In-8, demi toile chagrinée noire, dos lisse muet (rel. de l'époque). On y trouve pêle-mêle : une relation de voyage en bateau, des compositions diverses, un traité du charpentier, des textes de dictée avec de nombreux exercices et analyses grammaticales, des considérations philosophiques, de nombreuses reproduction de textes touchant à l'histoire, la philosophie, etc. Charmante compilation manuscrite, réalisée d'une fine écriture parfaitement lisible. Mors inférieur fendu de moitié.
ROBERT-HOUDIN.
Les confidences. Paris, Librairie Nouvelle, 1861. 2 tomes en 2 vol. Deuxième édition, un portrait en frontispice du tome 1. Les tricheries des grecs dévoilées. Paris, J. Hetzel, 1863. Tampon « Andreas magicien moderne » sur une garde. Les Secrets de la prestidigitation et de la magie, comment on devient sorcier. Paris, Calmann Levy, s.d. Avec le beau frontispice représentant divers escamotages et des vignettes explicatives dans le texte. Tampon sur le titre : « De Vere fabricant d'appareils de physique, ruel Saulnier, Paris. » Magie et physique amusante. Paris, Calmann Levy, s.d. [1898]. Septième édition ornée d'un portrait et de vignettes explicatives. Tampon sur le titre : « De Vere fabricant d'appareils de physique, ruel Saulnier, Paris. » Soit au total 5 vol. in 12. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs richement ornés, têtes dorées, couv. cons. (sauf pour les Confidences) (rel. toute fin XIXe / début XXe). Très bel ensemble de tous les ouvrages que Robert-Houdin consacra à la prestidigitation, joliment et uniformément reliés. Le relieur a gardé pour tous les titres sauf pour les Confidences les jolies couvertures illustrées d'origine. Condition très rare et recherchée.
RACINE, Jean.
2 vol. in-12 de 1 ft., [10] pp., 372 pp. ; 1 ft., [14], 434 pp. [3] pp. Maroquin bleu nuit, triple filet doré en encadrement des plats, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée, tranches dorée (C. Hardy). Seconde édition collective, partagée entre Barbin, Denys Thierry et Pierre Trabouillet, après la première parue en 1676 chez Claude Barbin. Elle est à pagination continue et contient pour la première fois Phèdre, le Discours prononcé à l'Académie françoise à la réception de Messieurs de Corneille et de Bergeret et l'Idylle sur la paix. Elle est illustré de 10 figures gravées de François Chauveau, et de 2 frontispices, le premier gravé par Le Clerc d'après Le Brun. Très bel exemplaire, joliment relié, de cette édition importante et recherchée pour les variantes et les ajouts qu'elle offre. Grand ex-libris gravé de John Whipple Frothingham. Quelques infimes frottements. Brunet, IV, 1077.
[MOREL DE VINDÉ, Charles-Gilbert Terray, vicomte de].
Grand in-18, 150 x 100 de 1 front., [2 ff.], 207 pp., 5 planches. Maroquin bleu nuit, triple filet d'encadrement des plats avec large dentelle dorée ornée d'oiseaux et de papillons, dos à nerfs orné, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (Chambolle-Duru). Édition originale très recherchée selon Cohen, de ce roman du vicomte de Vindé (1759-1842). Elle est illustrée de 6 gravures hors texte. Superbe exemplaire sur grand papier et dans une fine et exquise reliure à la dentelle de Chambolle-Duru. Cohen 738-739.
[MALLET, Pierre ; ou COCHOIS].
In-8 de [1] f. (titre gravé), 288 pp. (pagination séparée). Veau brun, dos à nerfs orné, roulette dorée, tranches mouchetées de rouge (rel. de l'époque). Il s'agit d'une nouvelle édition (la seconde ?) très augmentée d'un rarissime cours de mathématiques publié en 1657 et attribué à Mallet ou à Cochois dit Maître Thomas. L'achevé d'imprimer est ici à la date du 20 mars 1671. Le titre est donné par l'achevé, le titre gravé ne portant que « Cour Mathématique ». Cette édition présente de nombreuses sections à pagination séparée touchant à divers sujets liés aux mathématiques : 24 pp. (De l'arithmétique, 1ère partie), 8 pp. (Elemens), 28 pp. (De la géométrie) ; 8 pp. (Des sinus) ; 40, [2] pp. (De la fortification) ; 24 pp. (La géographie) ; 16 pp. (La Sphère) ; 24 pp. (De la Géographie) ; 40 pp. (Des cadrans solaires) ; 8, [8] pp. (Inventaire du blason) ; 44 pp. (Explications des termes de Mathématiques) ; 24 pp. (Eléments premiers, etc.) Cette édition est illustré d'un beau titre gravée et de 128 gravures sur cuivre hors texte. Ex-libris manuscrit sur le titre-frontispice : Mr Vernet proprietoris » et la date de 1674. D'une autre main : « V[euve ?] Dufour ». Extrêmement rare. Reliure usée, petite galerie de ver principalement dans la marge d'une trentaine de ff., quelques petites mouillures par endroit.
DESEINE, François-Jacques.
6 vol. in-12. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement des plats, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée coupes et coiffes filetées, tranches dorée (reliure de l'époque). Deuxième édition, considérablement augmentée, et la première avec des illustrations de cette uvre peu courante et recherchée. Elle comprend un frontispice sur double page, un feuillet de dédicace sur double page, une carte d'Italie dépliante, 28 planches dont 25 dépliantes, et 75 planches sur 71 feuillets compris dans la pagination (soit 4 planches recto/verso). Bien complet de l'Addition à la fin du tome IV qui comprend une description des villes de Tivoli et de Fracasti ainsi que d'autres lieux circonvoisins avec leurs principales maisons de campagne, et qui est illustré de plusieurs planches et d'une grande cartes dépliante de Tivoli. Précieux exemplaire en plein maroquin d'époque, condition rare et désirable. De la bibliothèque de la famille Ô Sullivan de Terdeck avec ex-libris armorié gravé portant la devise « Modestia Victrix ». Sans la carte de la ville de Rome. Quelques mouillures sans gravité.
[MANUSCRIT]. [LA ROCHEFOUCAULD].
Grand in-8 de 182 pp. Veau brun marbré, triple filet doré en encadrement des plats avec fleurons en écoinçons, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges (rel. de l époque). Charmant manuscrit littéraire décoré du 18e siècle aux encres de trois couleurs (rouge, noire et sépia), d une seule et même main, d une écriture parfaitement lisible, sur cent quatre-vingt-deux pages numérotées. Il est orné d un magnifique titre décoré au lavis d encre rouge, d un beau bandeau en en-tête et d un cul-de-lampe pour chaque chapitre ainsi qu un bandeau pour la table et de petits culs-de-lampe pour chaque article de chapitres. Dans une préface circonstanciée, l auteur explique son choix de s inspirer des Maximes de François de La Rochefoucauld. S il trouve dans cet ouvrage une matière extraordinaire à disserter sur d innombrables sujets moraux, le « désordre » des maximes n est pas à son goût et les commentaires comme ceux de l abbé de la Roche qui affirme que l alternance des sujets empêche l esprit du lecteur de s émousser ne le convainquent pas le moins du monde. Cet esprit des lumières aime les « avantages solides de l ordre », et le plan de son essai en six chapitres nous le prouve : « Ce que c est que l amour : de la sympathie, de l envie de régner, de l envie de prospérer ; De l avantage et de la véritable destination de l amour : quelle espèce de bonheur l amour peut nous procurer, quelles sont les bornes de ce bonheur ; Des plaisir et des avantages de l amour : la sympathie rend plus heureux par la passion que l on a que par celle que l on donne ; l amant guidé par l amour propre est plus heureux par la passion qu il a que par celle qu il donne ; De la constance en amour ; Des dangers de l amour ; Des femmes ; De la jalousie. » Manuscrit très intéressant et très décoratif de cet essai semblant inédit. Reliure restaurée.
In-12 de 155-[5] pp. Cartonnage à la Bradel en papier daluminium froissé, teinté et verni, doublures et gardes volantes en agneau velours, couvertures et dos conservés, boîte de protection doublée dagneau velours, couverture illustrée et dos conservés (S. Korcarz-Quentin 2023). Édition originale. Un des 295 exemplaires hors commerce numérotés (S.P. n°178). Jean Grenier, philosophe français (1898-1971), a été le professeur de philosophie d'Albert Camus à Alger. Cest lui qui lui offre le livre qui le poussera à lécriture. Dès lors Camus lui fera lire ses premiers écrits et lui dédiera son premier livre, Lenvers et lendroit en 1937. Albert Camus a souvent souligné l'influence qu'avait eu le philosophe sur sa pensée et sur son style. Ces Îles comme il le dit lui-même, furent à lorigine de ses préoccupation et de ses ambitions décrivain ; ce que lon ressent fortement notamment dans ses essais de jeunesse : Noces et LÉté. « Fleurs qui flottez sur la mer et qu'on aperçoit au moment où on y pense le moins, algues, cadavres, mouettes endormies, vous que l'on fend de l'étrave, ah, mes îles fortunées ! Surprises du matin, espérances du soir, vous reverrai-je encore quelques fois ? Vous seules qui me délivrez de moi et en qui je puisse me reconnaître. Miroirs sans tain, cieux sans lumière [ ] »