Raoul DUFY - dessin original - Rare Book Insider
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Raoul DUFY

Raoul DUFY – dessin original

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Raoul DUFY (1877 1953), peintre français Train et champ de blé, (circa 1932) Dessin original à l encre sur papier, signé à la mine de plomb en bas à droite, 50 x 65 cm. Jolie scène rurale présentant au premier plan un champ de blé, les épis arrivés à maturité nous permettent de situer la scène l été. En arrière-plan un paysan derrière ses chevaux de labour devant sa maison, et au loin, on aperçoit un train qui s approche, crachant avec force sa vapeur. Ce dessin n’est pas sans rappeler la célèbre peinture monumentale “La Fée électrique” réalisée en 1937, commande de la ville de Paris pour l’exposition internationale des arts et techniques. En effet, Raoul Dufy a toujours été un témoin, à travers son œuvre, des avancés sociales et techniques de son époque Certificat d authenticité de Madame Guillon Laffaille Provenance : collection Paul Achard (1887 1962) journaliste, écrivain et homme de théâtre Bibliographie : Figurera dans le prochain catalogue raisonné « Dessins de Raoul Dufy », actuellement en préparation par Fanny et David Guillon-Laffaille
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Georges CLEMENCEAU – Manuscrit autographe – Première guerre mondiale 1914

Georges CLEMENCEAU Georges CLEMENCEAU (1841 - 1929), journaliste et homme d’Etat français Manuscrit autographe intitulé « Alerte ». S.l.n.d. (Début juillet 1914) ; 5 pages ½ in-4°. Article avec de nombreuses ratures, annotations, rajouts en vue d’être publié dans le quotidien de Clemenceau, « l’Homme libre », début juillet 1914. Article historique de Clemenceau donnant une fine analyse de la complexité des enjeux politiques entre les différents protagonistes dans la poudrière des Balkans, suite à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche par un nationaliste serbe, le 28 juin 1914, qui déclencha l’ultimatum de l’empire Austro-Hongrois à la Serbie. Un mois plus tard, l’Europe s’embrasait pour quatre années d’un conflit entre les empires qui s’étendit à d’autres pays avec près de dix millions de morts et disparus et vingt et un millions de blessés et de mutilés : « L’ultimatum que l’Autriche vient d’envoyer à la Serbie en lui demandant de tout faire pour évacuer le territoire Albanais ( ?) est un de ces coups des Autrichien qui pour être dans la logique de la situation, n’est souvent pas moins, comme on l’a très bien dit un ahurissement général. L’acte est dans la logique de la situation parce que l’Europe a pris l’habitude depuis l’offensive de la Bosnie-Herzégovine, de laisser l’Autriche conduire le jeu de la diplomatie dans les Balkans sous la menace perpétuelle de la guerre, constitution d’une Albanie incohérente sans une de nationalité, l’Adriatique fournie aux Serbes, intervention de force à soutenir les hommes d’Etat antichars, qui ne sait peut être pas de la plus haute envergure, serviront les élèves de M. d’Arenthal parce qu’ils sont prêts à répéter indifféremment le coup d’audace qui lui réussit en Bosnie parce que la Russie ne reconsidérait pas (et ne reconsidère pas davantage aujourd’hui) en état suffisant de préparation pour la guerre. Mais ils n’ont peut être pas calculé que l’état d’esprit du gouvernement et du peuple est un facteur capital de paix et de guerre avec lequel il faut aussi compter ( ). C’est ce qui fait que la surprise de violence dont l’Autriche semble se rendre coupable – sans aucune excuse, pourrait avoir, même aujourd’hui même, du moins à assez bref délai, des conséquences graves sur les parties directement en cause - de même pour les autres. Les faits sont bien connus. Nulle équivoque n’est possible. L’Autriche, d’accord avec l’Italie, a forcé la main à l’Europe pour l’éviction d’un état Albanais qui ne peut être qu’un foyer permanent de conflits, elle a d’autorité amené les Puissances de la Triple entente, malgré leur intérêt manifeste et au mépris de toute justice ( ) à interdire l’accès de l’Adriatique à la Serbie, à entreprendre d’Albaniser manu militari les Grecs de l’épine dont le patriotisme ardent a fait ses preuves – ce qui peut nous faire craindre le plus redoutable conflit au printemps. Qui donc se chargera d’elle amputer les Grecs de l’empire ? Et si quelqu’un s’en charge, comment cette privation se pourra t-elle faire sans déchainer des prêchi ou prêcha – par la seule action de contact- une série de conflagrations inévitables ? Encore n’ai-je rien dit des îles de mer Egée. Tant bien que mal, chacun a tâché de s’accommoder à la violence autrichienne. Le Montenegro a évacué Scutari. Les serbes se sont retirés de l’Adriatique, avec quels sentiments au cœur. Ils ont même cherché, par un haut effort de diplomatie, à se rapprocher de l’Autriche en arguant même des sacrifices qu’ils avaient dû consentir pour obtenir de Vienne un régime économique acceptable pour les deux parties. N’est ce pas M. Pachitch qui vouait, l’autre jour, d’une sortie au comte de Rothchild avec des paroles de confiance, hautement publiques, dans les graves dispositions de l’Autriche à l’égard de la Serbie, et c’est à quelques jours que ce même comte Rothchild adresse à ce même Pachitch un brutal ultimatum qui ne peut avoir d’autre but que d’humilier une fois de plus la Serbie, et d’autre résultat que de jeter audacieusement le gant à la cohérence européenne de Londres. Ce qui motive ce défi, inattendu pour la diplomatie de la Triple entente, c’est une soudaine irruption des hardes albanaises sur les tentatives serbes ( ). Toutes les autopsies des peuples incivilisés. Des villages, des villes serbes sont ainsi tombées au pouvoir des Albanais, invoquant pour les plus abominables violations du droit des gens, le droit de la guerre en temps de paix [phrases raturées] d’une provocation de la part des Serbes. L’accusation est contredite par les faits puisqu’il leur a fallu plus d’une semaine par une élucubration partielle qui leur permit de reprendre possession de leur frappe. C’est là que leur crime commence aux yeux de l’Autriche, l’armée serbe refoulant l’agresseur ( ) à la ligne précise que personne ne connait puis que la commission ( ) délimitant la frontière de l’Albanie. Avec une parfaite loyauté les Serbes avaient pris la peine d’avertir le cabinet de Vienne qu’ils avaient obligés de garder certaines parties stratégiques jusqu’à l’exécution des décisions de Londres leur eut fourni des garanties pour la sécurité de leurs frontières. Le vulgaire bon sens exigeait qu’il en fût ainsi. On ne peut vraiment pas demander aux Serbes d’entretenir une armée sur le pied de guerre pour être toujours en mesure de refouler les Albanais à qui l’Europe est hors d’état d’imposer le respect des frontières qu’elle leur a données, et que l’Autriche couve de leurs brigandages. Cet étonnant pays n’a pas moins de deux gouvernements qui sont, bien entendu, en conflit permanent l’un vers l’autre. A Valona [ville de l’actuelle Albanie] (pays d’influence italienne ( )) l’Autriche a fabriqué de toutes pièces un gouvernement auquel personne n’obéit, tandis qu’Essad Pacha [officier de l’armée ottomane il devient dictateur de l’Albanie en octobre 1914] avec ses troupes est au moins maître du terrain qu’il occupe et ce qui n’empêche pas chaque clan albanais de n’en faire qu’à sa volonté. Faites brocher par cett
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Georges BRASSENS - Chanson autographe manuscrite

Georges BRASSENS – Chanson autographe manuscrite

Georges BRASSENS Georges BRASSENS (1921 – 1981), auteur, compositeur, interprète français Manuscrit autographe de la chanson titrée « Ceux qui ne pensent pas comme nous ». [Novembre 1979] ; 1 page in-folio. Manuscrit retrouvé d’une des dernières chansons que Brassens n’a pas eu le temps d’enregistrer avant sa mort, survenue le 29 octobre 1981. La chanson fut mise en musique par Brassens et interprétée en 1982 par Jean Bertola. Manuscrit recopié avec quelques biffures. Brassens, perfectionniste comme à son habitude, passait un temps considérable à remanier ses textes jusqu’à obtenir la version souhaitée. On constate encore une fois n’est pas coutume, que le poète n’a pas obtenu dans cette version ce que sera la version définitive, des couplets dans cette ébauche n’ont pas été retenus dans la chanson finale, ainsi que des vers qui ont été remaniés. Référencé dans les œuvres complètes page 311 « Quand on n’abonde pas dans leur sens les notables Qui dans le seizième ont fait leurs humanités, Songent le sot nourrit des idées regrettables Ciel quelle aberration Dieu qu’elle absurdité. Mais moi qui fit les miennes dans le quatorzième Dans ce cas je me dis pardonnez ce jargon Les mots sont différents mais la chose est la même Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Jouant les ingénus, le père de Candide Le génial Voltaire, (en substance) écrivit Qu'il souffrait volontiers complaisance/tolérance splendide Que l'on ne se conformât point à son avis. Quoique mes opinions soient aux vôtres contraire Jusqu’à la mort s’il faut je veux défendre qu’on Les étouffe au baillon. Compte dessus mon frère Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Entre nous bonnes gens pour oser reconnaitre Qu’on se trompe qu’on n’a pas de cerveau qu’on est pas Des plus intelligents il faudrait un peu l’être On n’a jamais rien vu de pareil ici bas Si l’interlocuteur nous semble assez bébette On écrase de peu que sortant de ses gonds Ce pauvre crétin nous fasse une grosse bête Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Moi qui soutiens tout haut des thèses libérales En mon for intérieur je prends pour un minus Pour un jobard atteint d’anémie cérébrale Quiconque ose avec moi ne pas faire chorus La morale de ma chansonnette est facile Ceux qui l’aiment parbleu sont des féconds Ceux qui ne l’aiment pas de fichus imbéciles Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons
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Georges BRASSENS - Chanson autographe manuscrite

Georges BRASSENS – Chanson autographe manuscrite

Georges BRASSENS Georges BRASSENS (1921 – 1981), auteur, compositeur, interprète français Manuscrit autographe de la chanson titrée « Ceux qui ne pensent pas comme nous ». [Novembre 1979] ; 1 page in-folio. Manuscrit retrouvé d’une des dernières chansons que Brassens n’a pas eu le temps d’enregistrer avant sa mort, survenue le 29 octobre 1981. La chanson fut mise en musique par Brassens et interprétée en 1982 par Jean Bertola. Manuscrit recopié avec quelques biffures. Brassens, perfectionniste comme à son habitude, passait un temps considérable à remanier ses textes jusqu’à obtenir la version souhaitée. On constate encore une fois n’est pas coutume, que le poète n’a pas obtenu dans cette version ce que sera la version définitive, des couplets dans cette ébauche n’ont pas été retenus dans la chanson finale, ainsi que des vers qui ont été remaniés. Référencé dans les œuvres complètes page 311 « Quand on n’abonde pas dans leur sens les notables Qui dans le seizième ont fait leurs humanités, Songent le sot nourrit des idées regrettables Ciel quelle aberration Dieu qu’elle absurdité. Mais moi qui fit les miennes dans le quatorzième Dans ce cas je me dis pardonnez ce jargon Les mots sont différents mais la chose est la même Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Jouant les ingénus, le père de Candide Le génial Voltaire, (en substance) écrivit Qu'il souffrait volontiers complaisance/tolérance splendide Que l'on ne se conformât point à son avis. Quoique mes opinions soient aux vôtres contraire Jusqu’à la mort s’il faut je veux défendre qu’on Les étouffe au baillon. Compte dessus mon frère Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Entre nous bonnes gens pour oser reconnaitre Qu’on se trompe qu’on n’a pas de cerveau qu’on est pas Des plus intelligents il faudrait un peu l’être On n’a jamais rien vu de pareil ici bas Si l’interlocuteur nous semble assez bébette On écrase de peu que sortant de ses gonds Ce pauvre crétin nous fasse une grosse bête Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Moi qui soutiens tout haut des thèses libérales En mon for intérieur je prends pour un minus Pour un jobard atteint d’anémie cérébrale Quiconque ose avec moi ne pas faire chorus La morale de ma chansonnette est facile Ceux qui l’aiment parbleu sont des féconds Ceux qui ne l’aiment pas de fichus imbéciles Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons
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Auguste BARTHOLDI – Lettre autographe signée – La Statue de la Liberté

Auguste BARTHOLDI Frédéric Auguste BARTHOLDI (1834 - 1904), sculpteur français Lettre autographe signée à l’homme politique Henri Martin. Paris 23 août 1878 ; 2 pages 1/2 in-8°. Belle lettre du jeune sculpteur Auguste Bartholdi en proie aux difficultés financières et à l’épuisement physique et moral face au défi relevé pour la réalisation de la Statue de la Liberté : « Ayant appris que vous deviez passer à Paris pour aller à votre Conseil général, je pense devoir vous rappeler la demande que M. LaBoulaye [Edouard de Laboulaye initiateur du projet] a faite, puisque vous aurez l’occasion de parler à M. Waddington. Si vous pouviez écrire un mot chaleureux à M. Girard le sous secrétaire d’Etat, il parait que cela aurait une importance considérable. Vous êtes, cher Monsieur, la seule personne à qui j’ose parler de cela car malgré les avis de M. Laboulaye et ceux de ma mère, il m’a été impossible de faire aucune démarche. Je n’ai pas craint de vous parler de cette affaire en raison des sentiments dont vous m’honorez ; mais c’est tout ce que j’ai pu faire, je ne puis et je ne sais solliciter des encouragements si personnels. Je vais aller à la campagne passer quelques jours ; je me sens entièrement fatigué, j’ai besoin de me remonter. Les encouragements, m’ont souvent fait défaut ; mais je tâche de retrouver dans mes propres forces la vigueur qu’il me faut pour achever l’œuvre de l’Union Franco-américaine, on en appréciera la valeur et l’influence plus tard. Je ne m’excuse pas cher Monsieur de grossir le nombre de vos solliciteurs par ce que je suis sûr que vous savez juger ma lettre à sa vraie valeur. Je vous remercie bien de cœur pour toute l’amitié avec laquelle vous me soutenez ; vous ne m’avez jamais abandonné j’ai puisé chez vous beaucoup de mes forces, car vous n’êtes pas de ceux qui attendent que les choses soient réussis pour les soutenir. Aussi je vous adresse bien de cœur l’expression de mes sentiments les reconnaissants et dévoués »
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Auguste BARTHOLDI – Lettre autographe signée – La Statue de la Liberté

Auguste BARTHOLDI Frédéric Auguste BARTHOLDI (1834 - 1904), sculpteur français Lettre autographe signée à l’homme politique Henri Martin. Paris 23 août 1878 ; 2 pages 1/2 in-8°. Belle lettre du jeune sculpteur Auguste Bartholdi en proie aux difficultés financières et à l’épuisement physique et moral face au défi relevé pour la réalisation de la Statue de la Liberté : « Ayant appris que vous deviez passer à Paris pour aller à votre Conseil général, je pense devoir vous rappeler la demande que M. LaBoulaye [Edouard de Laboulaye initiateur du projet] a faite, puisque vous aurez l’occasion de parler à M. Waddington. Si vous pouviez écrire un mot chaleureux à M. Girard le sous secrétaire d’Etat, il parait que cela aurait une importance considérable. Vous êtes, cher Monsieur, la seule personne à qui j’ose parler de cela car malgré les avis de M. Laboulaye et ceux de ma mère, il m’a été impossible de faire aucune démarche. Je n’ai pas craint de vous parler de cette affaire en raison des sentiments dont vous m’honorez ; mais c’est tout ce que j’ai pu faire, je ne puis et je ne sais solliciter des encouragements si personnels. Je vais aller à la campagne passer quelques jours ; je me sens entièrement fatigué, j’ai besoin de me remonter. Les encouragements, m’ont souvent fait défaut ; mais je tâche de retrouver dans mes propres forces la vigueur qu’il me faut pour achever l’œuvre de l’Union Franco-américaine, on en appréciera la valeur et l’influence plus tard. Je ne m’excuse pas cher Monsieur de grossir le nombre de vos solliciteurs par ce que je suis sûr que vous savez juger ma lettre à sa vraie valeur. Je vous remercie bien de cœur pour toute l’amitié avec laquelle vous me soutenez ; vous ne m’avez jamais abandonné j’ai puisé chez vous beaucoup de mes forces, car vous n’êtes pas de ceux qui attendent que les choses soient réussis pour les soutenir. Aussi je vous adresse bien de cœur l’expression de mes sentiments les reconnaissants et dévoués »
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Georges BRAQUE - dessin original

Georges BRAQUE – dessin original

Georges BRAQUE Georges BRAQUE (1882 – 1963), peintre français Nature morte au vase et aux fruits, 1952 Dessin à l’encre de chine sur papier, 30,5 x 48,5 cm. Signé, daté (1952) et dédicacé (« Pour Grenier ») sous la composition. Provenance : collection Jean Grenier Exposition : Jean Grenier, Regard sur la peinture 1944 – 1971, Musée des Jacobins, Morlaix, du 6 juillet au 15 octobre 1990. Bibliographie : Jean Grenier « Regard sur la peinture 1944 – 1971 », éditeur Musée des Jacobins, 1990 Jean Grenier est formé à l’esthétisme depuis son adolescence, s’imprégnant de la lumière des bords de la Méditerranée. A l’âge adulte, nombre de ses amis sont artistes eux-mêmes, parmi eux Max Jacob, Dubuffet et Jacques Busse. Mais c’est surtout sa longue collaboration et son amitié avec Jean Paulhan qui développe son intérêt pour l’esthétique. Cette collaboration l’amène naturellement à la critique. En septembre 1944, son ancien élève Albert Camus lui demande de prendre la rubrique artistique du journal Combat. Jean Grenier s’y investit pleinement, de ses rencontres naissent des amitiés avec de nombreux peintres dont Debré, Estève, Soulages, Alechinsky, Atlan, ou encore Messsagier. Il est nommé par la suite professeur à l’université Farouk 1er à Alexandrie de 1945 à 1950. En 1955, il écrit des articles pour l’Oeil, collabore également pour L’Express, La Nef, Preuves, la N.R.F, XXe Siècle, Derrière le Miroir et La Galerie des arts. En 1962, Jean Grenier est nommé à la chaire d’Esthétique et de Science de l’art à la Sorbonne. De 1959 à 1961, il est en charge de la rubrique l’Heure de Culture française à la RTF. C’est donc sur une période qui s’étend sur plus de trente années (1937-1971) que Jean Grenier interroge le monde artistique. Pour ses rubriques, il part de l’homme dans son milieu de vie ou de travail. Et avant l’homme sa demeure, l’atelier où il travaille : Picasso à l’hôtel des Grands Augustins à la Libération de Paris, Braque dans sa maison près du Parc Montsouris, l’atelier « grand et clair, très éclairé, car il donne au midi », précise-t-il. Encore Braque dans un second portrait : « ( ) Le voici qui entre : il est grand, robuste, les épaules carrées, plein d’une force tranquille ; d’une voix grave il s’exprime en sentences longuement méditées, et ses yeux bleus suivent dans l’espace la portée de ses paroles. », plus loin : « ( ) il est resté fidèle à son pays natal. Tout Braque est là-dedans, dans cette fidélité, cette constance. ». Cette contextualisation est l’ébauche préalable indispensable pour aborder l’œuvre disait-il. (Sources : Patrick Corneau, 1er février 2004)
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Auguste BARTHOLDI - Lettre autographe signée - Statue de la Liberté

Auguste BARTHOLDI – Lettre autographe signée – Statue de la Liberté

Auguste BARTHOLDI Frédéric Auguste BARTHOLDI (1834 - 1904), sculpteur français Lettre autographe signée à l’homme politique Henri Martin. Paris 19 juillet 1883 ; 2 pages in-8°. Belle lettre du jeune sculpteur Auguste Bartholdi totalement dévoué au chantier colossal de la Statue de la Liberté, présent sur tous les fronts, y compris pour la promotion de son œuvre : « Je vous remercie bien de votre aimable petit mot ; il me fait plaisir par son caractère amical ; mais me fait de la peine d’autre part, car j’ai le regret de ne pas pouvoir partir ! Il y a trop de choses qui nécessitent ma présence et je me vois dans l’impossibilité de quitter ! J’aurais été bien heureux de pouvoir faire route avec vous et voir avec vous, les belles choses du passé que vous savez faire revivre devant les yeux. Hélas la nécessité fait loi et il faut que je reste au rivage. J’ai vu dernièrement que vous étiez en rapport avec la société des voyageurs hongrois. Si vous vouliez les envoyer voir la statue de la Liberté, je vous envoie ci-joint une carte d’invitation que vous pourriez leur adresser, au besoin j’irais les recevoir, si je suis prévenu du jour et de l’heure. Cela ne serait peut-être pas mauvais à faire pour le caractère moral de notre œuvre ( ) » Le projet de la Statue de la Liberté vit le jour le 21 avril 1865 quand Edouard de Laboulaye, professeur de droit au Collège de France et admirateur de la jeune démocratie américaine, soumit l’idée que la France offrit aux Etats-Unis une statue symbolisant La liberté éclairant le Monde, scellant ainsi l’amitié entre les deux pays. La conception en revint au jeune Auguste Bartholdi distingué par la réalisation de son colossale Lion de Belfort. La défaite de la France à Sedan, suivi de la Commune de Paris et les problèmes politiques et financiers rencontrés, retardèrent le projet de dix ans. La statue devait être inaugurée le jour du centenaire de l’indépendance des Etats-Unis, soit le 4 juillet 1876, mais le chantier venait à peine de commencer dans les établissements de la fonderie Gaget-Gauthier & Cie dans le 17e arrondissement de Paris. Auguste Bartholdi se serait inspiré des traits de sa chère mère pour le visage de la statue, la fabrication de la torche quant à elle revint à Eugène Viollet-le-Duc. Son financement fut un véritable parcours du combattant, l’appel aux dons américains et français étant indispensables. La main fut alors présentée à l’exposition universelle de Philadelphie en 1876 et la tête admirée au Champ de Mars, lors de l’exposition de 1878. Gustave Eiffel, génial concepteur de ponts en fer, fut choisi pour bâtir l’ossature en fer de la Dame. L’édifice de 46 mètres de haut fut achevée en juillet 1884. Bartholdi, de voyage à New York, avait choisi la petite île de Belloe’s Island pour loger son chef d’œuvre. Elle fut démontée pièce par pièce pour être transporté par bateau jusqu’au Havre le 21 mai 1885. Elle entra triomphalement dans le port de New York le 17 juin. Erigée sur son socle métallique conçu par Gustave Eiffel, elle pouvait enfin éclairer le monde du haut de ses 93 mètres. L’inauguration eut lieu le 28 octobre 1886 en présence du président américain Grover Cleveland et d’Auguste Bartholdi.
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