche. Jai appuyé aussitôt sur le déclencheur, presque par réflexe. » Le fameux cliché quil intitulera postérieurement « Guerrillero Heroico » figure aujourdhui parmi les plus connus et commercialisés dans le monde. Format : 26,5 x 32,8 cm Bon état Photographie accompagnée dun certificat dauthenticité du fils dAlberto Korda, Dante Diaz Korda