RORET GARNIER, Jean ; CHOUARTZ, C
VI-347 pp. Paris, Encyclopédie-Roret, L. Mulo, 1903, in-12, VI-347 pp, Demi-basane noire dos lisse et fileté, Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée. 60 figures dans le texte, notamment quelques modèles de bijoux Art Nouveau. Tampon ex-libris Henri Rocheteau. Signet vert encore présent. Coins émoussés.
ARCHIMEDE
fort , LIX, (1), 553, (1bl)pp. Paris & Bruxelles, Desclée, De Brouwer, 1921, in-4, fort , LIX, (1), 553, (1bl)pp, pleine toile noire, DSB, XIII, 616. Nouvelle traduction des oeuvres d'Archimède.Couvertures imprimées conservées
POINCARÉ, Henri
3 volumes, VI-365-[2], Paris, Gauthier-Villars, 1905-1910, in-8, 3 volumes, VI-365-[2], [4]-136-[2], [4]-472 pp, 2 pl. depl, Toile grise, pièces de titre rouges, Première édition de ce travail fondamental sur la mécanique céleste, qui constitue le développement des cours de Poincaré à la Sorbonne, rédigé par lui-même pour les deux premiers volumes (Théorie générale des perturbations planétaires - Développement de la fonction perturbatrice et Théorie de la lune). Le troisième volume, sur la théorie des marées, a été rédigé par Fichot, ingénieur hydrographe de la Marine; il comprend deux planches dépliantes représentant les lignes cotidales et systèmes de la marée semi-diurne d'après l'océanographe Rollin Arthur Harris (1863-1918). Henri Poincaré (1854-1912) "fit en mathématiques pure, en mécanique céleste, en physique mathématique et en philosophie des sciences une oeuvre prodigieuse, dont le renom est immense" (En français dans le texte, n° 329). Avec ses travaux sur la mécanique céleste, il se démarque de ses prédécesseurs, notamment de Lagrange. Il introduit un traitement rigoureux du sujet, par opposition aux calculs semi-empiriques qui prévalaient jusque là, et se rapproche du point de vue qui convient à l'astronome praticien, ou au physicien pour ce qui concerne la théorie des marées. Dos insolés, tache d'encre sur une gouttière. DSB XI, pp. 57-58. Gaston Darboux, "Éloge historique d'Henri Poincaré". Mémoires de l'Académie des sciences, 52 (1914).
HOVELACQUE, Abel; HERVÉ Georges
XI-654 pages. Paris, Delahaye et Lecrosnier, 1887, in-8, XI-654 pages, Demi-chagrin havane, dos orné. Reliure de l'époque, Quelques figures dans le texte. Première édition. L'ouvrage a été co-écrit par l'anthropologue et linguiste Abel Hovelacque et son ami et compagnon de voyage, le Dr Hervé. Tous deux collaboreront également, sept ans plus tard, aux Recherches ethnologiques sur le Morvan. L'ouvrage comprend quatre parties : Anthropologie zoologique ; anthropologie ethnique ; anthropologie préhistorique ; ethnographie. Alexandre-Abel Hovelacque (1843-1896) fut initié à la linguistique par Chavée et à l'anthropologie par Broca. Il apprit le sanscrit et l'avestique et participa aux discussions de la Société d'anthropologie. Il fonda la Revue de linguistique en collaboration avec Chavée. Auprès de Broca et de son laboratoire d'anthropologie, il fournit de nombreuses études craniométriques et ethnographiques. Il enseigna l'ethnographie linguistique dès la fondation de l'École d'anthropologie. Sa pensée est marquée par le matérialisme scientifique et la linguistique naturaliste. Grande figure de la raciologie républicaine militante, il est l'auteur de plusieurs travaux qui ont contribué à répandre les théories scientifiques de l'inégalité des races. Il fut conseiller municipal de la ville de Paris, qu'il préside à partir de 1887 : cette même année, il fait adopter le projet de création de l'École Estienne. Il s'opposait fermement à l'enseignement religieux, après avoir été lui-même éduqué dans une institution ecclésiastique. Dos légèrement passé, petite tache en marge des derniers feuillets, mais bel exemplaire.
MORÉTY, G
[6]-VI-131 pp. Paris, Auguste Ghio, 1887, in-8, [6]-VI-131 pp, Broché, couverture de l'éditeur, Édition originale de cet opuscule peu courant, par le rédacteur de la revue le Magnétisme. Contient des informations intéressantes sur l'hypnotiseur Donato (Alfred Édouard d'Hont de son vrai nom). Étiquette ex-libris de la Bibliothèque du magnétisme de l'occultiste Hector Durville (1849-1923). Rousseurs. Dos cassé, couvertures fragiles. En l'état. Crabtree, n° 1182.
LÉVY-BRUHL, Lucien
[2] 537 pp. Paris, F. Alcan, 1922, in-8, [2] 537 pp, Broché, couverture imprimée de l'éditeur, Première édition, collection "Bibliothéque de Philosophie contemporaine". Bon état, quelques taches sur la première de couverture.
SAINTE-MARTHE, Scévole de
[24] 135 [1] pp. Paris, Guillaume de Luyne, Claude barbin, Laurent d'Houry, 1698, in-4, [24] 135 [1] pp, Basane havane marbrée, dos à nerfs orné, tranches dorées, Texte latin avec la traduction française en regard, par le petit-fils de l'auteur, Abel. La première édition fut publiée en 1692. Ex-libris manuscrit sur une garde blanche. Mors fendillés en tête et en pied, dos usé (manque de cuir). Krivatsy n°10127. Waller n° 8401. Wellcome V, p. 10.
MANUSCRIT | DEPAUL, Jean Anne Henri; GUÉNIOT, Alexandre (d'après) | NADAUD, H. (copiste)
[73 pp.] [15 ff. bl] [56 pp.] Paris, 1872-1873, in-12, [73 pp.] [15 ff. bl] [56 pp.], Demi-basane maroquinée cerise, Manuscrit d'après les cours d'accouchements des professeurs Henri Depaul (1811-1883) et Alexandre Guéniot (1832-1935). Ces notes ont été recueillies par un élève, H. Nadaud, demeurant 9 rue Casimir Delavigne à Paris. Elles décrivent les cliniques des docteurs Depaul (janvier-juillet 1872) et Guéniot (septembre 1872) : présentation du foetus, délivrance, soins à donner aux nouveaux-nés, suite de couches opérations obstétricales, accouchements prématurés. Une seconde partie, écrite inversement à la fin du volume, présente des cas d'accouchements difficiles (1872-1873). Depaul succéda à Paul Dubois à la chaire de clinique obstétricale en 1862, qu'il occupa jusqu'en 1882, maintenant l'enseignement dans une forme de conservatisme : il était hostile aux idées nouvelles en matière d'accouchements; ne croyant pas à la contagion des affections puerpérales, il s'opposait à l'isolement des femmes en couches et à l'utilisation d'antiseptiques. Les cours de Depaul ont été rédigés par le Dr de Soyre et publiés en 1872 (Leçons de clinique obstétricale professées à l'Hôpital des cliniques (Paris, Adrien Delahaye). Alexandre Guéniot devint professeur agrégé à la Faculté de médecine avec une thèse sur les vomissements incoercibles pendant la grossesse (1863). Il fut chirurgien de l'hospice des Enfants Assistés en 1867 durant 22 ans, puis chirurgien en chef de la Maternité de 1889 à 1894. Il est l'auteur de plusieurs travaux dans le domaine de l'obstétrique et de la gynécologie; ses cours sont restés inédits. Ces deux tocologues sont jugés sévèrement par Witkowski, qui leur reproche de flatter leur clientèle catholique et de se cantonner à des pratiques médicales désuète : de Depaul, il raille l'esprit "étroit, routinier, terre à terre, enveloppé du voile clérical", ainsi que l'ennui des leçons (p. 223 et suiv.); de Guéniot, il moque la pratique de "sage-femme en culotte" (p. 267). Plat supérieur fendillé, petites épidermures. Witkowski, Accoucheurs et sages-femmes célèbres (1891).
BOUSSINECQ
XVIpp 333 pp,XXXII pp,623 pp Paris, Gauthier-Villars et Cie, 1901-1903, in-4, XVIpp 333 pp,XXXII pp,623 pp, deux volumes, demi toile bleue, cachet du cercle de mathématique de Louvain.
MAREY (E.J.)
(4), III, (1bl), 745, (1bl)pp. Paris, G. Masson, 1881, in-8, (4), III, (1bl), 745, (1bl)pp, demi basane , dos à nerfs, Première édition illustrée de figures dans le texte. Ouvrage très important, qui fait date dans l'histoire de la physiologie. Marey reprend en les développant considérablement ses premières recherches sur le sujet. En effet, plus de vingt ans auparavant, dans sa thèse présentée en 1859, il avait abordé la circulation du sang. Coiffe usée, mors supérieur fendillé. Garrison-Morton 783.
LUCAS (Ed.)
4 vol. , T.I: XXIV, 254, Paris, Gauthier-Villars, 1891-1896, in-8, 4 vol. , T.I: XXIV, 254, (2)pp.; T.II: (4), 243, (1bl)pp.; T.III: VII, (1bl), 200pp.; T.IV: VIII (les 2 prem. bl.), 266, (2)pp, demi chagrin bordeaux à coins, Mention deuxième édition pour les tomes 1 et 2, sans mention pour les deux derniers volumes. Ouvrage très intéressant, bien complet de ses 4 volumes illustrés de figures dans le texte. Recueil des principaux jeux "mathématiques". Rousseurs habituelles
DARBOUX, Jean-Gaston
4 volumes ,VI ,pp,618pp, 579 Paris, Gauthier-Villars, 1914.1915.1894, in-8, 4 volumes ,VI ,pp,618pp, 579 pp, VIII,512 pp,548 pp, Pleine toile moderne à la bradel, Première partie : Généralités, coordonnées curvilignes, surfaces minima. Deuxième partie : Les congruences et les équations linéaires aux dérivées partielles ; des lignes tracées sur les surfaces. Troisième partie : Lignes géodésiques et courbure géodésique ; paramètre différentiels ; déformation des surfaces. Quatrième partie : Déformation infiniment petite et représentation sphérique. Gaston Darboux (1842-1917) reçut le grand prix de l'Académie des Sciences en 1876, et en fut membre en 1884, remplaçant Victor Puiseux. Il fut doyen de la faculté des sciences de Paris de 1889 à 1903, année de son élection au Bureau des longitudes, il fut remplacé par Paul Appell. Il fut lauréat de la Médaille Sylvester de la Royal Society en 1916 DSB III, p. 560.
LA SAUVAGÈRE, Félix-François de
XLVIII p., p. [XXXVII] à A Paris, chez la Vve Duchesne et la Vve Tilliar, 1776, in-8, XLVIII p, p. [XXXVII] à LVI, 171-[1] p, [2] f. (errata, approbation), Plein veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre rouges, tranches rouges, Avec de nouvelles assertions sur la végétation spontanée des coquilles Édition originale de ce recueil d'étude sur les antiquités de la Touraine et du Poitou, il renferme des descriptions de coquilles fossiles. L'auteur fut un correspondant de Voltaire et trois lettres que le philosophe lui adressa sont publiées au début de l'ouvrage. L'illustration se compose de 5 planches dépliantes gravées sur cuivre : 2 cartes et 3 planches de fossiles. Bel exemplaire malgré quelques frottements.
TOMÁS, Manuel
[26] 381 [1] pp., portrait Impresso em Rouam [Rouen], por Laurens Maurry, 1649, in-8, [26] 381 [1] pp, portrait, Maroquin noir du XIXe siècle, dos à nerfs orné, roulettes et filets d'encadrement dorés et à froid, roulettes sur les coupes et en bordure des contreplats [Livraria Moraes], [Signatures: ã8-~e5 A-Z8 2A7] Édition originale de ce long poème nationaliste, rédigé à la gloire de Jean IV de Portugal par le poète marrane Manuel Tomás (1585-1665), illustré d'un titre-frontispice aux armes du Portugal et d'un portrait gravé de l'auteur. Ouvrage très rare. Nous disposons de peu d'information sur Manuel Tomás; il naquit à Guimarães et vécut presque toute sa vie sur l'île de Madère, dans un quasi isolement. Néanmoins, il participa à la propagande littéraire précédant la guerre d'Acclamation (guerre de la Restauration de l'Indépendance). Il fut assassiné à l'âge de 80 ans par le fils d'un forgeron. Cette édition a été mise en oeuvre par le capitaine Manuel Fernandes de Vila Real (1608-1652) : cet homme de lettres né à Lisbonne dans une famille de marchands d'origine judaïque, vécut en France pendant plus de dix ans; il y entra au service du comte da Vidigueira, ambassadeur du Portugal à Paris 1644. Manuel Fernandes était entièrement dévoué à la "cause lusitanienne", pour laquelle il écrivit et traduisit un grand nombre de pamphlets, publiés sans nom. À son retour à Lisbonne, il fut arrêté par l'Inquisition portugaise, qui l'accusa d'être l'un des personnages les plus actifs de la Nação portuguesa, la "nation juive portugaise", communauté juive regroupant des Portugais exilés en France. Manuel Fernandes de Vila Real joua un rôle important dans la diffusion de la littérature ibérique et fut au centre d'une intense activité éditoriale en France dans les années 1640, notamment à Rouen, où il organisa l'impression de plusieurs ouvrages; son dernier grand travail de publication est la présente édition de O Phaenix da Lusitania, en 1649, qu'il fit publier par son imprimeur de confiance, Laurent II Maurry. Quelques annotations marginales anciennes, un peu rognées. Une annotation ("estaõ emmendadas") ajoutée devant l'erratum final. Feuillets rognés court. Réparation en pied du portrait et à un feuillet (V3), petites galeries de vers en tête et en pied de quelques feuillets, sans toucher le texte, auréoles marginales claires. Coins usés. Au demeurant, agréable exemplaire, dans une intéressante reliure portugaise du XIXe siècle. Jaime Galbarro García, "Manuel Fernandes de Vila Real : la difusión de las letras castellanas y lusitanas en la corte de Ana de Austria", e-Spania, 27 | Juin 2017 [En ligne]. USTC n° 5022550.
SCILLA, Augustino
82 pages, vignette au titre, Rome, ex typographia Joannis Zempel, 1759, in-4, 82 pages, vignette au titre, frontispice et 30 pl. gravées (les pl. 11 et 23 sont bis), Cartonnage marbré souple, Troisième édition latine de cet ouvrage novateur d'Agostino Scilla (1629- 1700), peintre italien et paléontologue, pionnier de l'étude scientifique des fossiles. L'ouvrage fut publié pour la première fois en 1670 en italien sous le titre La vana speculazione disingannata dal senso. Agostino Scilla y défendait la théorie d'une origine organique des fossiles et s'opposant ainsi à la croyance populaire selon laquelle ils étaient de simple accident de la nature ou d'origine surnaturelle. Les belles planches sont gravées par Pietro Santi Bartoli (1635-1700, à partir de spécimens tirés de la collection du peintre, elles offrent pour certaines parmi les premières représentations précises de fossiles. L'importante collection de fossiles de Scilla fut acquise par John Woodward en 1717 et est aujourd'hui conservée au Sedgewick Museum of Earth Sciences. Quelques mouillures claires en marge des dernières planches. Mais bel exemplaire à toute marges en partie non coupé. Ward & Carozzi n°2006
BOCCONE, Paolo
(4) ff., 112 pp. P, Barbin, (1671), in-12, (4) ff, 112 pp, Basane de l'époque (H : 150 mm), dos à nerfs orné, . principalement de celles qui sont de figure de coquille, et de celles qu'on norme corne d'Ammon, sur la petrification de quelques parties d'animaux, sur les principes des glossopetres, sur la pierre étoilée, et sur l'embrasement du Mont Gibel ou Etna arrive en l'an 1669. Première édition de la traduction française. Le naturaliste italien Paolo Silvio Boccone (1633-1704), tenant de l'observation directe, multipliait les excursions le long des côtes siciliennes pour collecter ses spécimens, ce qui lui permit d'assister à l'éruption de l'Etna en 1669. Ex-libris manuscrits sur la page de titre : Moublet (le traducteur d'Hippocrate ?) et ex-libris manuscrit recouvert. Sur une garde blanche : Franciscus Fluvant. Coiffe supérieure et 1 coin usés, quelques. rousseurs et petite mouillure.
ORFILA, Matteo José Bonaventura
XXXVI-238 pp. Paris, l'auteur, Crochard, Desoer, 1818, in-12, XXXVI-238 pp, Demi-veau tabac, dos à nerfs et orné, tranches marbrées, Première édition de cet ouvrage du plus grand médecin légiste de l'époque et pionnier de la toxicologie Orfila (1787-1853). L'auteur s'est efforcé de rédiger un manuel à la portée de tout le monde. Après avoir exposé quelques notions générales, il décrit la manière d'administrer et de préparer les médicaments, ainsi que leurs doses et le moment où ils doivent être donnés. In fine, se trouvent la description de quelques moyens propres à reconnaître les poisons et les vins frelatés, et à distinguer la mort réelle de la mort apparente. Bon exemplaire. Légers frottements sur les plats. Wellcome IV, 267.
CATALOGUE DE FABRICANT | LEFRANC & Cie
22 feuillets (dernier Paris, Lefranc & Cie, 1889, in-4, 22 feuillets (dernier vierge), 43 échantillons sur tôle, montés sous passe-partout, Percaline verte de l'éditeur, titre doré sur le plat supérieur, Chaque échantillon comporte le nom et la marque du fabricant (l'ancre et le caducée croisés, avec le monogramme L.F.), l'intitulé du produit ("Couleurs et vernis pour la carrosserie") et la mention des prix gagnés en 1889: "Deux grands Prix Paris 1889. La plus haute récompense". Cet album rarissime - aucun autre exemplaire n'a été localisé - était destiné à montrer les nuances de couleur broyées à l'essence et préparées pour la carrosserie des voitures d'attelage, par les établissement Lefranc & Cie. Différentes nuances de rouge, de noir, de jaune, de vert, de brun et d'outremer sont présentées, ainsi que des laques : vermillon anglais foncé, noir d'ivoire de Siam, jaune de chrome Spooner, vert irlandais, vert russe, brun van-Dyck de Suède, etc. Bien connue pour sa fabrication de couleurs fines, la maison Lefranc produisait également en quantité des vernis pour voiture, comme le note le jury de l'Exposition de 1889: "Grâce aux études incessantes qu'ils font pour les vernis à voiture qu'ils fabriquent en quantité considérables, ils ont apporté aux vernis artistiques des perfectionnements importants" (Exposition universelle internationale de 1889 à Paris. Rapports du jury international. Rapport de M. Choquet, p. 241). L'origine de la maison Lefranc remonte à 1720, lorsque l'apothicaire Charles Laclef, ancêtre de la famille Lefranc, se spécialise dans la confection de peintures à la demande de Chardin et devient le fournisseur officiel du château de Versailles. L'usine, d'abord installée à Grenelle, est transportée à Issy en 1868. L'activité, sous la dénomination de "Lefranc & Cie", se situe entre 1884 et 1922 au 64-66 rue de Turenne à Paris. À cette adresse s'ajoutent celles de deux succursales parisiennes, chargées de la vente de produits spéciaux (encres, rue de Seine; couleurs fines, rue Notre-Dame-de-Lorette), ainsi que des dépôts et succursales à Vitry-le-François, Bruxelles, Milan, Florence et Berlin; à l'heure de l'industrialisation, les produits de Lefranc & Cie et s'exportent en Europe. À cette époque, la maison se déploie en trois branches principales : fabrication des couleurs fines, des vernis et des encres d'imprimerie. Elle obtient de nombreuses récompenses lors des expositions internationales et de l'industrie, dont les deux Grand Prix de l'Exposition Universelle 1889 : l'un pour la section "Matériel des arts de la peinture et du dessin" (Groupe II, Classe 10), l'autre pour la section "Encres d'imprimeries" (Groupe V, Classe 45). Plusieurs couleurs fabriquées par la firme sont alors particulièrement renommés : le jaune de chrome de Spooner (de "renommée universelle"), le vert de Scheel, le bleu Pompéi, le noir d'ivoire, qu'ils obtiennent en calcinant eux-même leur ivoire, ou encore le jaune de Naples, cher à Millet. En 1966, les maisons Lefranc et Bourgeois s'associent et s'installent au Mans, où l'usine se trouve toujours actuellement. Cachet de la bibliothèque des Établissements Lefranc. Bel état. Décollement de vernis sur quelques échantillons. France. Ministère du commerce, de l'industrie et des colonies. Exposition universelle internationale de 1889 à Paris. Rapports du jury international. Paris : Imprimerie nationale, 1891 : Groupe II. 2e partie. Matériel et procédés des arts libéraux. Classes 9 à 16. / Groupe V. Industries extractives. Produits bruts et ouvrés (2e partie). Classes 45 à 47.
SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE
3 vol., XVI-414 pp., VII-412 Paris, Gauthier-Villars, 1884-1887, in-8, 3 vol, XVI-414 pp, VII-412 pp. 1 pl. depl, [4]-403 pp, Demi-basane verte, dos lisses, Les trois premiers volumes, sur cinq, de cette collection. Planches in et hors texte reproduites en fac-similé, d'après des gravures anciennes par E. Pérot, Le Gouaz. Nombreuses figures dans le texte. Contient les mémoires de Coulomb (T. I), les mémoires sur l'électrodynamique par Arago, Biot, Davy, Faraday, Savart, Fresnel, Ampère, Weber, etc. (T. II et III). La Collection de mémoires relatifs à la physique a connu une deuxième série de 1905 à 1914, en 4 volumes. Dos frottés, accrocs à quelques coiffes.
GESNER, Conrad
(7) ff., 169 pp; (sign Zurich [Jacob Gesner], 1565, in-8, (7) ff, 169 pp; (sign Aa-Yy8), Deux parties en un volume petit in-8, (158 x 95 mm. env.). Veau brun, dos à nerfs, reliure à l'imitation, [Précédé de] LA RUE, François. De Gemmis Aliqvot, Iis Præsertim Qvarvm. Editio secunda, nam prima mutila, & inscio authore edita fuerat. Tigvri MD LXV. 84-(1) pp. (sign. ??-?? 8) Né à Zurich en 1516, Conrad Gesner se destinait initialement à la théologie, il étudia l'hébreu à Strasbourg, la médecine à Bourges, Paris, puis Bâle où il obtint son doctorat en 1541 et la botanique à Montpellier avant d'être nommé médecin chef de la ville de Zurich. Il développe dans ses travaux une conception encyclopédiste de la nature. Il publie une Biblioteca universalis en quatre volumes qui est un catalogue des anciens auteurs latins, grecs et hébreux (1545), se consacra à la préparation d'une Opera botanica riche de près de 1500 planches qui ne fut publiée qu'après sa mort. Il prépara également l'Historiae animalium dont quatre volumes parurent de son vivant. Publié en 1565, quelques semaines avant sa mort, le De rerum fossilium, lapidum et gemmarum maxime marque une rupture avec les lapidaires médiévaux antérieurs. L'humaniste s'écarte de presque tous les auteurs précédents, qui s'attachaient à décrire les minéraux et leurs vertus miraculeuses sous forme de liste alphabétique, pour présenter ici un véritable système de classification dans laquelle les « objets fossiles » au sens large sont regroupés en fonction de leur forme et de leur ressemblance. C'est aussi l'un des premiers ouvrages à renfermer un si grand nombre d'illustrations minéralogiques destinées à faciliter le commentaire du texte. L'ouvrage est illustré de 72 bois gravés d'après ses propres dessins, probablement réalisés à partir de spécimens tirés de sa collection personnelle. La classification de Gessner s'attache à décrire les fossiles en partant des formes les plus simples pour aller vers les plus complexes, depuis une première classe aux formes géométriques simples (points, lignes, angles) où figurent également les minéraux transparents et translucides, jusqu'aux « pierres qui ressemblent à des serpents » du chapitre XV où sont regroupés les ammonites, les ophites, ainsi que les insectes inclus dans l'ambre. C'est dans le chapitre XIIII qui traite des « pierres qui reproduisent l'image d'animaux aquatiques », que sont mentionnés la plupart des fossiles qui présentent une similitude frappante avec des organismes vivants. L'auteur y figure notamment une empreinte de « poisson à écailles de cuivre » fossilisée dans la « pierre d'Eisleben », pour laquelle Agricola avait déjà indiqué la présence de fossiles ayant la forme de plusieurs types de poissons. Le traité de Gesner pouvait se vendre séparément. Il forme la dernière et la plus importante partie d'un recueil collectif de 8 traités rassemblés sous le titre De Omni Rervm Fossilivm Genere, chacun en pagination particulière et présentant une page de titre propre dans lequel figure les contributions par J. Kentmann, G. Fabricius, S. Goebel, V. Cordus, Epiphanius et de la Rue. Le lapidaire de La Rue qui précède le texte de Gesner, fut publié pour la première fois à Paris en 1547, il décrit dans un premier livre l'origine des pierres précieuses, leurs propriétés et leurs vertus en s'appuyant sur les textes anciens. Le deuxième livre forme une sorte de catalogue et traite de leurs caractéristiques, de leurs propriétés physiques et mystiques, et des pierres précieuses au sens larges puisqu'on y trouve outre les diamants, saphir, rubis et émeraude, le jaspe, le béryl, la topaze, l'opale, l'ambre, etc. Références : Wellcome I, 2804. Adams, Cambridge Books : G-522. VD 16 G 1768, Vischer, Bibliographie der Zürcher Druckschriften des 15. und 16. Jahrhunderts, K77, K81.
GESSNER Johannes
50 ff. [A-F? G1]. Tiguri [Zürich], ex officina Gessneriana, 1752, in-4, 50 ff. [A-F? G1], Broché sous couverture marbrée d'attente, Johann Gessner naquit à Zürich. Il était un des descendants du célèbre naturaliste Konrad Gessner (1516-1565) qui publia de nombreux travaux sur la zoologie et le fameux De rerum fossilium, lapidum et gemmarum, considéré comme le premier traité sur les fossiles. Élève de Johann Jakob Scheuchzer, Johann Gessner partit étudier la médecine à Leyde. Après un séjour à Paris, il retourna en Suisse pour s'y établir comme médecin. Défenseur des conceptions de Scheuchzer sur l'origine organique des fossiles, il possédait un important cabinet d'histoire naturelle qui était réputé dans toute l'Europe (Dezallier d'Argenville 1742: 220). Il manque la couverture inférieure.
pp. 226 à 239 (6 numéros en London, Taylor & Francis, Mars 1897, in-8, pp. 226 à 239 (6 numéros en 1 volume, 468 pp, 3 pl.), Broché, couverture imprimée de l'éditeur (2nd plat et dos factices), Traduction anglaise des deux articles originaux de Pieter Zeeman (1865-1943) de l'Appendice correspondant, présentés en octobre 1896 à l'Académie royale des sciences d'Amsterdam et publiée en néerlandais dans comptes-rendus de cette société*. La version anglaise a paru simultanément dans les Communications from the Physical Laboratory of the University of Leiden (n° 33). C'est dans cet article que Zeeman décrit la découverte du phénomène életro-magnétique qui lui vaudra le Prix Nobel de physique en 1902, conjointement avec Lorentz, et que l'on a nommé, en son honneur, l'effet Zeeman: ces travaux ont permis de confirmer la théorie électromagnétique de la lumière que Faraday avait pressentie. Ce volume du Philosophical Magazine, comportant les numéros 260 à 265 de Janvier-Juin 1897 contient, en outre : Lord Rayleigh; "On the passage of the electic waves throught tubes."; "(.) through apertures in plane screen"; "On the measurement of alternatate currents by mean of a obliquely situated galvanometer needle." Rutherford; "On the electrification of gases exposed to Röntgen rays." etc. Les trois planches finales, représentant des ondes circulaires à la surface du mercure, illustrent l'article de J.H. Vincent, "On the photography of ripples". Cachets de l'Institut catholique de Paris, titre manuscrit au dos et étiquette en pied. Dos cassé. En l'état. DSB XIV, p. 597-599. Poggendorff, 4. Band, 1682. *"Invloed eener magnetisatie op de aard van het door een stof uitgezonden licht". Koninklijk Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 1897, 5.