LIBRAIRIE CHAMONAL Archives - Rare Book Insider

LIBRAIRIE CHAMONAL

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book (2)

Par permission de M. l’amman,

[THEÂTRE] les jeunes comédiens, sous la direction des frères Bultos, donneront aujourd'hui vendredi 24 juin 1785, au Théâtre du Parc, Les Héroïnes, pantomime en deux actes, & à grand spectacle, précédée du Prince ramoneur, et du Ramoneur prince, comédie en un acte. En attendant Le Voyage de Figaro, comédie nouvelle en deux actes (.). S.l. [Bruxelles], s.d. [1785], prospectus petit in-8 oblong (15 x 19 cm), en feuille contrecollée sur papier fort, sous verre et baguettes de bois noir modernes (21 x 27 cm). A Bruxelles, l'Amman, autorité judiciaire traditionnelle dans le Duché de Brabant, assurait également la police des spectacles : "nulle pièce n'était représentée sans son assentiment préalable", prérogative qui lui donnait le droit d'occuper au théâtre la loge du premier rang. Les représentations de cette année 1785 appartiennent encore aux débuts du Théâtre du Parc, construit en 1782 d'après les plans de l'architecte Louis Montoyer. Il servit d'abord d'annexe au Théâtre de la Monnaie : les frères Bultos, gestionnaires de l'époque, exploitaient les deux théâtres en même temps, le Parc étant dévolu aux spectacles présentés par de jeunes comédiens. Les spectacles consistaient en comédies, opéras, proverbes et pantomimes adaptés aux possibilités scéniques des interprètes qui groupaient une douzaine de jeunes acteurs et actrices, un corps de ballet et des figurants. L'activité du nouveau théâtre ne tarda pas à provoquer les protestations de l'archevêque de Malines qui réprouvait la présence permanente de nombreux enfants sur la scène et dans les dépendances. Le monde théâtral, au contraire, avait applaudi à l'initiative des frères Bultos qui assuraient dans la capitale une pépinière de futurs artistes. Pendant des années, les deux opinions s'affrontèrent. Finalement, pour trancher le différend, un décret enjoignit à l'amman de Bruxelles de ne tolérer les jeux d'enfants qu'après les avoir interrogés, ainsi que leurs parents, et s'être assurés que c'était avec l'autorisation de ces derniers qu'ils apparaissaient en scène. Cette institution existe toujours à Bruxelles.
  • $718
book (2)

A narrative of the loss of the Royal George at Spithead, August, 1782 ;

[SLIGHT (Julian)] including Tracey's attempt to raise her in 1783, also, Col. Psley's operations in removing the ship, by gunpowder, in 1839-40-41. Bound in the wood of the wreck. Fifth edition. Portsea, S. Horsey, 1842, in-18, toile bouteille de l'éditeur, plats doublés de deux petits ais récupérés du bâtiment naufragé, tranches dorées. vi pp., pp. 7-136, un f.n.ch., 3 planches hors texte dont un frontispice gravé sur cuivre en dépliant. Un seul exemplaire au CCF (Lyon). Très rare. Le HMS Royal George était un vaisseau de ligne de premier rang de 100 canons de la Royal Navy britannique. Construit aux chantiers navals de Woolwich Dockyard et lancé le 18 février 1756, il formait e plus grand vaisseau de guerre du monde au moment de son lancement. Il servit pendant la guerre de Sept Ans, puis de nouveau pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, notamment à la bataille du cap Saint-Vincent en 1780. Mais il devait couler le 28 août 1782 au cours d'une man?uvre d'entretien de routine alors qu'il était au mouillage à Portsmouth le 29 août 1782, causant la mort de plus de 800 personnes se trouvant à bord (dont 300 femmes). Il s'agit de l'un des naufrages les plus meurtriers de l'Histoire du Royaume-Uni, qui constitua jusqu'au milieu du XIXe siècle un véritable traumatisme naval. L'une des particularités de ce petit volume est d'avoir été couvert par des reliques en bois du bâtiment, comme indiqué au titre, et également sur une petite étiquette contrecollée sur les premières gardes : "The publisher begs ton inform the public, that the timber from which the covers of this book were made, was purchased by him at the Dock Yard, Portsmouth, and they may fully confide on its being a genuine relic of the ill-fated Royal George".
  • $663
book (2)

Catalogue de la bibliothèque lyonnaise de M. Coste,

VINGTRINIER (Aimé) (.), conseiller honoraire à la Cour d'appel de Lyon, membre de l'Académie de cette ville et de la Société des bibliophiles français, rédigé et mis en forme par Aimé Vingtrinier, son bibliothécaire. Lyon, Imprimerie de Louis Perrin, 1853, 2 parties en un fort vol. in-8, demi-chagrin aubergine, dos à faux-nerfs orné de filets et caissons dorés, tranches mouchetées [Rel. de l'époque], Coiffes frottées. 2 ff.n.ch., x pp., un f.n.ch., 427 pp., 2 ff.n.ch., pp. 429-797, un f.n.ch., texte sur deux colonnes, portrait-frontispice gravé par Lehmann d'après Magnin, sous serpente, 18 641 numéros décrits. Unique édition. Cultivé autant que fortuné, Jean-Antoine-Louis Coste (1784-1851), démissionna dès 1835 de sa charge de magistrat près la cour d?appel afin de se consacrer entièrement à sa seule passion : l?enrichissement de la prestigieuse collection qu?il avait amassée, en relation avec les libraires et bibliophiles de toute l?Europe, puisant à toutes les sources possibles. Il s'était spécialement attaché à rassembler tout ce qui pouvait concerner la ville de Lyon : des éditions rares du XVIe siècle et des ouvrages de bibliophilie, mais aussi une masse de brochures, de manuscrits, de documents de toute espèce (correspondances, procès-verbaux, ordonnances de police, affiches, journaux), . Coste ouvrait d?ailleurs très largement sa bibliothèque à ses contemporains : on venait de loin pour y travailler et il y avait adjoint un petit appartement pour y accueillir les visiteurs étrangers. Sa collection forme aujourd'hui la partie la plus importante de la Bibliothèque municipale de Lyon. Exemplaire du Cercle du commerce (cachet humide).
  • $221
book (2)

Journal d?Ille-et-Vilaine n° 309

[TURQUIE] Rennes, Chausseblanche, imprimeur, place Impériale, jeudi 9 mars 1809, in-4 (30 x 21 cm), traces de plis, petit trou de vers, timbre fiscal, annotations et signature de l?imprimeur en dernière page. 4 pp. imprimées sur 2 colonnes, sur une feuille double. BnF, Catalogue collectif des périodiques, III, p. 163 (pour le « Journal du département d?Ille-et-Vilaine », 31 mars - 6 avril 1804, n° 95-98). Manque à Hatin. Intéressant journal donnant des nouvelles de l?étranger à l?époque des guerres napoléoniennes : Turquie, Angleterre, Galicie, Suède, Autriche, Allemagne, Bavière. La partie la plus importante est consacrée à la Turquie : « Une frégate et un brick anglais arrivèrent aux Dardanelles, en parlementaire, le 29 septembre dernier. M. Adair était à bord d?un de ces bâtiments. Il fit débarquer son drogman, et l?envoya à Constantinople porter des propositions de paix. Des conférences s?ouvrirent entre M. Adair et Wahib-Effendi [?]. Les intrigues et l?or des Anglais ont été longtemps inutiles. [L?internonce d?Autriche] ajoutait que les Russes étaient les ennemis naturels de la Porte, et que les Ottomans seraient bien plus en état de leur résister, lorsqu?ayant fait la paix avec l?Angleterre, les flottes anglaises pourraient traverser le Bosphore pour aller attaquer la Crimée. Mais, disaient les Turcs, si nous faisons quelque chose de contraire aux intérêts du Grand Empereur, notre allié, nous n?aurons plus d?appui sur le Continent? » (p. 1). Après trois mois de négociations sans succès, l?émissaire anglais se disposait à se retirer, lorsque l?arrivée d?une escadre anglaise poussa le gouvernement ottoman à signer, en janvier 1809, un traité de paix avec la Grande-Bretagne. « L?indignation des Français a été partagée par les Russes. Les généraux de l?armée de Moldavie ont refusé toute communication avec les Turcs, et des ordres ont été envoyés pour accélérer les mouvements des divisions russes qui marchent sur les frontières de la Turquie » (p. 2). Signé à Çanakkale (Turquie) le 5 janvier 1809, le Traité des Dardanelles mit fin à la guerre anglo-turque (1807-1809) ; il stipulait aussi que les détroits seraient désormais fermés aux navires de guerre, quelle que soit leur nationalité. La dernière page est consacrée à des annonces judiciaires concernant les départements d?Ille-et-Vilaine (Saint-Malo, Rennes) et des Côtes d?Armor (Saint-Brieuc). Ce journal fut publié sous plusieurs titres entre 1797 et 1819. La BnF ne possède qu?une partie de l?année 1804. D?après le CCFr, seule la Bibliothèque municipale de Rennes possède la collection complète. Très rare.
  • $276
book (2)

Arrest du Conseil d’Estat du Roy,

[SYSTÈME DE LAW] concernant les actions de la Compagnie des Indes, et les billets de banque. Du 21 may 1720. Paris, Imprimerie royale, 1720, in-4, dérelié, dernier feuillet sali. 8 pp. Wroth & Annan 797 et 798 pour les deux éditions de l'Imprimerie Royale (8 et 4 pp.) Important document publié l'année même de la banqueroute et de la fuite de Law. En effet, cet arrêt du Conseil: 1. Ordonne la réduction des actions de la Compagnie des Indes - 2. Ordonne la réduction des billets de banque - 3. Prévoit la possibilité pour les porteurs de sommes importantes en billets de banque, de les convertir en actions de la Compagnie - 4. Ordonne enfin que les lettres de change tirées ou endossées dans les pays étrangers pour être payées en France, y soient acquittées en billets de banque suivant le cours et la valeur des dits billets. Vingt-huit lignes liminaires présentent l'état de l'économie du royaume avant la création de la banque de Law, et mentionnent le rapport de ce dernier au Conseil d'État, cause directe des mesures exposées dans les quatre articles de l'arrêt. C'est la dernière phase de l'aventure de John Law (1671-1729), fondateur en 1716 de la première banque privée ayant le droit d'émettre des billets, puis de la Compagnie d'Occident (1718), et créateur enfin d'un système monétaire unissant la banque, la Compagnie et l'État, qui eut le contrôle du commerce extérieur et des grandes entreprises du royaume. Après une brève période d'animation, l'imprudence des émissions, la fièvre spéculative et la concurrence (celle des frères Pâris notamment) finirent par provoquer la banqueroute.
  • $497
book (2)

[Proclamation]

[REVOLUTION PIEMONTAISE]. SAVOIE-CARIGNAN (Charles-Albert de) Chambéry, Pierre Albéra, s.d. [1821], placard in-folio (50 x 41 cm), en feuille. Daté de Novare, 23 mars 1821. Issu de la branche cadette de la Maison de Savoie, favorable aux idées libérales depuis l'occupation française des Etats du Roi de Sardaigne, le jeune Charles-Albert de Carignan (1800-1849) avait la faveur des officiers à l'origine du pronunciamento de mars 1821. Nommé régent par le roi Victor-Emmanuel Ier, il alla jusqu'à promulguer le 13 mars la constitution demandée par les émeutiers et inspirée de celle des Cortès d'Espagne de 1812 (la Pepita), réservant au nouveau roi Charles-Félix la faculté de la ratifier. En dépit de ses inclinations, le prince décida finalement de ne pas s'opposer à Charles-Félix et le 21 mars, il rejoignit les troupes du roi à Novare, déposant la Régence et restant pratiquement huit jours aux arrêts. La proclamation que nous présentons donne les raisons de cette attitude prudente : "Lorsque nous avons accepté les difficiles fonctions de Prince Régent, nous ne l'avons fait que pour donner des preuves de notre entière obéissance au Roi (.). Pour gage de la fermeté avec laquelle nous tenons à la foi jurée, nous avons quitté la capitale avec les troupes qui nous suivent, et arrivés ici, nous déclarons ouvertement que renonçant dès aujourd'hui aux susdites fonctions de Prince Régent, nous ne saurons plus désirer autre chose que (.) de donner ainsi (.) l'exemple de la plus respectueuse obéissance à la volonté souveraine".
  • $387